Eléments du métabolisme des
adipocytes
Les adipocytes stockent et
déstockent essentiellement des triglycérides représentant 85% du tissu gras. Le
tissu gras contient aussi 10% d'eau et 5% de matières sèches non lipidiques.
+ Les triglycérides sont composés d'une molécule de glycérol couplée avec trois chaînes
d'acides gras.
Les triglycérides sont
dégradés dans la lumière du tube intestinal, ce qui leur permet de franchir la
muqueuse intestinale. Ils sont ensuite resynthétisés dans la paroie du grêle en
triglycérides, puis par voie lymphatique rejoignent la circulation générale. La
lipoprotéine-lipase de l'adipocyte les dégrade à nouveau en glycérol et acides
gras libres pour être à nouveau resynthétisés en triglycérides à l'intérieur de
l'adipocyte.
+ Les acides gras proviennent des lipoprotéines circulant dans le sang et sont captés au
niveau de la membrane adipocytaire par
Les acides gras sont aussi
synthétisés par les adipocytes à partir du glucose et du pyruvate
+ L'insuline
tient un rôle essentiel dans
+ La prostaglandine et les œstrogènes à petites doses stimulent
+ L'hyperglycémie accélère la lipogenèse et diminue la libération des acides gras non
esthérifiés (lipolyse), l'hypoglycémie joue le rôle inverse.
+ La lipolyse
ou mobilisation des graisses de réserve se fait grâce à
Les acides gras non
esthèrifiés (AGNE) sont immédiatement captés par les muscles dans un but
énergétique, si le processus d'activité du muscle à ce moment est un processus
aérobique. Ils peuvent également être captés par les hépatocytes pour entrer
dans le cycle de Krebs, être intégrés au remétabolisme des triglycérides ou
être convertis en corps cétoniques et excrétés, essentiellement lors des
régimes hypo-glucidiques ou lors d'un jeûne prolongé. Ce phénomène est
heureusement auto-régulé, car une production de corps
cétoniques trop abondante entrainerait une cétose et la mort.
La stimulation du
sympathique active la lipolyse, sa section ou la stimulation du
para-sympathique l'inhibe. L'adrénaline et la neuro-adrénaline sont
lipolytiques.
Les actes thérapeutiques lipolytiques
Le massage défibrosant:
Les cellules graisseuses
s'amassent naturellement dans des zones génétiquement prédisposées. Notre vie
sédentaire, ne nous permet pas de déstocker suffisamment ces graisses, et la
lipolyse, mécanisme d'utilisation ou de libération des graisses, cesse
progressivement son activité. Les adipocytes peuvent alors grossir, et
s'agglutiner en un magma qui compresse le circuit sanguin et lymphatique
destiné à les évacuer.
Le praticien doit donc
intervenir manuellement pour défragmenter ce magma et ainsi rétablir la
circulation et les échanges assurant la lipolyse.
Le massage défibrosant
transforme la cellulite compacte en cellulite molle et permet ainsi de
pratiquer l'électro-lipolyse de manière indolore sur des tissus défibrosés; il
libère les voies lymphatiques d'excrétion des acides gras et des toxines.
Si le massage défibrosant
est indispensable, et permet de perdre quasi immédiatement un petit peu de
masse grasse par régulation, il est néanmoins insuffisant. L'amélioration des
échanges et de la qualité des tissus ne peut suffire à éliminer la surcharge
graisseuse, qui ne peut être consommée que par les fibres motrices lentes.
L'électro-lipolyse:
L'électro-lipolyse est une
technique de stimulation électrique des adipocytes. Sous l'action du champ
électrique créé, les adipocytes réactivent leurs échanges et se vident de leur
contenu. Néanmoins, il faut convenir que réalisé par
des électrodes cet effet est nul et minime quand il est réalisé par des
aiguilles; il ne peut à lui seul procurer une diminution de la masse grasse.
¨ La lipolyse à aiguilles avec un
courant impulsionnel polarisé entraîne en sus une brûlure chimique des
adipocytes au contact de l'aiguille. Les adipocytes lysés n'ayant pas la
faculté de se réparer ou d'être remplacés, ils sont éliminés et diminuent ainsi
la masse grasse.
Le drainage lymphatique:
Le drainage lymphatique
permet de résorber les graisses et les déchets de la lipolyse par drainage vers
les circuits naturels d'élimination. La voie lymphatique transporte les acides
gras libérés par la lipolyse au sang; ces acides gras sont ensuite dirigés par
le système circulatoire vers les muscles consommateurs d'énergie pour y être
utilisés. En cas de non-utilisation, les acides gras sont restockés en
triglycérides dans des adipocytes. C'est à dire que l'électro-lipolyse peut
déstocker des acides gras abdominaux qui seront restockés sur les hanches si ils ne sont pas consommés par les fibres motrices lentes.
Electro-stimulation
aérobique des fibres lentes:
Le travail le plus efficace
utilise l'électro-stimulation des fibres g
pour solliciter progressivement de manière synchrone réflexe et volontaire les
fibres lentes a . En mettant en jeu à chaque
contraction, un maximum de fibres nous diminuons le temps nécessaire à un
travail aérobique performant et nous augmentons les dépenses énergétiques.
Stimulation anaérobique des fibres rapides:
§ Il faut ensuite remplacer le tissu graisseux par un tissu musculaire.
Par ses pompages, ce tissu musculaire éliminera les acides gras circulants
avant qu'ils ne puissent s'amasser dans les adipocytes. On notera que les
localisations féminines de la graisse se situent sur des territoires faiblement
musclés ou atrophiés (pelvi-trochantériens, vastes, fesses, abdominaux)…
La diététique:
ª Un suivi diététique adapté au patient permet de rationnaliser les
besoins alimentaires de la manière la plus agréable possible, afin de réduire
les apports de nouvelles molécules de gras. Sauf pathologie, nécessitant
impérativement un médecin nutritionniste, le régime classique de l'obésité
commune sera légèrement hypo-glucidique, hypo-lipidique, éventuellement
légèrement sur-protéiné et toujours remarquablement équilibré. Ce régime ne
devra jamais être hypo-calorique ou aglucidique ou alipidique, ni carencé, sous
peine d'échec et de prise de poids rebond et récalcitrante.
Le cardio-training:
Sachant que le cœur est le
plus gros consommateur de gras du fait d'un plus grand nombre de mitochondries
et que le cœur est sollicité pour apporter du sang aux muscles, il est facile
de comprendre l'intérêt de faire travailler des gros muscles consommateurs
d'acides gras comme les quadriceps et les fessiers, de manière à ce qu'ils
sollicitent un travail du cœur. Néanmoins, pour utiliser un maximum d'acides
gras comme carburant, l'exercice doit être basé sur le rythme cardiaque.
Le travail par rapport à
une fréquence cardiaque maximale d'après l'âge ne tient pas compte de la
fréquence cardiaque de repos souvent haute chez des sédentaires, et la zone de
travail est donc imprécise. L'idéal est d'appliquer le calcul suivant:
La fréquence cardiaque
cible (FCC) est basée sur un % de la réserve de fréquence [fréquence cardiaque
maximale (220 - âge ± 10) - fréquence cardiaque de repos] ajouté à la fréquence cardiaque de
repos. Ce % varie entre 50 et 70% en fonction du degré d'entraînement du sujet.
Exemple: un homme
sédentaire sans entraînement de 50 ans ayant une fréquence de base de 90 devra
faire un exercice sur une fréquence cardiaque cible de
220 - 50 = 170 (fréquence
maximale) - 90 (fréquence de repos) = 80 réserve de fréquence
50% de 80 (fréquence de
réserve) = 40 + 90 (fréquence de repos) = 130 (fréquence cible)
La durée d'un entraînement
aérobie (avec oxygène) doit être de 3 séances minimum de 30 minutes au moins
par semaine.
Conclusion:
Le succès des traitements
de réduction des dystrophies graisseuses, réside dans une parfaite connaissance
de la physiologie et dans une utilisation synchrone des différentes techniques.
Tout recours à une méthode ou à un produit miracle est contraire à la
physiologie du tissu adipeux et voué à l’échec.