TABLE DES MATIERES
TABLE DES MATIERES *
BASES ELECTROPHYSIOLOGIQUES *
Courant alternatif ou courant unidirectionnel *
Le courant alternatif *
Le courant polarisé *
Action sur les nerfs vasomoteurs *
Action fibrolytique *
Action sensitive *
Anaélectrotonus *
Cataélectrotonus *
Le courant galvanique *
La loi de la ionisation *
L'expérience des lapins de Leduc *
Ionisation trans-cérébrale *
Ionisation trans-auriculaire *
Ionisation trans-nasale *
Limites de la ionisation *
Traitement de l’hyperhydrose *
Modalités d'application du courant galvanique *
Temps du traitement *
Substances ionisables *
Cathode (-) *
Anode (+) *
Précautions *
Chute de la résistivité *
La fréquence *
Balayage de fréquences *
Phénomène d'accoutumance *
Transmission de l’excitation au muscle *
Loi de la sommation temporelle (fibres motrices) *
La fibre lente (type I) *
La fibre intermédiaire (type IIa) *
La fibre rapide (type IIb) *
Actions des différentes fréquences *
Compatibilité des paramètres *
Tableau des intervalles admissibles *
Fréquence et largeur d’impulsion maximum *
La stimulation isolée d'un type de fibre précis *
La largeur d'impulsion *
Loi de la dépolarisation *
Le gate control system *
Les courbes de Howson *
La pente de début *
Le temps de plateau *
La pente de fin *
Le temps de repos *
Les courants interférentiels *
Gamme des balayages de fréquences utiles en interférentiel *
Difficultés d'emploi *
Durée *
Courants d'addition *
Traitement des muscles pathologiques *
Précautions d'usage *
La rhéobase *
La chronaxie *
La climalyse *
Les points moteurs *
PHYSIOLOGIE DE LA DOULEUR *
Fibres conduisant la douleur *
Intégration au niveau médullaire *
Contrôles des messages nociceptifs *
Contrôle segmentaire excitateur *
Contrôle segmentaire inhibiteur *
Contrôle supra-segmentaire excitateur *
Contrôle supra-segmentaire inhibiteur *
Libération des neuro-médiateurs antalgiques *
Neurophysiologie de l’antalgie par stimulation réflexe *
Paramètres de la stimulation acupuncturale *
La fréquence *
L'intensité *
Les douleurs dans les atteintes du nerf périphérique *
Compression radiculaire *
Neuropathies *
Déafférentation périphérique *
Névrome *
Les douleurs projetées *
La douleur rapportée *
La douleur référée *
Les douleurs vasculaires *
Organisation métamérique *
Dermatome *
Sclérotome et myotome *
Viscérotome *
Examen des points douloureux *
Actions possibles de l’électrothérapie *
Les principaux programmes *
Compréhension des icônes *
Programme Inhibition Sensitive Vibratoire (I.S.V.) *
Emplacement des électrodes *
Effets *
Limites *
Modalités d'application *
Programme de stimulation enképhalinergique *
Emplacement des électrodes *
Modalités d'application *
Programmes de réveil moteur *
Emplacement des électrodes *
Modalités d'application *
Programme de stimulation motrice toutes fibres *
Emplacement des électrodes *
Stimulation de
Modalités d'application *
Programme de renforcement musculaire *
Modalités d'application *
Electro-musculation *
Principe physiologique de l'électro-musculation *
Modalités d'application de l'électro-musculation *
Programme de stimulation anaérobie *
Programme de relaxation musculaire *
Emplacement des électrodes *
Modalités d'application *
Programme d’électro-étirement *
Emplacement des électrodes *
Modalités d'application *
L'électro-étirement *
Programme de stimulation excentrique et utilisation du réflexe myotatique inversé *
Emplacement des électrodes *
Modalités d'application *
Le réflexe myotatique inversé *
Programme de facilitation neuro-musculaire *
Emplacement des électrodes *
Modalités d'application *
Utilisation d'une pompe à vide avec ventouses *
Les électrodes *
Electrodes en étain *
Electrodes en élastomère *
Electrodes auto-adhésives *
Electrodes spéciales *
Eponges *
Protection de l'éponge par du papier absorbant *
Les différents montages d'électrodes *
Montage transversal: *
Montage longitudinal: *
Les différents types de stimulation *
Stimulation isométrique ou statique: *
Stimulation isotonique ou dynamique: *
Stimulation concentrique: *
Stimulation dynamique des abdominaux *
Stimulation excentrique: *
Les protocoles de traitement *
La tête *
Traumatismes de la face *
Lésions osseuses *
Luxations *
Lésion des parties molles *
Le rachis et le tronc *
Spondylarthrite ankylosante *
Hernie discale *
Traumatismes du rachis dorso-lombaire stable *
(sans signe neurologique) *
Spondylolisthesis *
Rétrolistésis *
Spondylite infectieuse *
Traumatismes du rachis cervical stable *
(sans signe neurologique) *
Torticolis congénital *
Torticolis *
Maladie de Scheuermann *
Scoliose *
Cyphoses *
Hyper-lordose lombaire *
Surélévation de l'omoplate *
Décollement des omoplates *
Cou de Joconde *
L'entonnoir xyphoïdien *
Thorax de poulet *
Ailerons de Sigaud *
Thorax en sablier *
Dépressions sous-mammaires *
Le bassin et la hanche *
Les traumatismes du bassin et de la hanche *
Coxa valga *
Coxa vara *
Ostéochondrite primitive de la hanche *
Coxa plana *
Le membre inférieur *
La cuisse *
La pubalgie *
Antétorsion du col du fémur *
Les fractures transcervicales du fémur *
Les fractures du massif trochantérien *
La pseudarthrose *
Les fractures de la diaphyse fémorale *
LE GENOU *
Gonalgies post-traumatiques *
Hydarthrose *
Lésions méniscales *
Luxations récidivantes de la rotule *
Synovite post-traumatique *
Arthrose du genou *
fémoro-patellaire *
fémoro-tibiale *
BILAN *
Genou pré-chirurgical *
Genou post-chirurgical *
Arthrites du genou *
arthrite aigüe: *
arthrite subaigüe: *
arthrite infectieuse *
arthrite microcristalline *
arthrites rhumatismales *
Affections osseuses simulant une arthropathie isolée *
ostéonécrose aseptique: *
ostéochondrite disséquante: *
Algoneurodystrophie du genou *
Para-ostéo-arthropathie (POA) *
Arthropathies plus rares *
Tumeurs articulaires *
Arthropathies hémophiliques *
Arthropathies nerveuses *
Diagnostic différentiel *
bursites et tendinites *
apophysite tibiale antérieure d'Osgood Schlatter: *
arthropathie coxo-fémorale: *
névralgie crurale atypique: *
lésions osseuses de voisinage: *
Les tendinites du genou *
Les fractures de l'épiphyse fémorale inférieure *
Luxations externes de la rotule *
Entorse du genou, traitement orthopédique *
Entorse du genou, traitement chirurgical *
Fracture des épines tibiales *
Les fractures de la rotule *
Fracture des plateaux tibiaux *
Genu valgum et varum *
Genu recurvatum *
Genu flexum *
La jambe et le pied *
Fractures de la jambe *
Les fractures du coup de pied *
Les entorses du coup de pied (immobilisation) *
Entorse du ligament latéral externe de la cheville, traitement orthopédique *
Les traumatismes du pied *
Pieds plats *
Pieds creux *
Pieds bots *
Hallux valgus *
Griffe des orteils *
Les métatarsalgies *
Goutte ou Podagre *
Le membre supérieur *
Examen de l'épaule *
Inspection *
Palpation *
Mobilité *
Testing *
Stabilité *
Souffrance du bourrelet glénoïdien *
Examen du rachis cervical *
Examen neurologique *
L'épaule *
Les traumatismes de la ceinture scapulaire *
Les traumatismes de l'épaule (immobilisation totale) *
Les traumatismes de l'épaule (immobilisation relative) *
Les traumatismes de l'épaule (période de mobilisation) *
Les traumatismes de l'épaule (post consolidation) *
Péri-arthrite scapulo humérale (P.S.H.) *
Epaule hyperalgique aigüe (tendinite calcifiante aigüe) *
Impingement syndrome *
Epaule douloureuse instable *
Epaule pseudo-paralysée (rupture de la coiffe des rotateurs) *
Epaule pseudo-paralysée (rupture du long biceps) *
Epaule gelée (capsulite rétractile) *
Atteintes articulaires *
Omarthrose *
Omarthrose destructrice rapide *
Arthrite infectieuse *
Arthrite inflammatoire *
Chondrocalcinose articulaire *
Ostéonécrose aseptique de la tête humérale *
Lésions synoviales *
¨ chondromatose ou ostéochondromatose synoviale: *
¨ synovite villo-nodulaire: *
Arthropathies *
¨ nerveuses (syringomyélie): *
¨ hémophiliques: *
Lésions tumorales *
¨ bénignes (chondroblastome bénin de l'adolescent): *
¨ malignes: *
Luxation et luxation récidivante *
La luxation récidivante *
¨ antérieure: *
¨ postérieure: *
La pseudo-polyarthrite rhizomélique *
Arthropathie acromio-claviculaire *
Arthropathie sterno-claviculaire *
Atteintes neurologiques *
nerf grand dentelé ou de Charles Bell *
nerf sus-scapulaire *
Névralgie cervico-brachiale *
Paralysie de l'épaule par atteinte de la corne antérieure *
Névralgie amyotrophique de Parsonage et Turner *
Syndrome de Pancoast et Tobias *
Les fractures de la diaphyse humérale *
L'épicondylalgie *
Fractures de l'extrémité inférieure de l'humérus *
Fractures de l'olécrâne *
Fracture de l'apophyse coronoïde *
Fracture de la tête radiale *
Fracture du radius et du cubitus *
Fracture de l'extémité inférieure du radius et du cubitus *
Polyarthrite rhumatoïde *
Autres pathologies similaires: *
Fracture du scaphoïde *
Fracture des os du carpe (scaphoïde excepté) *
Traumatisme de la base du 1er métacarpien *
Traumatisme des métacarpiens et des doigts *
Les traumatismes musculaires *
La courbature *
La contracture *
L'élongation *
La contusion musculaire *
La déchirure musculaire *
Tendinites *
Tendinite de l'angulaire de l'omoplate *
Epicondylites *
Tendinites diverses du coude *
Epitrochléïte *
Tendinite du cubital antérieur *
Tendinite du biceps *
Tendinite du triceps *
Coccygodinie *
Périarthrite de la hanche *
Tendinite des adducteurs *
La péri-arthrite scapulo-humérale (P.S.H.) *
La tendinite du sus-épineux: *
La tendinite du sous-épineux et du petit rond: *
La tendinite du sous-scapulaire: *
La tendinite du long biceps: *
La tendinite du deltoïde: *
La tendinite du sus-épineux: *
La tendinite du sous épineux et du petit rond: *
La tendinite du long biceps: *
L'épaule hyperalgique aigüe (tendinite calcifiante aigüe) *
Impingement syndrome *
Epaule douloureuse instable *
Epaule pseudo-paralysée (rupture de la coiffe des rotateurs) *
épaule pseudo-paralysée (rupture du long biceps) *
Epaule gelée (capsulite rétractile) *
La tendinite opérée *
Tendinite du poplité *
La tendinite du tendon d'Achille *
La tendinite rotulienne *
La tendinite du tenseur du fascia lata *
La bursite *
Les tenosynovites *
La ligamentite *
La maladie de Dupuytren *
La Périostite *
La fibromyalgie primitive *
Les talalgies *
L'ostéoporose *
L'ostéomalacie *
La maladie osseuse de Paget *
L'osteonécrose aseptique *
Les ostéïtes *
Les syndromes douloureux du rachis et des racines nerveuses *
Syndrome sympathique cervical postérieur ou syndrome de Barre-Lieou *
Névralgie occipitale d'Arnold *
Les dorsalgies *
Les lombalgies *
Les lombalgies basses d'origine dorso-lombaire *
Les lombo-sciatiques *
Les sciatiques *
Les cruralgies *
Les sacralgies *
Les syndromes canalaires *
Syndrome du défilé thoraco-brachial *
Syndrome canalaire du nerf sus-scapulaire *
Syndrome du canal carpien *
Autres syndromes relevant des mêmes traitements *
syndrome du rond pronateur: *
syndrome du canal de Guyon: *
syndrome de la gouttière épitrochléo-olécranienne: *
syndrome du canal tarsien: *
Syndrome du tibial antérieur *
Le syndrome de l'essuie glace *
ou *
syndrome de la bandelette ilio-tibiale *
Les pathologies musculaires en rhumatologie *
Les atteintes musculaires amyotrophiques en rhumatologie *
Les myotonies *
La myosite ossifiante post-traumatique *
La crise de tétanie *
la spasmophilie *
Les crampes *
UROLOGIE *
L'incontinence urinaire d'effort *
L'instabilité vésicale *
La dysurie *
Le prolapsus *
La vessie autonome *
Autres pathologies *
Traitement des cicatrices *
L'escarre *
Les pathologies vasculaires *
Les affection respiratoires *
La cellulite *
NEUROLOGIE *
Le zona *
Les atteintes neurologiques de l'enfant *
L'ataxie *
L'apraxie *
L'aphasie *
La paraplégie *
La tétraplégie *
Le spina bifida *
La sclérose en plaques *
La maladie de Parkinson *
Les affections neurologiques périphériques *
La paralysie faciale *
La paralysie du nerf crural *
La paralysie du sciatique poplité externe *
La paralysie du sciatique poplité interne *
La paralysie du tronc du sciatique *
La paralysie du circonflêxe *
La paralysie du nerf du grand dentelé *
La paralysie du nerf musculo-cutané *
Les paralysies tronculaires du membre supérieur *
La neuropathie ischémique *
Les troubles de la sensibilité *
Le névrome *
La céphalée *
L'hémiplégie *
La spasticité *
Bibliographie par auteurs *
Bibliographie des principaux ouvrages *
Ce chapitre traite des paramètres
indispensables pour élaborer des programmes d'électrothérapie.
Les notions de courants antalgiques et
excito-moteurs sont très relatives. En électrothérapie, il faut surtout
comprendre que les données physiologiques de chaque patient sont différentes
(notamment la résistivité) et qu'il faut impérativement adapter les paramètres
des programmes. Par exemple, pour obtenir une sensation vibratoire inhibitrice
sur un genou post-opératoire présentant un œdème en voie de colonisation, il
faudra employer des largeurs d'impulsion et des intensités extraordinaires. Le
même programme sur un patient sain provoquerait une tétanisation insupportable
du quadriceps.
A contrario, un patient présentant une
algo-neuro-dystrophie hyperalgique, nécessiterait pour obtenir le même effet
sensitif des paramètres qui rendrait le programme insensible à un patient sain.
De ce fait, un programme antalgique pour un patient peut-être excito-moteur
pour un autre patient et vice versa.
La fonction physiologique de toute fibre
sensitive ou motrice se traduit par la variation du potentiel de repos. Ce
potentiel de repos est à -70 mV, la fibre au repos étant polarisée positivement
à l'extérieur et négativement à l'intérieur; une fibre excitée est au contraire
chargée négativement à l'extérieur et positivement à l'intérieur.
La réalisation d'un influx moteur va suivre
la loi du "tout ou rien", c'est à dire que l'influx devra avoir une
variation minima de 100 mV pour dépolariser la fibre, le potentiel de fibre
passant à +30 mV. La vitesse de dépolarisation varie en fonction de la
structure de la fibre de 15 à
La fibre revient ensuite à son état initial
en passant par une période d'hyperpolarisation réfractaire absolue de 1 ms
pendant laquelle elle n'est plus excitable et une période réfractaire relative
pouvant durer jusqu'à 15 ms et pendant laquelle la fibre n'est excitable
que par un nouvel influx plus intense que le précédent.
En tenant compte da la période réfractaire,
on calcule qu'un nerf ne peut pas transmettre des influx supérieurs à 100 Hz
pour un nerf moteur et 1000 Hz pour un nerf sensitif.
Les fibres sont classées en plusieurs types
principaux:
F aa fibres nerveuses motrices ,
F fibres Ia sensitivo-proprioceptives des fuseaux musculaires, 80 à 120
m/s
F fibres Ib sensitivo-proprioceptives des organes de Golgi tendineux
F ab fibres sensitives de grand diamètre, myélinisées, très rapides,
afférentes des récepteurs de la peau, inhibitrices, 60 m/s
F ag fibres motrices efférentes des fuseaux musculaires
F ad fibres sensitives de petit diamètre, myélinisées, moins rapides que ab ,
nociceptives, provoquant une douleur rapide, fulgurante à type de piqûre,
afférentes des récepteurs sensitifs de la peau pour la chaleur, le froid, la
douleur, 15 à 25 m/s
F B fibres végétatives pré-ganglionnaires, 3 à 15 m/s
F C fibres sensitives de petit diamètre, non myélinisées, encore moins
rapides, nociceptives provoquant une douleur tenace à type de brûlure.
F différents types d'autres fibres (post-ganglionnaires, fibres
afférentes du nerf grand sympathique, fibres sensitives de la peau, fibres des
racines postérieures)
Les fibres motrices sont classées en trois
types principaux:
- rapides
- intermédiaires
- lentes
F Les fibres motrices rapides sont sollicitées par la stimulation électrique
avant les fibres sensitives ab .
F Plus le diamètre d'une fibre est grand, plus vite elle est dépolarisée.
F En pratique les fibres sensitives sont excitées par des influx pouvant
aller jusqu'à 300 Hz de fréquence et les fibres musculaires par
des influx de 120 Hz de fréquence maximum.
schéma
de Howson
fibres ab : fibres sensitives à action antalgique
fibres ad : fibres sensitives rapides à action nociceptive
fibres c: fibres
sensitives lentes à action nociceptive
MN a : Moto-neurone
a
MN g : Moto-neurone
gamma
Ia : fibre
sensitivo-proprioceptive du fuseau neuro-musculaire
Ib : fibre
sensitivo-proprioceptive des organes de Golgi tendineux
Le recrutement des fibres sensitives se fait
des plus grosses vers les plus petites. Si on se gratte l'avant-bras, on va
ressentir une sensation tactile qui est véhiculée par les grosses fibres. Si on
insiste, à un moment donné, on ressentira une sensation de piqûre, en éclair
qui correspond à la stimulation de la fibre ad , induisant un réflexe de
retrait; en insistant on provoquera une lésion du tissu cutané qui se
caractérisera par une sensation de brûlure véhiculée par
Courant alternatif ou courant unidirectionnel
Courant alternatif, bidirectionnel,
biphasique, bipolaire, sont des termes similaires.
Un courant alternatif est un courant de
stimulation. Il peut s'agir d'une stimulation motrice ou sensitive.
L'excitation sensitive peut-être antalgique ou nociceptive; ce sont la largeur
d'impulsion et l'intensité choisies en fonction de la physiologie du patient
qui détermineront le type de fibre stimulée: fibre à action inhibitrice (ab ) ou
nociceptive (ad ou c).
Ces points sont traités plus loin au
chapitre concernant la largeur d'impulsion.
Le courant alternatif est un courant à
moyenne nulle dont le plus souvent les phases positives et négatives sont
strictement symétriques. Pour obtenir une stimulation plus intense sur une
électrode, but recherché par certains auteurs en créant une asymétrie des
impulsions de chaque phase, il suffit en fait d'utiliser une électrode de
surface plus large que celle située sur le point moteur. Le choix du rapport
des surfaces entre les deux électrodes permet en plus de doser les différences
de sensation.
Le courant alternatif est un courant sans
effet polaire, ni électrique, ni chimique; les électrodes n'ont pas de
polarité; on parlera donc d'électrode noire ou rouge, alors que les termes
anode ou électrode positive et cathode ou électrode négative sont réservés au
courant polarisé.
Le
courant alternatif prend successivement les valeurs positives et négatives
symétriquement opposées
Il n'y a pas d'effet polarisant
Courant polarisé, unidirectionnel,
monophasique, polaire, sont des termes similaires.
Un courant unidirectionnel est un courant
dont les phases d'un sens ont été supprimées (courant monophasé) ou redressées
(courant diphasé). Ce courant est moins agréable qu'un courant alternatif mais
possède l'avantage de déterminer des effets polaires:
- électrode positive (anode) sédative et
anti-œdémateuse,
- électrode négative (cathode) excitante et
hyperémiante.
Ces points sont traités plus loin au
chapitre concernant le courant galvanique.
anode + : sédative et anti-œdémiante
cathode - : excitante et hyperémiante
Action
sur les nerfs vasomoteurs
L'utilisation d'un courant polarisé produit
une vasodilatation importante et durable accompagnée d'une hyperémie réactive.
La circulation sanguine peut augmenter de 500% dans le réseau vasculaire cutané
et de 300% dans les muscles par rapport à l'état initial. Au repos un sphincter
pré-capillaire sur 10 est ouvert et l'application d'un courant polarisé va en
permettre l'ouverture d'un plus grand nombre. La température cutanée peut
augmenter de 1 à 2 degrés et l'hyperémie durer plusieurs heures. Les capillaires
conserveront une plus grande vasomotricité pendant plusieurs jours.
Cette hyperémie et vasodilatation entraîne
un accroissement du métabolisme et l'élimination des déchets du catabolisme,
des hématomes et des œdèmes.
La cathode possède un effet
d'assouplissement des tissus. Elle est employée comme électrode active en
association avec du chlorure de calcium dans un but fibrolytique. En
lymphologie, on pourra utiliser la cathode pour assouplir les tissus et l'anode
pour agir sur l'œdème.
Utiliser un courant polarisé avec une
électrode positive (anode) sur le site douloureux et ioniser des cations (ions
positifs) antalgiques comme le calcium, va tendre à ramener la fibre
nociceptive dépolarisée à son état initial. Ce principe est appelé
hyperpolarisation.
Dans un traitement anti-inflammatoire ou
antalgique, la cathode (-) sera placée en aval du système nerveux métamérique
périphérique par rapport à l'anode; souvent on trouvera la cathode sous les
pieds, sous les avant-bras, ou mieux, en position sacrée ou lombo-sacrée. Pour
disperser l'effet excitant donc contracturant de la cathode, il faudra la
choisir la plus grande possible. La cathode permettra la ionisation des anions
(-) anti-inflammatoires.
Un courant polarisé diminue l'excitabilité
des fibres sous l'électrode positive et augmente l'excitabilité des fibres sous
l'électrode négative. Donc l'anode (+) est antalgique et la cathode (-)
excitante.
Le courant prend une valeur positive et retourne à zéro.
Il existe une différence de potentiel entre les valeurs maximum et
minimum du courant.
Lors de l'application d'un courant polarisé,
le fait de positionner l'anode (+) en position proximale (par rapport au rachis
dans le schéma de distribution nerveuse métamérique périphérique) et la cathode
(-) en position distale induit un effet sédatif et hypotonique pouvant
entraîner jusqu'à la disparition de réflexes comme le réflexe rotulien. De ce
fait, dans la majorité des algies, on emploiera un courant polarisé dont
l'anode sera sur la douleur ou l'œdème, et la cathode surdimentionnée placée
sous les pieds ou en position lombo-sacrée.
Au contraire l'anode en position distale et
la cathode en position proximale provoquent un accroissement général de
l'excitabilité et du tonus.
Action antalgique = anode (+)
proximale
…………………...= cathode (-) distale
Exemple de traitement
utilisant un courant polarisé: l’anode est située sur le tendon d'Achille et
les cathodes en aval sous les pieds.
Le lecteur se reportera pour d'autres
informations au paragraphe sur l'utilisation d'un courant impulsionnel
unidirectionnel. Le courant galvanique étant un courant continu et
unidirectionnel suit les lois énoncées dans ce paragraphe.
Elle s'énonce ainsi:
Les
inverses s'attirent et les semblables se repoussent
En conséquence de quoi, si du chlorure de
calcium (Cl- Ca+) est placée sur une anode (+) les
cations calcium positifs sont repoussés par l'anode et attirés par la cathode;
il s'agit donc d'une ionisation de calcium (antalgique). A l'inverse si le
chlorure de calcium est placé sur la cathode (-), ce sont les anions négatifs
de Cl qui sont repoussés par la cathode et attirés par l'anode; il s'agit donc
d'une ionisation de chlorure (fibrolytique).
En fait tous les produits se dissocient de
cette manière et on remarque que les produits antalgiques sont toujours à
ioniser à l'anode, où on retrouve en plus l'action antalgique du courant
polarisé, et les produits anti-inflammatoires à ioniser à la cathode.
Les produits antalgiques se ionisent à l'anode (+)
Les produits anti-inflammatoires se ionisent à la cathode (-)
L'expérience des lapins de Leduc
Dans le premier cas, il ne se passe rien, alors que dans le deuxième cas
le lapin de gauche meurt de convulsions produite par le cation (+) strychnine
et le lapin de droite meurt par l'action de l'anion (-) cyanure.
Mise au point par BOURGUIGNON et révélée par De BISCHOPP et DUMOULIN, la
ionisation trans-cérébrale consiste à faire pénétrer les ions calcium par le
nerf optique et via le névraxe rejoindre un nerf rachidien donné. Cette
procédure permet d'éliminer la résistivité des tissus et la vascularisation du
produit par le flux sanguin, qui ne permettent pas à un ion Ca (par exemple)
d'atteindre le nerf rachidien (sciatique par exemple).
Le mode d'emploi de cette procédure est très
simple et sans danger. Un tampon épais de coton ou de gaze imprégné de chlorure
de calcium est positionné sur les paupières fermées du patient. L'électrode
positive ou deux électrodes positives (une par œil) est sanglée sur ce tampon.
L'électrode négative, plus petite ou au moins égale à la taille de la positive
est positionnée sur le trou de conjugaison du nerf rachidien que l'on veut
traiter. Le courant galvanique est établi jusqu'à 3 mA d'intensité (des petites
intensités sont efficaces) pendant 10 minutes.
Cette technique est extrêmement utile dans
les cas de paralysies spastiques, ou de contractures
Toujours suivant les auteurs précédents,
cette technique vise pour les mêmes raisons que précédemment à soigner la
lésion en faisant passer les ions par le trajet intra-osseux et intra-crânien
du nerf.
Il faut introduire une mèche imbibée de
iodure de potassium à 1% dans le conduit auditif externe, reliée à une
électrode négative; on protégera la peau avec une gaze afin d'éviter toute
brûlure. On peut également faire couvrir cette gaze imbibée elle aussi d'iodure
de potassium jusque sur l'œil fermé du patient. On positionnera l'électrode
positive légèrement plus petite ou égale sur C1.
Cette technique est utilisée lors de la
phase aiguë de la paralysie de Bell dès les premiers jours.
Cette technique semblerait basée sur les
mêmes principes que les ionisation trans-cérébro médullaires et
trans-auriculaires mais reste à découvrir.
Les ions classiques (Cl, Ca, Na, K, etc...)
mettent une vingtaine de minutes à franchir la barrière cutanée. Un ion Na se
déplace de
On peut néanmoins comprendre que la
ionisation est un moyen de véhiculer des médicaments par le sang sans
ingestion, puisque la prescription d'un tel acte est interdit au
kinésithérapeute.
Notons à ce titre que depuis fort longtemps
les docteurs DE BISCHOPP et DUMOULIN ont mis en évidence la potentialisation
des résultats d'une ionisation après ingestion du produit deux heures
auparavant. Ainsi, la ionisation de produits comme l'aspirine ou le coltramyl
(myo-relaxant) qui peuvent être ingérés au préalable est très efficace.
On immerge dans deux bassines en plastique
une électrode recouverte d'un caillebotis en plastique ou en bois, ou d'une
éponge naturelle épaisse type "SPONTEX". Une électrode est reliée au
pole +, l'autre au pole - de l'appareil d'électrothérapie.
La hauteur d'eau est choisie de manière à ce
que seules les faces plantaires soient immergées.
- Appliquer 2 mA en cas de traitement des
mains ou 3 mA en cas de traitement des pieds.
- Programmer 20 minutes de traitement. A
l'arrêt du programme, inversez les fils aux bornes de l'appareil pour inverser
la polarité, et relancez le programme pour 20 minutes.
- Attention à ce que le patient ne retire
jamais ses membres avant arrêt complet du programme sous peine de créer un arc
électrique douloureux.
- S'assurer de l'absence de matériel
d'ostéosynthèse. Le contraire serait une contre indication formelle.
- Le traitement sera d'une séance par jour
pendant une semaine et l'entretien d'une séance par semaine.
Le traitement de l'hyperhydrose axillaire se
pratique, aisselle rasée, en ionisation normale avec électrodes et éponges
suivant le même cycle.
Modalités
d'application du courant galvanique
Il est couramment admis que la ionisation
nécessite une intensité minimale en fonction de la surface de l'électrode et
que la valeur maximale pour éviter les brûlures ne doit pas dépasser 0.2 mA par
cm2 de surface d'électrode pour un minimum utile de 0.05 mA par cm2.
ELECTRODES |
SURFACE |
INTENS MAX |
30 X 45 |
135 |
2.7 |
40 X 50 |
20 |
4 |
45 X 60 |
27 |
5.4 |
60 X 90 |
54 |
10.8 |
60 X 130 |
78 |
15.6 |
90 X 120 |
108 |
21.6 |
90 X 180 |
162 |
32.4 |
100 X 160 |
160 |
32 |
120 X 200 |
240 |
48 |
120 X 240 |
288 |
57.6 |
DIAM 30 |
7 |
1.4 |
DIAM 60 |
28 |
5.6 |
DIAM 90 |
63 |
12.6 |
DIAM 100 |
78 |
15.6 |
DIAM 120 |
113 |
22.6 |
Il faut noter que l'intensité n'est pas un
paramètre strict pour l'efficacité d'une ionisation. Le courant galvanique est
un vecteur qu'il suffit d'établir avec une intensité minima pour faire migrer
les ions.
Le montage des électrodes étant parfait et
toutes les précautions prises, monter en intensité jusqu'à ce que le patient
perçoive la sensation du courant galvanique. Ainsi, le praticien s'est assuré
ainsi que le patient ne souffrait pas de trouble de la perception et était apte
à déceler une éventuelle brûlure. Baisser ensuite l'intensité jusqu'au niveau
choisi.
La ionisation nécessite souvent des
électrodes de tailles différentes. Afin de disperser l’effet excitant de la
cathode, il est conseillé de lui donner la taille la plus grande possible. Dans
ce cas, choisissez l’intensité en fonction de la taille de l’électrode la plus
petite.
En général dans les traitements antalgiques ou anti-inflammatoires, on
utilise souvent une anode (+) de 4 X
photo ci-dessus:
traitement d'une tendinite:
ISV + ionisation
anode sur l'inflammation
cathodes en aval sous les pieds
Programme myo-relaxant
sur le vaste interne
Il est couramment admis que le temps
nécessaire à une ionisation se situe entre 20 et 30 minutes. Notons que la
ionisation d'huiles essentielles nécessite moitié moins de temps du fait de
leur pouvoir de franchir plus rapidement la barrière cutanée.
La fréquence du traitement pourra être
biquotidienne si l'éventuelle agressivité du produit le permet, en cas
d'affection aiguë, et quotidienne ou tri-hebdomadaire en cas d'affection
chronique. Il faudra attendre une dizaine de séances pour juger de l'efficacité
du traitement. Le traitement antalgique combiné " courant galvanique
+ ionisation + courant alternatif " est visiblement efficace dès la
première séance.
Dans un traitement antalgique, il est en
effet extrêmement intéressant de superposer un galvanique sur un courant
alternatif. Ceci permet en effet de rajouter à tous les effets des courants
dépolarisants (voir le chapitre sur la dépolarisation des différents types de
fibres sensitives), la valeur sédative de l'électrode positive (anode) et du
produit ionisé (cations = calcium, magnésium par ex), et la valeur anti-inflammatoire
des anions (salicylate, iodure, bicarbonate etc...),que l'on peut
éventuellement ioniser sur l'électrode négative (cathode).
Ce principe vaut également pour les
stimulations et ionisations anti-cellulitiques, où il est profitable de
stimuler et de ioniser en même temps.
Les solutions se préparent à l’eau
distillée.
-pénicilline
-sulfamides 10% furoncles
-acide nicotinique
-iodure de potassium 1 à 3%
anti-scléreux, tonique vasculaire
anti-arthrosique, tonique nerveux
fibrolytique, sympatico-tonique
tonique vasculaire
cicatrice hypertrophique
sclérose artérielle
arthrose, arthrite
séquelle d'hémiplégie sans
contracture, lésion nerveuse périphérique
-iodure de sodium 1 à 3% sclérolytique
cicatrices adhérentes, chéloïdes
raideurs articulaires
maladie de Dupuytren
-salicylate de sodium 1 à
3% anti-rhumatismal
antalgique, anti-œdèmateux
arthrose articulaire, PSH
névralgies, périphlébites
-soufre sublimé
-hyaluranidase 150 u 1
flacon agent de diffusion
anti-œdémateux
œdèmes locaux, épanchements
lymphangite
-hydrocortisone 1% anti-inflammatoire stéroïdien
inflammations rhumatismales sans signe d'ostéoporose
-succinate de prednisolone
1% anti-inflammatoire stéroïdien
inflammations rhumatismales sans signe d'ostéoporose
anti-inflammatoire stéroïdien
-célestène 1 à 2 ampoules anti-inflammatoire stéroïdien
inflammations rhumatismales sans signe d'ostéoporose
-Beta-méthasone anti-inflammatoire stéroïde
+ mucopolysaccharidase
4 à 8 mg
arthrose, syndromes
articulaires chroniques
tendinites,
syndromes para-articulaires
maladies de
Dupuytren et Lapeyronie
chéloïdes,
tendinites
-percutalgine 1 ampoule anti-inflammatoire stéroïdien
inflammations rhumatismales sans signe d'ostéoporose
arthrite, syndrome articulaire
-ketoprofène 1 à 2 amp 100
mg anti-inflammatoire non stéroïdien
(profénid 50) à associer à une mucopolysaccharidase
arthrose
syndrome para articulaire
-dicloflénac 75 à 150 mg anti-inflammatoire non stéroïdien
(voltaren) à associer à une mucopolysaccharidase
syndromes ab-articulaires
-phénylbutazone 1ampoule anti-inflammatoire non stéroïdien
(butazolidine) inflammations rhumatismales
inflammations post traumatiques
-salicylate de lithine 1% anti-uricémique
syndromes goutteux et para-goutteux
-mucopolysaccharidase agent de diffusion
8 amp par 100 ml cellulite, œdème
hématome,
base pour pénétration des produits anti-inflammatoires
-idrocilamide myorelaxant
(srilane, pommade) anti-inflammatoire
(brolitène, 2 ampoules) contractures musculaires
algies, tendinites
-thiomucase anti-œdémateux
résolutif
lymphœdèmes, cellulite
-euclidan 300 1amp anti-inflammatoire
vasodilatateur
algoneurodystrophie
circulation périphérique
-nicometat 2 amp anti-inflammatoire
algoneurodystrophie
-alphamucase anti-œdémateux
algoneurodystrophie
-chlorure de calcium 1% fibrolytique, cicatrices
-chlorure de sodium 2% fibrolytique, cicatrices
-acide thriodothryacétique
2% lipolytique, cellulite
-carbaïne 5% anesthésie locale
hyperalgies
-chlorproéthazine décontracturant
(neuriplège) contractures, spasmophilie
myalgies
-tétanil décontracturant
spasmophilie
-alphachymotrypsine 1% agent de diffusion
anti-œdémateux
contusions, entorses,
œdèmes
-alphacutanée agent de diffusion
anti-œdémateux
contusions, œdèmes
-thyroïde lyophilisée lypolitique
1 à 2 amp 0.40 mg catabolisant lipidique
obésité
-acide triodothryoacétique
2% lypolitique
obésité
-inflanil 20 ml anti-rhumatismal
arthrite, tendinite
syndrome articulaire
-silicium organique régénérateur du tissu conjonctif
vergetures, cellulite localisée
-salicylate de lithine 1% anti-rhumatismal,
arthrose des petites articulations
-adrénaline 0.2% vasoconstricteur
circulation périphérique
-nitrate d'aconitine 20/100
000 anti-névralgique
antalgique
névralgie du trijumeau
névralgie post-zostérienne
-percutalgine 1 ampoule antalgique
douleurs rachidiennes,
algies ligamentaires
algies tendineuses
-apisine, apicure (venin
d'abeille) névralgie
intercostale
-nitrate d'argent 1 à 2% anti-rhumatismal articulaire
-acétylcholine 0.5%
-vitamine B
-chlorure de calcium 1 à 2%
sédative, recalcifiante
algies, hémiplégies spasmodique
ostéoporose, spasmophilie
algoneurodystrophies
raideurs articulaires
-chlorure de zinc 1% antiseptique
conjonctivite chronique
gynécologie, ORL
-sulfate de zinc 1% gynécologie, ORL
-chlorure de magnésium 25% sédatif, spasmolytique
spasmophilie, verrues planes
-sulfate de magnésium 25% spasmophilie
verrues planes
-chlorure d'ammonium 20% fibrolytique
raideurs articulaires
-flaxedyl, 0.7/100 000 curarisant de synthèse, décontracturant
contractures, torticolis
dorsalgies, lombalgies,
contractures musculaires rhumatismales
spasmophilie
-doryl 0.1%
-chlorydrate d'histamine
0.25/100 révulsif
hyperalgies,
sciatalgie
-bichlorydrate d'histamine
0.2% révulsif, vasodilatateur
syndrome articulaire
-phosphate d'épinéphrine 1%
vasoconstricteur
asthme, circulation périphérique
-sulfate de cuivre 5% antiseptique, fongicide
mycoses
-cocaïne 1%
-procaïne 2 à 5%
-novocaïne 2 à 5% anesthésie locale
antalgique
névralgie du trijumeau
zona
-citrate de potassium 25% spasmophilie
verrues planes
-percaïne 2 à 5%
-priscol 5 à 10%
-émanation de radium 100000
EM
-corticostéroïdes 1% rhumatismes articulaires
(célestène, betnésol) goutte
-hydrocortisone 1% rhumatismes articulaires
goutte
-HISTACONE
-PENICILLINE
-BROME
-BIOMYCINE
-BUTAZOLINE
-STREPTOMYLINE
Action antalgique et anti-œdémateuse = Anode (+)
Action anti-inflammatoire = Cathode (-)
Un courant polarisé produit de l'acide
chlorhydrique au pôle positif et de la soude caustique au pôle négatif. La
brûlure éventuelle est donc d'origine chimique, l'action thermique n'étant
dommageable qu'en présence de matériel à faible distance de l'électrode. Il
faut donc utiliser de l'éponge naturelle sous les électrodes pour absorber ces
substances. Il vaut mieux préférer l’éponge naturelle à la chamex car la nature
et l'épaisseur de la chamex rendent ce produit peu sûr.
Pour éviter ces problèmes, il faudra veiller
à utiliser des électrodes et des éponges en bon état et à assurer un sanglage
uniforme et correct des électrodes.
Dans la stimulation des muscles dénervés, il
est possible d'utiliser des électrodes en élastomère, sans éponge. En effet, le
praticien stimule la zone pendant si peu de temps que les effets chimiques sont
négligeables, même si les intensités sont considérables.
ATTENTION au risque de BRÛLURE
Dans certains traitements comme ceux de la facilitation neuro-musculaire
qui nécessitent l'action inhibitrice de l'anode d'un courant impulsionnel
polarisé pour inhiber la tonicité d'un antagoniste, il est possible d'utiliser
des électrodes auto-adhésives dont le gel absorbera les résidus chimiques;
néanmoins il est préférable de tester la qualité du gel au préalable. Dans ce
type de traitement, l'éponge glisse et se plisse pendant les mouvements et
l'électrode auto-adhésive est plus pratique.
Récupération de
l'amplitude articulaire du coude:
Inhibition du tonus
bicipital par l'anode d'un courant impulsionnel unidirectionnel.
Avec un appareil à deux
générateurs indépendants, le praticien aurait pu éventuellement ajouter un
programme simultané de contraction dynamique du triceps.
Les précautions habituelles quant à la propreté et à l'intégrité du
territoire cutané sont à respecter. Si une électrode est placée sur une
excoriation ou un petit bouton de la peau, cela changera la répartition du
courant à la surface de la peau en créant un point de moindre résistivité et le
patient ressentira une sensation de piqûre très désagréable qui ne permettra
pas de continuer la séance.
Il faudra veiller à assurer un sanglage
correct des électrodes, soit en recouvrant la totalité de l'électrode avec une
sangle convenablement serrée, soit en positionnant une sangle sur chaque bout
de l'électrode. L'électrode doit être parfaitement appliquée pour ne pas provoquer de brûlure due à l'emploi d'une surface active trop petite
du fait d'un sanglage déficient.
La substance à ioniser devra être appliquer
sur une gaze ou un papier type "SOPALIN" ou "KLEENEX".
Ainsi le produit sera uniformément répandu. L'éponge, convenablement mouillée à
l'eau chaude pour un meilleur confort du patient et si possible à l'eau salée
pour une meilleure conduction, recouvrira ensuite le papier.
Notons qu'on utilise assez souvent des gants
en éponge ou chamex dans lesquels est glissée l'électrode élastomère ou étain.
Bien souvent, par économie de temps le praticien laisse les électrodes à
l'intérieur du gant; ainsi les résidus chimiques de la ionisation attaqueront
ensuite l'éponge et l'électrode. Le praticien subira donc une usure accélérée
de son matériel et risquera de provoquer des brûlures en ionisant
ultérieurement à ses patients les résidus alcalins ou acides présents dans
l'éponge. Pour éviter ces désagréments, nous conseillons l'utilisation de
plaques d'éponge naturelle de
La peau présente toujours une certaine résistivité au passage du courant
qui va diminuer au bout de quelques minutes. Cependant l'impédance électrique
de la peau des personnes âgées, souvent moins hydrique, entraîne une chute de
la résistivité beaucoup plus longue dans le temps. Il est donc nécessaire avec
ces patients de prendre plus de temps avant d'entamer la séquence de travail
proprement dite; en effet leur résistivité importante fait que le courant
s'établit prioritairement en surface et génère des sensations peu agréables.
Ce problème se rencontre également souvent
avec les peaux de couleur.
Pour faire chuter la résistivité d'un
patient afin de commencer la séance de travail le plus vite possible, il suffit
d'installer un courant de faible largeur d'impulsion et de la fréquence la plus
haute possible pendant deux minutes.
La répétition d’un événement par seconde de temps définit une
fréquence
La fréquence est le nombre d'impulsions
positives et négatives par seconde. Une fréquence de 50 Hertz (Hz) présente
50 impulsions positives et 50 impulsions négatives par seconde (intervalle
compris quand il y en a un).
Si nous soumettons une fibre musculaire à
une impulsion électrique de durée et d'intensité suffisante, elle se contracte
à sa vitesse propre. Si il n'y a pas d'autre variation du courant, cette fibre
revient à son état initial (loi du tout ou rien). Il faut donc une succession
d'impulsions à une cadence déterminée par le temps que met la fibre pour se
contracter et décontracter, pour obtenir une tétanisation et un mouvement
(sommation temporelle).
La fréquence peut être constante, quand on
choisit une fréquence fixe comme 60 Hz dans un programme moteur (contraction)
ou 3 Hz dans un programme myo-relaxant; la fréquence peut aussi être dite
"balayée" ou "wobulée" quand on détermine une gamme de
fréquences entre une fréquence minimum et une fréquence maximum, que va
parcourir le programme d'électrothérapie; par exemple un balayage 25 à 150 Hz
dans un programme d'inhibition sensitive va permettre de stimuler les fibres aß
à toutes les fréquences comprises entre 25 et 150 Hz pour obtenir une antalgie
type "Gate Control System" (se reporter au chapitre traitant de la
largeur d'impulsion).
Le balayage permet, en stimulation motrice,
un recrutement progressif des fibres. En cas d'utilisation de fréquences très
basses en stimulation, le temps de repos peut-être notablement voir totalement
supprimé car il n’y a pas de fatigue. Par exemple un courant bidirectionnel de
fréquence 2 Hz, de largeur d'impulsion 1000 micro-secondes donne 4 ms de
travail pour 996 ms de repos. Il est donc inutile sauf besoin particulier
(fatigabilité extrême) de programmer un temps de repos.
Le réglage du temps de balayage sera utile
en stimulation pour créer des effets différents de pétrissage ou de recrutement
progressif.
En mode sensitif, le balayage de fréquence
permettra par exemple un travail entre 0 et 150 Hz pour recruter tous les
mécanismes antalgiques connus:
- libération des
neuro-médiateurs: 1-10 Hz
- inhibition par
la fréquence alpha: 8-12 Hz
- inhibition
sensitive vibratoire: 25-150 Hz
- perturbation
de l'accoutumance
En stimulation sensitive, le temps de
balayage permettra par son rythme lent, des actions antalgiques ou par son
rythme rapide, des effets excitants.
L'accoutumance est un processus naturel à la
répétition régulière d'un fait. En électrothérapie, l'accoutumance se marquera
par une sensation et des effets de plus en plus faibles. On luttera
efficacement contre ce processus, en créant un balayage ou wobulation ou
modulation d'une gamme de fréquences. Tout changement d'un des paramètres du
courant pendant une séance d'électrothérapie (largeur d'impulsion, d'intervalle,
sens, intensité etc...), perturbera le phénomène d'accoutumance.
Transmission
de l’excitation au muscle
L’influx part de la cellule ganglionnaire motrice jusqu'aux plaques
motrices, chaque plaque motrice commandant plusieurs fibres. La plaque motrice
excitée libère les molécules d'acethylcholine qui vont permettre la contraction
des fibres.
Notons que plus le mouvement est précis,
plus il y a d'axones innervant le muscle et moins il y a de fibres par plaque
motrice. Un muscle de l'œil alignera 10 fibres maximum par plaque, alors qu'un
muscle squelettique alignera jusqu'à 2000 fibres par plaque.
Notons que le muscle lisse nécessite un
temps de contraction plus grand que le muscle strié.
Loi de la sommation
temporelle (fibres motrices)
Une fibre motrice sollicitée pendant sa
phase de décontraction se contracte de nouveau en développant une force plus
importante que lors du premier stimulus. La stimulation la plus agréable sera
celle comportant le moins d’impulsions. Donc en appliquant le nouveau stimulus
au sommet de la phase de contraction, la fibre sera tétanisée avec le minimum
d’impulsions. On utilise cette règle pour déterminer le nombre d'impulsions à
appliquer par seconde de manière à obtenir une tétanie.
De la même manière, on calculera le nombre d’impulsions à appliquer pour
se situer après la période réfractaire (période pendant laquelle la fibre est
non ou difficilement excitable) afin de déterminer la fréquence minimum pour
stimuler la fibre sans la tétaniser (secousse musculaire).
Il ne peut y avoir de maintien du mouvement
sans tétanisation des fibres.
Une seconde est égale à 1000 milli-secondes ou 1 000 000 de
micro-secondes. Si nous choisissons une impulsion de 80 µs avec un courant
unidirectionnel (polarisé), nous pourrons choisir une fréquence maximum de
1 000 000s = 12500 Hz
80µs
Si nous choisissons les mêmes paramètres avec
un courant bidirectionnel (bipolaire) qui fait suivre une impulsion d'un sens
par une impulsion de l'autre, notre cycle comprendra une impulsion positive de
80 µs et une impulsion négative de 80 µs soit un cycle de 160 µs. La fréquence
maximum utilisable sera donc de
1 000 000s = 6250 Hz.
160µs
On comprend ainsi pourquoi on a longtemps
prétendu que la moyenne fréquence était plus confortable que la basse
fréquence. Les appareils des générations précédentes ne permettant pas de
régler la largeur d'impulsion de manière indépendante, il fallait monter en
fréquence pour trouver des largeurs d'impulsion faibles et donc plus
confortables.
Les courants interférentiels avec une
fréquence de base de 4000 Hz bidirectionnelle soit 4000 impulsions positives +
4000 impulsions négatives (8000 impulsions) développaient en largeur
d'impulsion:
1 000 000s = 125 micro-secondes
8000µs
Ils ont longtemps profité de cet état qui
leur permettait un confort de sensation inégalé à l'époque. C'est pour cette
même raison qu'on a vu ensuite apparaître des courants interférentiels de 2000
Hz développant donc des largeurs d'impulsion de 250 micro-secondes qui leur
permettaient des effets excito-moteurs plus puissants en recrutant plus de
fibres au détriment d'un peu de confort à intensité égale.
A l'inverse le choix des fibres musculaires
à stimuler va nous permettre de déterminer une fréquence spécifique.
On reconnaît essentiellement trois types de
fibres musculaires:
Les
fibres lentes dont la fréquence du courant de conduction induit par une
dépolarisation est de 10 Hz; le cycle de raccourcissement, relâchement et
période réfractaire de non excitation est de 100 ms. Ce cycle peut donc se
reproduire 10 fois par seconde (10 Hz).
F les fibres intermédiaires dont la fréquence du courant est de 20 Hz
(cycle de 50 ms)
F les fibres rapides dont la fréquence du courant est de 30 Hz (cycle de
33 ms) et pour certaines jusqu'à 50 Hz.
Si nous voulons tétaniser une fibre lente,
nous savons
qu'elle développe
une phase contractile toutes les 100 000 micro-secondes (100 milli-secondes)
1 000 000 µs
10 Hz
que la durée de
la contraction + la durée de la décontraction + la durée de la phase
réfractaire (pendant laquelle cette fibre ne sera plus excitable) va durer 100
000 micro-secondes soit 100 ms.
Pour induire
l'effet de sommation temporelle il faut donc émettre une impulsion au début de
la phase de décontraction soit toutes les 50 milli-secondes
soit 1 000 ms = 20 Hz.
50 ms
Fibre rouge de contraction lente
très résistante à la fatigue
activité tonique
métabolisme aérobique oxydatif mitochondries
La fibre
intermédiaire (type IIa)
Une fibre intermédiaire dont le courant de conduction
est de 20 Hz nécessitera une fréquence de 40 Hz pour se tétaniser.
Fibre intermédiaire de contraction rapide
résistante à l’activité intermédiaire
tonico-phasique
riche en glycogène
moins oxydative et plus anaérobique
Une fibre rapide de 30 Hz de courant de
conduction nécessitera un courant de 60 Hz pour être tétanisée. Une fibre
rapide de 50 Hz de courant de conduction nécessitera 100 Hz de courant de
tétanisation.
Fibre blanche de contraction rapide
Fibre blanche typiquement phasique
métabolisme anaérobique pauvre en mitochondries
développe une grande puissance mais de courte durée
très fatigable
Actions
des différentes fréquences
Récapitulatif
des caractéristiques des fréquences par type de fibre motrice:
TETANISATION NON
TETANISATION
LENTES: 12-20
Hz <10 Hz
+ INTERMEDIAIRES: 24-40
Hz <20 Hz
+ RAPIDES: 50-100 Hz <40 Hz
Plus la fréquence de tétanisation sera
haute, plus la stimulation sera puissante, car elle permettra de recruter
d'avantage de fibres.
Ce calcul prouve que les courants de
moyennes fréquences sont inutiles, puisque toutes les impulsions supérieures à
100 Hz par seconde ne servent à rien en stimulation motrice.
En outre, les appareils d'électrothérapie
modernes disposent du réglage de la largeur d'impulsion, et garantissent ainsi
un confort de stimulation sans égal tout en travaillant avec des fréquences
basses; ces possibilités rendent aujourd'hui les courants de moyennes
fréquences obsolètes dans la plupart des traitements.
Un certain nombre de fibres ou phénomènes
sont stimulés par des courants à fréquences très basses inférieures à 20 Hz.
F C'est le cas des libérations d'endorphines qui se situent à 4 Hz et de
tous les neuro-médiateurs ou morphino-mimétiques qui se libèrent dans des
fréquences spécifiques jusqu'à 15 Hz,
F des processus de décontraction maximum qui se produisent à 3 Hz
F de la stimulation des corps musculaires lisses de la tunique veineuse
entre 1 et 2 Hz avec une impulsion très large du fait d'une grande chronaxie
(fibres lisses).
F Au delà de 20 Hz avec une énergie (produit de la largeur d'impulsion par
l'intensité) minimale pour ne pas provoquer d'excitation des fibres motrices,
on rentre dans le domaine de l'inhibition sensitive vibratoire (I.S.V.).
Il s'agit du recrutement des fibres aß du Gate Control System entre 20 et 150
Hz. Avec une énergie suffisante pour recruter les fibres motrices, ces
dernières se tétanisent.
Les fréquences très basses jusqu'à 15 Hz, libèrent les neuro-médiateurs
comme les endorphines, enképhalines, et autres morphino-mimétiques.
Au-dessus de 15 Hz on obtient
l’Inhibition Sensitive Vibratoire (ISV)
Il est intéressant de balayer
les fréquences pour lutter contre l’accoutumance
Certains paramètres sont incompatibles ex:
Fréquence 2000 Hz et largeur d'impulsion de
5 millisecondes car le calcul serait ainsi:
1 largeur d'impulsion par phase positive 5
ms = 5 ms
+1 largeur d'impulsion par phase négative 5
ms = 5 ms
______________________________________
TOTAL =10 ms
Or, 10 ms X 2000 impulsions par seconde = 20
000 ms et il ne peut y avoir 20 000 millisecondes dans une seconde, puisqu'une
seconde contient exclusivement 1000 millisecondes.
Dans ce cas:
- soit on garde
la fréquence 2000 Hz ce qui nous donne une impulsion de phase positive de 0,250
ms (250 µs) et une impulsion de phase négative de 0,250 ms
- soit on garde
la largeur d'impulsion ce qui nous donne une fréquence admissible maxima de 1000 ms = 100 Hz
10 ms
Tableau des
intervalles admissibles
COURANT ALTERNATIF : (2 phases par cycle)
F = Fréquence en Hz
L = Largeur d'impulsion en
micro-secondes par phase
résultante des largeurs d'intervalles
admissibles en micro-secondes
IMPOS=IMPOSSIBLE un des paramètres étant trop grand.
F\L 160 300 400 600 1000 1300 2000 5000
100 9680 9400 9200 8800 8000 7400 6000 0
200 4680 4400 4200 3800 3000 2400 1000 IMPOS
300 3013 2733 3533 2133 1333 733
IMPOS
400 2180 1900 1700 1300 500 IMPOS
500 1680 1400 1200 800 0 IMPOS
600 1346 1066 866 466 IMPOS
700 1108 828 628 228 IMPOS
800 930 650 450 50 IMPOS
1000 680 400 200 IMPOS
1500 346 66 IMPOS
2000 180 IMPOS
NOTA: multiplier les valeurs par deux pour
un courant unidirectionnel.
Fréquence et largeur d’impulsion maximum
Le nombre d’impulsions par seconde limite la
largeur de l’impulsion suivant les paramètres ci-dessous : Impulsion Fréquence largeur
alternative 150
Hz 3 000 µs
alternative 125
4 000
alternative 100
5 000
alternative
80 6 000
alternative
60 8 000
alternative
50 10 000
alternative
40 12 500
alternative
30 15 000
Pour une impulsion unidirectionnelle
multiplier par deux la largeur d’impulsion pour obtenir la valeur maximum
admissible.
Il arrive parfois qu'il faille faire un
choix entre la largeur d'impulsion et la fréquence notamment dans les
programmes de renforcement musculaire. En effet, la fréquence idéale de 100 Hz
implique une largeur d'impulsion plus petite, et il peut arriver, notamment en
musculation sportive, que l'énergie émise soit insuffisante pour stimuler au
maximum un muscle. Dans ce cas, il est conseillé de réduire la fréquence
jusqu'à 60 ou 50 Hz pour pouvoir utiliser des largeurs d'impulsion plus
importantes tout en recrutant la partie la plus importante des fibres motrices.
La stimulation isolée d'un type de fibre précis
On sait que la stimulation électrique
recrute prioritairement les plus grosses fibres, donc permet de stimuler en
premier les fibres rapides; cependant pour pouvoir être tétanisées, condition
indispensable pour obtenir un mouvement, elles nécessitent une fréquence de
stimulation comprise entre 50 et 100 Hz. Or à 50 Hz, les fibres lentes et
intermédiaires qui nécessitent une fréquence plus basse sont aussi
tétanisables. En effet, si on émet 50 impulsions par seconde pour recruter une
fibre rapide, il est bien évident que l'on produit les 20 impulsions par
seconde que nécessite le recrutement de la fibre lente. Pour isoler ainsi les
fibres rapides des fibres lentes, il faudrait donc pouvoir doser l'énergie de
sortie afin qu'elle soit suffisante pour recruter les fibres rapides tout en
étant insuffisante pour stimuler les fibres plus lentes. Cette procédure est
absolument irréaliste, car il est impossible de déterminer aussi précisément
pendant une stimulation le type des fibres recrutées.
En fait, le système le plus pratique pour
isoler un type de fibre est d'adapter la stimulation à son métabolisme. Sachant
que le métabolisme des fibres lentes est aérobie, le praticien ménagera des
temps de repos suffisants pour assurer l'approvisionnement en oxygène. A
l'inverse, le métabolisme des fibres rapides étant anaérobie, le praticien
réduira les temps de repos à 0.5 s pour priver les fibres lentes d'oxygène et
leur interdire de participer au travail. Les fibres rapides étant rapidement
fatigables et peu endurantes, l'intensité de contraction baissera très
rapidement et d'autant plus que l'électro-stimulation se pratique activement
contre une force à vaincre et avec une participation volontaire associée du
patient.
En règle générale, la stimulation isolée
d'un type de fibre se pratique peu parce que d'une part en sport elle
nécessiterait des temps de stimulation trop importants, et d'autre part
parcequ'en rééducation, le rééducateur travaille sur l'ensemble des fibres et
n'a pas d'intérêt particulier à en changer la répartition.
Plus la largeur d'impulsion est faible, plus le courant est confortable,
les fibres motrices et les fibres sensitives inhibitrices se dépolarisant plus rapidement
que les fibres sensitives nociceptives.
De ce fait, il apparaît très important de
privilégier les appareils dits "à haut voltage" capables de délivrer
de grandes puissances sur de très faibles largeurs d'impulsion; on peut ainsi
stimuler en usant d'une largeur d'impulsion de 1µs un petit muscle ou un
hyperalgique comme on peut stimuler en usant de grandes largeurs d’impulsion de
gros muscles comme les fessiers ou les dorsaux (électro-musculation).
En utilisant des largeurs d'impulsion de 1
et 5 µs, il est possible d'obtenir une stimulation indolore des patient
hyperalgiques qui ne supportent aucune agression (algoneuro-dystrophies,
causalgies...); il est également passible, par exemple, de stimuler les grands
droits et obliques de l'abdomen chez un patient pubalgique sans recruter les
fibres nociceptives, cependant hyper-excitables.
Une impulsion de plus en plus large permet
de recruter des fibres de plus en plus petites et de plus en plus lentes, comme
les fibres nociceptives de petit calibre par exemple. Donc la
stimulation sera d'autant plus confortable que la largeur d'impulsion sera
petite.
La dépolarisation des fibres motrices répond à la loi du tout ou rien,
c'est à dire qu'un quantum d'énergie minimum est nécessaire pour obtenir une
excitation. Ce quantum d'énergie est le produit de la largeur d'impulsion par
l'intensité. Cependant à énergie égale, un courant à intensité forte et faible
largeur d'impulsion est toujours plus confortable qu'un courant à faible
intensité et forte largeur d'impulsion, parce qu'il évite de recruter les
fibres nociceptives (voir les courbes de Howson ci-contre).
Si le fait de placer une électrode sur le
point moteur nécessite moins d'énergie, il est parfois indispensable
d'augmenter la taille de l'électrode de manière à avoir un recrutement spatial
plus important. En effet des grands muscles comme les fessiers ou les dorsaux
nécessitent une énergie tellement importante pour recruter leur grand nombre
d'unités motrices qu'elle provoque une crampe sous l'électrode sans que les
fibres les plus éloignées soient stimulées.
Pour choisir la juste largeur d’impulsion en
stimulation motrice (fréquence 60 Hz à 100 Hz), il faut valider la largeur
d’impulsion la plus faible (1µs), et lancer le programme, en appliquant
l’intensité au maximum. Il faut ensuite remodifier le programme pour monter la
largeur d’impulsion et recommencer jusqu'à ce que le nombre d’unités motrices
recrutées soit jugé suffisant. Ce protocole est justifié par le schéma des
courbes de Howson.
Le point moteur est situé en général sur le
tiers proximal du muscle; certains muscles peuvent posséder plusieurs points
moteurs (consulter les schémas d'électro-stimulation).
La théorie du GATE CONTROL de MELZACK et
WALL s'appuie sur ce principe. Un des contrôles de la douleur est en effet
situé au niveau de la corne postérieure de la moelle épinière où une cellule,
la substance gélatineuse de ROLANDO (SGR), se comporte comme un relais
électrique; cette cellule est commandée essentiellement par trois types de
fibres:
- les fibres ab , fibres de gros calibre qui déconnectent
- les fibres ad et C,
fibres de petit calibre qui connectent
Il est donc évident qu'une impulsion
électrique de faible largeur sur une intensité et une fréquence faibles
obtiendra le quantum d'énergie nécessaire minimum pour dépolariser les grosses
fibres ab , sans solliciter les plus petites ad et c qui réclament un quantum supérieur; une telle
stimulation aura donc une action antalgique.
Ces courbes ont été établies par HOWSON en
1978. Elles représentent une étude des caractéristiques des fibres d'un patient
X à un moment donné dans des conditions données. Ces valeurs sont propres à
chaque individu, seul l'ordre de recrutement des fibres reste inchangé; ce
schéma est constamment valable, à l'exception des valeurs qui sont à adapter au
patient à chaque séance. La largeur d'impulsion est à régler constamment; en
effet cette valeur est influencée par des facteurs internes comme la résistivité
de la peau, qui dépend de son hydratation, des médicaments ingérés, de la
saison…et par des facteurs externes tels que l'hygrométrie de la pièce, la
taille et l'hydratation des éponges…
Cette fonction évite l'éventuel choc
électrique du à l'établissement trop rapide du courant. Il permet un
recrutement progressif et non douloureux des fibres. Cette fonction permet
d'éviter les perturbations dues au réflexe myotatique et autorise une
stimulation très puissante sans douleur.
L'affaiblissement des contractions en cours
de traitement, indique une fatigabilité des fibres, il faudra donc dans ce cas
baisser la durée du temps de travail ou/et augmenter le temps de repos.
En stimulation motrice
agonistes/antagonistes, il faut utiliser des durées de stimulation brèves afin
de stimuler le système circulatoire. Des temps de stimulation trop longs
peuvent provoquer des ischémies, la contraction du muscle squelettique
compressant les vaisseaux sanguins.
Cette fonction permet un relâchement
progressif des fibres stimulées; l'application des courants est ainsi plus
agréable. Cette fonction est plus proche du processus physiologique dans lequel
il n'existe pas de rupture brutale de la stimulation.
Quand l'intensité initiale a baissé de
moitié, le patient ne perçoit plus le courant et la fin de descente jusqu'au
zéro électrique peut être assimilée au temps de repos.
En stimulation motrice, Il est
habituellement conseillé un temps de repos de 2 à 5 fois le temps de travail en
fonction des conditions de stimulation pour éviter de générer trop de toxines
(acide lactique et autres) en cas de stimulation intense ou de muscle
rapidement fatigable. En fait il est assez souvent possible d'utiliser des
temps de repos beaucoup plus court en fonction de l'effet recherché.
- Pour un travail de développement de la
force ou d'utilisation maximum de la force (par exemple, rupture des ponts de
fibrose sur un genou post-opératoire), on gardera un temps de repos suffisant
pour permettre une récupération maximale de la force.
- Dans un travail de stimulation des fibres
rapides (anaérobie), on pourra aller jusqu'à 0.5 s de temps de repos pour un
temps de travail de 2 à 4 s.
Ce phénomène de la fatigue n'existe pas pour
les fibres sensitives et le temps de repos est seulement un facteur de lutte
contre l'accoutumance dans l'utilisation des programmes sensitifs.
Les programmes interférentiels croisent deux
courants de fréquences différentes en général 2000 Hz et 1900 Hz ou 4000 et
3900 Hz. Les courants interférentiels de 2000 Hz de fréquence de base possèdent
des qualités d'électro-stimulation motrice plus importantes que ceux de
fréquence de base de 4000 Hz du fait d'une largeur d'impulsion plus importante.
Les courants interférentiels sont des
courants de moyenne fréquence alternatifs. Leur application se fait par deux
courants présentant des fréquences différentes. Les fréquences d'un ou des deux
courants varient en sens inverse. Un générateur A variera entre 2000 et 1900
Hz, le générateur B variera aussi de 1900 à 2000 Hz en sens inverse du
générateur A.
Ces deux courants doivent se croiser sur le
patient et génèrent à leur croisement un battement interférentiel de basse
fréquence dont la résultante est la différence entre les fréquences des deux
générateurs. On obtient ainsi au croisement de ces deux courants un courant de
basse fréquence wobulant incessamment ente 0 et 100 Hz de manière plus ou moins
rapide.
Les propriétés des courants interférentiels sont:
F une perception agréable du patient grâce à leur faible largeur
d'impulsion (250 micro-secondes à 2000 Hz).
F une lutte contre l'accoutumance très efficace par la wobulation de
fréquence.
F aucun effet polaire chimique donc pas de risque de brûlure
F En stimulation musculaire les courants interférentiels auront par leur
technique de croisement des 4 électrodes l'avantage de pouvoir stimuler plus
profondément et de brasser un territoire plus large. C'est un avantage
essentiel dans la récupération de fonction comme celle des releveurs du pied ou
l'on travaillera sur la synergie du mouvement permettant ainsi de compenser et
d'aider certaines fibres diminuées.
F Le traitement des fibres dénervées et de la dégénérescence musculaire
n'est pas possible avec le courant interférentiel.
Gamme des balayages de fréquences utiles en interférentiel
Ö 1 à 15 Hz:
- réveil
musculaire
- action
antalgique réflexe
- stimulation du sympathique
- effet
excito-moteur important sous forme de contractions isolées ou vibratoires de la
musculature (jusqu'à 25 Hz)
- stimulation
végétative
Cette fréquence est choisie comme soutien
dans la thérapie des atrophies musculaires.
Elle stimule la mobilité en cas d'ankyloses
et de contractions et a une action tonifiante en cas de constipation atonique
Ö 10 à 25 Hz:
Cette gamme de fréquence est indiquée dans
les cas de trouble de la circulation veineuse périphérique et de stase
veineuse.
Complète également les efforts de stimulation
en cas d'atrophies par inactivité.
Ö 20 à 50 Hz:
- trouble
de la circulation
- antalgique
durable
- excito-moteur
au dessus du seuil d'excitation
Les mouvements musculaires vont de fines
fibrillations à des contractions tétaniques, le changement rythmique de
fréquence permettant d'éviter les contractions permanentes.
Ö 50 à 100 Hz:
- antalgique
rapide mais fugace
- excito-moteur
Ö 80 à 100 Hz:
- antalgique
rapide et fugace
- action
réflexe
- inhibition du sympathique, analgésie,
hyperémie.
Ces fréquences sont essentiellement
appliquées dans les algies aiguës et comme thérapie préparatoire.
Ö 1 à 100 Hz:
Cette étendue de fréquences rythmées couvre
en un temps de cycle réglé toutes les structures tissulaires excitables.
Cela se traduit par une inhibition et une
excitation alternées.
Elle opère une hyperémie superficielle et
profonde active, une accélération de la résorption des œdèmes et des hématomes, une amélioration du métabolisme
cellulaire et une normalisation du tonus tissulaire.
- Traitement des affections subaiguës et
chroniques et post traumatiques.
F la complexité d'utilisation de 4 électrodes
F la difficulté de situer le battement sur un point moteur situé au milieu
de différents tissus (ex: muscle profond)
F les actions parallèles des courants de moyennes fréquences produits par
les deux générateurs de courants, concurremment à celles de leur battement
interférentiel de basse fréquence.
Les courants interférentiels peuvent être utilisés en méthode bipolaire
à deux électrodes. Dans ce cas, la superposition des deux courants est
effectuée dans l'appareil. Le signal de sortie est modulé et la profondeur de
modulation dans les tissus reste la même dans toutes les directions.
En méthode quadripolaire, l'utilisation de
l'électrode à 4 champs est très pratique pour des douleurs précises à faible
profondeur, car le battement interférentiel est constitué entre les 4 pôles de
l'électrode. La technique avec deux électrodes à deux champs est également très
prisée pour sa facilité d'emploi, similaire à une application bipolaire
classique.
Les courants interférentiels sont quelque
peu obsolètes depuis l'apparition des appareils à haut voltage qui permettent
des applications du courant plus précises et plus confortables. Quand ils
possèdent un deuxième générateur à programmation indépendante, ces types
d'appareil permettent en outre l'application d'un second programme
potentialisant l'efficacité de la séance.
Une durée de séance dure de 8 à 15 minutes
sur une intensité fonction de la sensation ou de l'effet excito-moteur
recherché.
A la différence des courants interférentiels qui interviennent en se
croisant, les courants d'addition interviennent par des montages parallèles.
Une partie des champs de ces courants se superposeront engendrant des effets
similaires aux courants croisés tout en permettant un montage plus large et
plus aisé du champ utile.
Traitement des muscles pathologiques
Un muscle pathologique (dénervation
partielle ou totale) voit son temps de réponse croître énormément (augmentation
de la chronaxie). Ce temps de réponse est proportionnel à la dégénérescence des
fibres et peut aller de 1 ms à 3 s. Le stade ultime de cette dégénérescence n'offre plus
de capacité de stimulation, quelque soit le temps d'établissement de
Pour travailler les fibres pathologiques en
électrothérapie, il faut choisir d'abord le temps de réponse le plus long, puis
essayer au fur et à mesure des temps de réponse plus courts jusqu'à trouver la
forme la plus efficace. Les fibres pathologiques nécessitent des temps de repos
très longs, jusqu'à 5 s, après chaque impulsion; les temps de repos seront
d'autant plus longs que la fibre est fatigable. On ne peut obtenir que quelques
contractions avant que le muscle ne soit inexcitable du fait de sa fatigue
extrême. Il est préférable d'éviter ce stade.
Il est impératif de ne pas utiliser des
courants tétanisants des fibres saines sur des fibres pathologiques. En effet,
les fibres pathologiques seront entraînées par les tissus élastiques les
reliant aux fibres saines lors des contractions de ces dernières, puis se
relâcheront de plus en plus jusqu'à la fibrose complète. Il faut donc préserver
la trophicité des fibres saines par l'utilisation de courants non tétanisants
donc en choisissant des fréquences inférieures à 10 Hz.
Un muscle dont l'innervation est bloquée par
une compression, se comporte comme un muscle sain si il est stimulé en aval du
blocage.
La peau devra être nettoyée avant
stimulation. Ce nettoyage aura en outre, l'avantage de débarrasser la peau du
gras et des cellules mortes et de diminuer ainsi la résistivité du tissu
cutané. Certains auteurs ont utilisé avec succès des fraises de dentiste pour
abraser la couche cornée et obtenir une stimulation plus confortable en
utilisant la largeur d'impulsion et l'intensité la plus petite.
La peau ne devra porter ni blessure,
égratignure, verrue, comédon, etc...
Si le traitement doit comporter
l'application de chaleur (boue, compresse, infra-rouge, radar, ondes courtes,
ultra-sons etc...), il est conseillé d'appliquer ce traitement avant la
stimulation qui profitera ainsi de la baisse de résistivité et de l'hyperémie
des tissus.
La rhéobase est l'intensité nécessaire pour
obtenir une contraction minimale pour une impulsion isolée de 100 millisecondes
(ms).
La chronaxie est la largeur d'impulsion
nécessaire pour obtenir une contraction minimale avec une intensité double de
la rhéobase.
Les chronaxies des muscles proximaux sont
plus courtes que les chronaxies des muscles distaux.
Les chronaxies des muscles antérieurs sont
plus courtes que les chronaxies des muscles postérieurs.
En théorie les muscles possédant les
chronaxies les plus longues nécessitent le plus d'énergie pour être stimulés;
l'énergie de stimulation étant le produit de la largeur d'impulsion par
l'intensité.
En fait, il s'avère que la taille du muscle
est plus importante que la chronaxie, un grand muscle comme le grand dorsal
demandant plus d'énergie qu'un petit muscle comme le tenseur du fascia lata.
La résistivité propre de chaque patient
empêche de se servir de la chronaxie pour déterminer une largeur d'impulsion et
une intensité type pour stimuler chaque muscle. La chronaxie ne peut être utilisée
que pour vérifier l'intégrité du muscle.
La climalyse
La climalyse est utilisée dans le traitement
des structures partiellement dénervées. Elle sert à créer une pente pour
dissocier les fibres innervées qui sont excitables immédiatement, des fibres
dénervées qui sont excitables plus tard du fait de leur retard de chronaxie.
La climalyse est le degré qu'on applique à
la pente de montée. La climalyse est représentative du temps mis pour atteindre
l'intensité maximum en partant de zéro. La climalyse est un des éléments de la
procédure de De Bischopp ou de la différenciation des seuils de Fishgold qui
permettent de déterminer l'atteinte neurologique.
La largeur d'impulsion
La largeur de l'impulsion est le paramètre
qu'il faut incrémenter pour obtenir des secousses musculaires plus importantes.
Le temps de repos se choisit en fonction de
la fatigabilité des fibres.
En traitement, la climalyse permettra
d'éliminer la réponse des muscles sains proches du muscle traité. Effectivement
la puissance nécessaire pour obtenir la réponse d'une structure dénervée
produit souvent par sommation spatiale ou par diffusion du courant le long de
l'aponévrose des secousses puissantes des structures saines.
Les
points moteurs
N. facial Rameau supérieur Rameau médian Rameau inférieur Frontal Sourcilier Orbiculaire des paupières Nasal Canin Elévateur de la lèvre supérieure Zygomatique Orbiculaire des lèvres |
Immédiatement devant la gorge ou sur la
paroi antérieure du conduit auditif propre. Approximativement sur le point médian
entre l'œil et l'oreille au niveau du sommet de l'oreille. Au niveau du lobe de l'oreille,
approximativement a trois travers de doigt vers la pointe de la narine. Approximativement à trois travers de doigt
sous l'angle maxillaire sur la face externe plate. Approximativement sur le point médian
entre la ligne des cheveux et le centre du sourcil. Au-dessus du tiers externe de l'arc
sourcilier. Immédiatement dessous et en dehors de l
'angle externe de l'œil. Immédiatement sous l'aile du nez. Sur la ligne entre l'angle externe de
l'œil et celui de la bouche, au niveau de l'aile du nez. Difficile à isoler. Point voisin de celui du canin. Sous l’os zygomatique et au-dessus de
l’angle de la bouche Point supérieur: Approximativement sur le point médian entre
l’angle de la bouche et la pointe de la narine Point inférieur: Approximativement à la même position sous la
bouche . |
Contraction de la majeure partie des
muscles faciaux, leur nombre variant en fonction de l'intensité Contracte le frontal et le sourcilier Ferme l'œil et dirige vers le bas la
commissure de la bouche. Fronce le menton et la lèvre inférieure
avec protusion Plisse transversalement le front. Plisse le front verticalement Ferme la paupière supérieure. Avec plus d
intensité de courant ferme l'œil. Dirige l'aile du nez vers le haut et vers
l'intérieur. Elève la lèvre supérieure et l'angle de la
bouche. Fonction identique à celle du canin. Dirige l’angle de la bouche vers le haut
et vers l’extérieur Ferme les lèvres. Avec plus d’intensité de courant fronce les lèvres. |
Carré de la lèvre inférieure |
En-dessous et à l’extérieur de l’angle de la bouche. |
Dirige la lèvre vers le bas et l'extérieur. |
Triangulaire |
A côté et vers l’extérieur du point antérieur. |
Dirige l’angle de la bouche vers le bas. |
Mentonnier |
Sur la ligne médiane près de la proéminence du menton. |
Fronce la peau du menton. Avec plus d'intensité fronce la lèvre inférieure. |
Pyramidal du nez |
Sur la partie latérale du nez. Immédiatement sous l'angle interne de l'œil. |
Fronce la peau supérieure du nez et déprime et la partie interne du sourcil. |
Risorius |
Approximativement à un travers de doigt en dehors de l'angle de la bouche. |
Dirige l’angle de la bouche vers le bas. |
N. trijumeau |
Non accessible. |
|
Temporal |
Au-dessus du sommet de l'oreille, approximativement sur le point médian entre l'œil et l'oreille. |
Resserre les deux maxillaires |
Masséter |
En avant du cou et au-dessus de l’angle du maxillaire. |
Serre les dents inférieures contre les supérieures la bouche étant en position habituelle de fermeture. |
N. phrénique |
Immédiatement au-dessus et en arrière de l'origine claviculaire des fibres du sterno-cleido-mastoïdien dans la fosse supraclaviculaire. |
Provoque l’inspiration. |
Le point de Erb |
Angle inféro-interne de la fosse supraclaviculaire |
Contracte simultanément les deltoïdes, biceps, brachial et long supinateur. |
N. spinal |
Immédiatement en arrière du ventre du sterno-cléido-mastoïdien, approximativement sur le point médian entre le lobe de l'oreille et l'acromion |
Elévation vigoureuse de l’omoplate. |
Sterno-cleido-mastoïdien |
Bord externe du muscle en son milieu. |
Dirige la tête vers l’épaule, le menton tourne vers l’épaule opposée. |
Trapèze |
Point supérieur: approximativement à un travers de doigt sous l'angle formé par le cou et l'épaule |
Dirige l’épaule vers le haut |
|
Point médian: au niveau de la ligne formée par l'union du bras et du dos, approximativement à trois traverse de doigt de la ligne médiane |
Ramène les épaules vers l'arrière et vers le haut. |
Trapèze |
Point inférieur: Approximativement au niveau de l'angle inférieur de l'omoplate, à quatre travers de doigt de la ligne médiane. |
Provoque l’adduction de l’omoplate. Dirige les épaules vers le bas. |
||
Nerf du grand dentelé |
Approximativement à quatre travers de doigt du mamelon, juste sous l'aisselle. |
Provoque la rotation de la glénoïde vers le bas et dirige l’omoplate en avant. |
||
Grand dentelé |
Se stimule mieux au point du nerf thoracique. Les points moteurs du grand dentelé sont profonds et sa stimulation quand le grand dorsal est intact est très difficile |
Dirige l’omoplate en avant. |
||
Nerf de l'angulaire et des rhomboïdes |
|
|
||
Grand rhomboïde |
Près de l'angle inférieur de l'omoplate. |
Dirige la glénoïde vers le bas; élève l’omoplate et la place en adduction. |
||
Angulaire |
Approximativement à deux travers de doigt vers l’extérieur du point médian du sterno-cleido-mastoidien. Quand le trapèze est intact, il est difficile à isoler. |
Elève l’omoplate avec une rotation interne de l’angle inférieur. |
||
Collatérales antérieures du plexus brachial |
Dans l’angle supéro-interne de la fosse sus-scapulaire. |
Adduction de l ‘humérus. |
||
Grand Pectoral |
Approximativement à un travers de doigt en-dessous de la clavicule et près du pli axillaire antérieur. |
Adduction de l’humérus. Avec plus d’intensité dirige le bras vers le bas et en avant |
||
Sus-épineux
|
Angle externe de la fosse sus-scapulaire. Point souvent inaccessible |
Abduction du bras Avec le patient en position couchée et le coude posé sur la table, on obtient une petite rotation externe. |
||
Sous-épineux |
Approximativement au centre du triangle sous-épineux. |
Rotation externe de l’humérus |
||
N. circonflexe |
|
Rotation externe de l’humérus |
||
Petit rond |
Point médian du bord axillaire de l’omoplate |
Rotation externe de l'humérus |
||
Deltoïdes |
Point antérieur: Approximativement à trois travers de doigt vers le bas de l’articulation acromio-claviculaire. Les points médian et postérieurs sont approximativement au même niveau. |
Flexion du bras. |
||
|
Point médian: Approximativement à un travers de doigt vers le bas du centre de la proéminence de l’épaule sur la ligne médiane. |
Abduction du bras |
||
|
Point postérieur: Correspond Approximativement au point médian entre l’olécrane et le condyle externe de l’humérus. |
Extension du bras. |
||
N.sus-scapulaire |
|
|
||
Grand rond |
Approximativement à deux travers de doigt sous le point du petit rond. |
Adduction et rotation interne de l’humérus |
||
N. du grand dorsal |
|
|
||
Grand dorsal |
Approximativement à un travers de main de
la ligne médiane au niveau de L3 Sont seulement accessibles les points inférieurs. Se trouvent sur le bord externe du muscle, en-dessous de la face postérieure du pli axillaire. |
Dirige les côtes vers le bas. Adduction et rotation interne du bras. |
||
Nerfs intercostaux |
|
|
||
Grands droits abdominaux |
Approximativement au centre de chacun des quatre (ou plus) segments musculaires. |
Dirige le sternum vers le bas. |
||
Obliques abdominaux |
Cinq (ou plus) points dans les deux tiers externes de la ligne qui s’étend de l’appendice xyphoïde à la tête du fémur |
Flexion du thorax. |
||
Transverse de l’abdomen |
A cinq centimètres au-dessus du point central du ligament de Poupart |
Contraction du muscle |
||
N. musculo-cutané |
|
|
||
Biceps brachial |
Bord interne du centre du ventre musculaire. Deux autres points distaux et externes à celui-ci |
Fléchit le coude et provoque la supination de l’avant-bras. |
||
Brachial antérieur |
Bord radial du bras, approximativement à deux travers de doigt au-dessus du pli du coude. |
Flexion de l’avant-bras. |
||
Coraco-brachial |
Bord cubital du bras, immédiatement au-dessous de l’aisselle. Quand le biceps est intact, il est difficile de trouver le point moteur. |
Flexion et adduction du bras. |
||
N. médian |
Point médian du pli du coude |
Fléchit d’abord les articulations
inter-phalangiennes. Abduction du pouce et flexion du poignet |
||
Rond pronateur |
Approximativement à |
Pronation de la main. |
||
Grand palmaire |
Approximativement au tiers inférieur de la ligne médiane du coude sur le bord cubital. |
Flexion et abduction du poignet. |
||
Petit palmaire |
Immédiatement vers l’intérieur par rapport au point du cubital antérieur. |
Flexion du poignet |
||
Fléchisseur superficiel des doigts. |
Tiers médian et inférieur de l’avant-bras
sur le bord cubital. Quatre points sur la ligne diagonale depuis le condyle interne jusqu'à la moitié du poignet. |
Flexion de la seconde phalange de chaque doigt. |
||
Fléchisseur profond des doigts |
Approximativement à trois travers de doigt du pli du coude et sur le bord cubital de la ligne médiane. Moins accessible que le superficiel. |
Flexion des phalanges terminales des doigts. Avec plus d’intensité fléchit les doigts et ensuite le poignet |
||
Long fléchisseur du pouce |
Approximativement a |
Flexion de la seconde phalange du pouce. Plus d’intensité fléchit la première phalange. |
||
Court abducteur du pouce |
Sur l’éminence thénar, Approximativement a
|
Ecarte le pouce de la main et le place en angle droit par rapport à elle. |
||
Court fléchisseur du pouce |
Bord supérieur de l'éminence thénar |
Fléchit la 1ère phalange du pouce et la place en rotation interne |
||
Opposant du pouce |
Eminence thénar près du poignet |
Place le pouce en face de la main sur un plan parallèle à sa surface |
||
N. cubital |
Point supérieur: Immédiatement au-dessus de l’épitrochlée. |
Flexion puissante et abduction du poignet . Action identique sur le point inférieur. |
||
|
Point inférieur: Immédiatement au-dessus du poignet près du bord cubital. |
Adduction du pouce et flexion des articulations métacarpiennes des doigts. Etend les deux phalanges distales. |
||
Cubital antérieur |
Approximativement à trois travers de doigt sous le coude sur le bord cubital. |
Flexion et adduction du poignet. |
||
Abducteur de l’auriculaire |
Approximativement à un travers de doigt sous le poignet sur le bord cubital. |
Abduction de l’auriculaire et flexion de sa phalange proximale. |
||
Opposant de l’auriculaire |
Approximativement au point médian du pli interdigital de l’auriculaire et du poignet. |
Flexion et rotation de l’auriculaire. |
||
Adducteur du pouce |
Sur le pli entre le pouce et l’index. Egalement accessible sur la face dorsale ou palmaire. |
Rapproche le pouce de l’index. |
||
Interosseux dorsaux |
Approximativement à deux travers de doigt au-dessus des plis interdigitaux. Quatre points. |
Abduction des doigts. Flexion des articulations métacarpo-phalangiennes et extension des deux phalanges distales. |
||
Lombricaux |
Un point pour chacun des quatre muscles. Approximativement à trois travers de doigt au-dessus de chaque pli interdigital. |
Flexion des articulations métacarpo-phalangiennes et étend les deux phalanges distales. |
||
Fléchisseur de l’auriculaire |
Sur le bord radial du point de l’opposant de l’auriculaire. |
Flexion de l’articulation métacarpo-phalangienne de l’auriculaire. |
||
Interosseux palmaires |
Approximativement à deux travers de doigt au-dessus des plis interdigitaux. Un point pour chacun des trois muscles. Muscles difficiles à isoler. |
Adduction de l’index, l'annulaire et l'auriculaire. |
||
N. radial |
Approximativement sur le point médian entre la partie latérale de l'épaule et la ligne médiane. Il faut introduire profondément l'électrode jusqu'à l'humérus |
Etend la main et les articulations métacarpo-phalangiennes. La stimulation puissante ou prolongée fléchit le coude (action du grand supinateur). |
||
Triceps brachial |
Longue portion: près de l'ouverture axillaire postérieure, au tiers supérieur du bras. |
Extension du coude; adduction du bras. |
||
|
Portion externe: tiers supérieur du bras, près du bord radial. |
Extension du coude |
||
|
Portion interne: à l'union du tiers inférieur avec les deux tiers supérieurs près du bord cubital du bras. |
Extension du coude |
||
Anconé |
Approximativement à cinq centimètres au-dessus de l'olécrâne. |
Extension du coude |
||
Cubital postérieur |
Approximativement à dix centimètres en-dessous de l'olécrâne sur la ligne médiane du bord cubital. |
Adduction de |
||
Premier radial externe |
Sous et sur le bord radial de l'olécrâne |
Etend la main et peut provoquer son abduction. |
||
Second radial externe |
A quelques centimètres sous le point précédent. |
Etend la main et peut provoquer son abduction. |
||
Extenseur commun des doigts |
Sur une ligne s'étendant du côté radial du coude au point médian de la main, trois points dans le tiers médian |
Etend les articulations métacarpo-phalangiennes. Une stimulation puissante étend la main. |
||
Grand abducteur du pouce |
Près du bord radial, approximativement sur le point médian entre le coude et la main. |
Abduction de la phalange métacarpienne du pouce. La stimulation puissante provoque l'abduction de la main. |
||
Extenseur court du pouce |
Sur la ligne médiane, approximativement aux deux tiers inférieurs à partir du coude. |
Etend la première phalange du pouce. Une stimulation plus puissante provoque l'abduction de la main. |
||
Extenseur propre de l'index |
Approximativement sur le point médian entre le coude et la main, entre le bord cubital et la ligne médiane |
Extension de l'index. |
||
Grand extenseur du pouce |
Approximativement au quart inférieur du bord cubital de l'avant-bras. Parfois difficile à trouver. |
Etend la seconde phalange du pouce. Une stimulation plus puissante provoque l'abduction de la main. |
||
N. crural |
Pli inguinal, sur le côté interne de l'épine antéro-supérieure |
Contraction massive du quadriceps et du
couturier Extension active de la jambe. |
||
Couturier |
Approximativement sur la ligne médiane de la cuisse, au quart supérieur entre la crête iliaque et le genou. |
La stimulation puissante peut provoquer la flexion de la cuisse et sa rotation externe. |
||
Droit antérieur |
Approximativement au point médian entre le ligament de Poupart et le genou. |
Etend le genou et déplace la rotule. |
||
Vaste interne |
Approximativement aux trois quarts inférieurs, sur la face interne de la cuisse. |
Contracte le ventre musculaire. |
||
Vaste externe |
Approximativement à un travers de main au-dessus du genou sur la face externe de la cuisse et parfois au dessus du niveau du point moteur du vaste interne. |
Contracte le ventre musculaire. La stimulation puissante déplace la rotule vers le bas. |
||
N. obturateur |
Pli inguinal, approximativement à quatre travers de doigts sous l'épine antéro-supérieure. |
Contraction massive des adducteurs. |
||
Grand adducteur |
Approximativement à un travers de main sous le pli inguinal, immédiatement sur le bord interne des fibres du couturier. |
Adduction de la cuisse. |
||
Moyen adducteur |
Approximativement à un travers de main sous le pli inguinal et à trois travers de doigts sur le bord interne du couturier |
Adduction de la cuisse |
||
Droit interne |
Approximativement à trois travers de doigts sur le bord interne du point moteur du grand adducteur |
Adduction de la cuisse |
||
Pectiné |
Sur le pli inguinal, approximativement à quatre travers de doigts sous l'épine antéro-supérieure |
Adduction de |
||
N. fessier supérieur |
|
|
||
Tenseur du fascia lata |
Face externe de la cuisse, sur le point médian du pli inguinal. |
La stimulation provoque la tension de la peau de cette zone. Une stimulation plus intense peut fléchir la cuisse |
||
Moyen fessier |
Approximativement au centre du carré supéro-externe de la fesse |
Bombe le ventre du muscle. La stimulation puissante provoque la rotation interne de la cuisse. |
||
N. fessier inférieur |
|
|
||
Grand fessier |
Approximativement au centre du carré
inféro-interne de |
Bombe le muscle. La stimulation puissante provoque la rotation externe de la cuisse. |
||
N. sciatique |
|
|
||
Biceps fémoral |
Approximativement au centre de la cuisse et sur un point situé à trois travers de doigts sous le pli fessier. |
Bombe le muscle. La stimulation puissante fléchit le genou et met la jambe en rotation externe. |
||
Demi-membraneux |
Bord interne du tiers médian de la cuisse. |
Bombe le muscle. La stimulation puissante fléchit le genou et met la jambe en rotation interne. |
||
Demi-tendineux |
Bord interne de la cuisse, approximativement au tiers inférieur. |
La stimulation puissante fléchit la jambe et la met en rotation interne. |
||
N. sciatique poplité interne |
Légèrement au-dessus du centre du creux poplité. |
Flexion plantaire du pied et des orteils. |
||
Jumeaux
|
Point interne: approximativement à 8 travers de doigts sous le pli
poplité, près du bord interne du mollet Point externe: approximativement à |
Raccourcit le tendon d'Achille et fléchit
le pied. La stimulation puissante fléchit la jambe . |
||
Soléaire |
Approximativement dans le dernier tiers inférieur à partir du genou, sur un point situé à trois travers de doigts de chaque côté de la ligne médiane. |
Flexion plantaire du pied. |
||
Fléchisseur propre du gros orteil. |
Approximativement à trois travers de doigts derrière et au-dessus de la malléole externe. |
Fléchit la seconde phalange du gros orteil. |
||
Fléchisseur commun des orteils |
Dans la fosse située derrière la malléole interne, approximativement à trois travers de doigts au dessus et sur le bord interne du tendon d'Achille. |
Fléchit les phalanges terminales des quatre derniers orteils. |
||
Jambier postérieur |
Approximativement aux deux tiers inférieurs à partir du genou sur le bord interne du soléaire, contre le tibia. |
Inversion et flexion plantaire du pied. |
||
N. sciatique poplité externe |
Immédiatement sur le bord interne du biceps fémoral sur le pli poplité. |
Contraction massive des muscles innervés par les nerfs péroniers profonds et superficiels. |
||
N. tibial antérieur |
Immédiatement derrière la tête du péroné. |
Flexion dorsale du pied et des orteils. Inversion du pied. |
||
Jambier antérieur |
Approximativement à un travers de main sous l'angle inférieur de la rotule et à un travers de doigt du bord externe de la crête tibiale. Deux points. |
Flexion dorsale et inversion du pied. |
||
Extenseur commun des orteils |
Approximativement à un travers de doigt sous la proéminence de la tête du péroné et légèrement vers la ligne médiane. |
Etend toutes les articulations des quatre derniers orteils. Une stimulation plus puissante provoque la flexion dorsale et la pronation du pied. |
||
Court extenseur des orteils |
Sur la face dorsale du pied, approximativement à deux travers de doigts sous l'angle formé par la jambe et le pied. Deux points. |
Action identique à celle de l'extenseur commun, puisque les deux tendons sont unis. |
||
Extenseur propre du gros orteil |
Approximativement à trois travers de doigts au dessus de la cheville, approximativement sur la ligne médiane. |
Etend la phalange distale du gros orteil. Une stimulation plus puissante provoque la flexion dorsale du pied. |
||
N. musculo-cutané |
Approximativement à un centimètre derrière le point correspondant au tibial antérieur |
Eversion du pied. |
||
Long péronier |
Immédiatement sous la tête du péroné. |
Eversion et flexion plantaire du pied. |
||
Court péronier |
Approximativement à un travers de main au dessus du bord externe de la malléole externe. |
Eversion et flexion plantaire du pied. |
||
N. tibial postérieur |
|
|
||
Abducteur du gros orteil |
Bord interne de l'arche du pied, approximativement à deux travers de doigts sous la malléole interne. |
Abduction du gros orteil. |
||
Court fléchisseur des orteils |
Immédiatement légèrement devant au centre de la plante du pied. |
Flexion des secondes phalanges des orteils. |
||
Court fléchisseur du gros orteil |
Approximativement à trois travers de doigts du milieu de la base du gros orteil sur la plante du pied. |
Flexion de la phalange proximale du gros orteil. |
||
N. plantaire externe |
|
|
||
Abducteur du petit orteil (V) |
En face du talon, près du bord externe |
Abduction du petit orteil |
||
F Les influx nociceptifs sont véhiculés depuis les différents récepteurs
par les petites fibres myélinisées ad et les petites fibres non myélinisées C.
F Les fibres ad sont responsables d'une douleur aiguë à type de
piqûre, bien localisée et fugace (douleur rapide).
F Les fibres C sont responsables d'une douleur à type de brûlure, mal
localisée, diffuse et persistante (douleur lente).
Notons que la réalité est plus complexe. Les
fibres ad et C conduisent aussi les modalités somesthésiques classiques: froid,
chaud, tact, pression etc...; les fibres ab sont capables de transmettre la douleur dans le cas
de stimulations répétitives.
Intégration au niveau médullaire
Les fibres périphériques véhiculent les
signaux nociceptifs jusqu'à la moelle par les racines dorsales. A ce stade vont
s'élaborer les réflexes nociceptifs moteurs et sympathiques et le filtrage de
la sensation douloureuse vers les centres supérieurs.
Les voies supérieures sont multiples avec
des caractéristiques différentes, mais ne nous intéressent pas ici du fait de
l'impossibilité d'intervenir à ce niveau en électrothérapie de manière
sélective.
Contrôles des messages nociceptifs
Les contrôles sont nombreux et complexes. On
peut facilement imaginer la carte des relations, synapses, inter-neurones etc..
comme une toile d'araignée dont la moelle serait le centre.
Contrôle segmentaire excitateur
Les fibres de petit diamètre myélinisées (ad
) et non myélinisées (C) sont essentiellement responsables de ce contrôle en
provoquant une inhibition des fibres ab . Rappelons que les décharges
continuelles des fibres ab interviennent sur le degré de filtration des influx
nociceptifs dans la substance gélatineuse de Rolando.
Contrôle
segmentaire inhibiteur
Les fibres de gros diamètre myélinisées déchargent continuellement des
influx vers une cellule de la corne postérieure dite substance gélatineuse de
Rolando (S.G.R.). Cette cellule convenablement excitée filtre les influx
nociceptifs à destination des voies supérieures. Une baisse de l'activité des
fibres de gros diamètre du fait d'une amputation (douleur de déafférentation,
ou du fait d'une surexcitation des fibres nociceptives, baisse le niveau de
filtration de la SGR et a donc un effet hyperalgésique. A l'inverse une
suractivité des fibres de gros diamètre a un effet antalgique.
Contrôle supra-segmentaire excitateur
Ce mécanisme est encore peu élucidé. On note
surtout une excitation des messages nociceptifs du fait des sentiments, de
l'éducation, du milieu social, de l'appréhension etc...
Contrôle supra-segmentaire inhibiteur
Ce mécanisme est mis en jeu par le cortex,
par le tronc cérébral etc...
La stimulation électrique de la substance
grise periaqueducale est aussi puissante que l'infiltration de 30 mg/kg de
morphine.
Il existe plusieurs voies de contrôle
supra-segmentaire, permettant d'expliquer des phénomènes surprenants. Notons
par exemple, la voie croisée antéro-latérale expliquant le contrôle des
sensations d'un site du corps par une action sur le site de côté opposé.
Libération des neuro-médiateurs antalgiques
On sait maintenant que tous les signaux
électriques tendent à générer des neuro-médiateurs dans un but précis. La
stimulation électrique, par exemple, libère des molécules d'acéthylcholine au
niveau de la plaque motrice, molécules qui sont responsables de la contraction
des fibres musculaires.
Dans l'organisation de la lutte contre la
douleur, on a pu repérer différents neuro-médiateurs comme les endorphines, b
-endorphines, enképhalines, met-enképhalines, et différentes molécules morphiniques
ou morphino-mimétiques qui sont pris en charge par des récepteurs spécialisés
pour intervenir sur la sédation de différentes douleurs dans des systèmes et
des architectures très précises. La carte neurologique étant constituée comme
une toile d'araignée avec d'innombrables connections synaptiques ou neurones,
il est extrêmement difficile de fournir des explications précises et motivées
de ces phénomènes, dont beaucoup n'ont pas encore été identifiés, voire même
repérés. Il est maintenant évident que la moelle est un lieu de passage obligé
pour la quasi totalité de ces phénomènes et que le rachis est le lieu de
stimulation le plus approprié à défaut d'autres précisions.
Neurophysiologie de l’antalgie par stimulation réflexe
Les travaux effectués sur cette technique
mettent en évidence une augmentation du seuil douloureux cutané de 60 à 95% par
stimulation réflexe ou acupuncturale.
On retrouve en hypoalgésie acupuncturale les
mêmes actions qu'en neurophysiologie de la douleur:
- blocage périphérique des signaux nociceptifs
- inhibition médullaire segmentaire
- inhibition supra-segmentaire
- libération de neuro-médiateurs
Paramètres de la stimulation acupuncturale
F 2 Hz: élévation lente, progressive et durable du seuil douloureux. Les
unités réticulaires ne répondant plus au dessus de 3 Hz, cette fréquence est la
plus performante, peut-être par le nombre des mécanismes qu'elle sollicite.
F 100 Hz/1 ms largeur d'impulsion: élévation rapide et fugace du seuil
douloureux
F 5 à 10 Hz blocage antidromique des fibres C
F 30 à 50 Hz blocage antidromique des fibres ad
F 50 à 60 Hz contre stimulation segmentaire
F 100 Hz inhibition gate control system
L'intensité de stimulation doit être
augmentée jusqu'au seuil le plus supportable. Il correspond à l'excitation des
petites fibres nociceptives.
Notons que la stimulation intermittente est
plus efficace que la stimulation continue.
Les stimulations thermiques sont le plus
efficaces entre 4° et 10° pour le froid et à 40° pour le chaud.
Les douleurs
dans les atteintes du nerf périphérique
Il apparaîtrait que la douleur par
compression n'est pas exclusivement un mécanisme de sur-stimulation (décharge
des influx nociceptifs du site douloureux), mais essentiellement un mécanisme
de déafférentation.
Les influx continuels des grosses fibres en
provenance des récepteurs périphériques sont bloqués par la compression,
annihilant le degré de filtration de la SGR (substance gélatineuse de Rolando).
Vérifier toutefois la possibilité que cette
douleur soit une douleur référée.
Divers mécanismes non exclusifs
interviennent dans cette pathologie: sur-stimulation, déafférentation,
éphapses, causalgie etc...
La section d'un nerf périphérique produit
une anesthésie complète dans une zone cutanée centrale. Les décharges continuelles
des grosses fibres ne parviennent plus à la SGR, qui ne filtre plus les influx
nociceptifs.
Des stimulations à 80 Hz et 2 Hz ont un
effet retardateur du mécanisme de déafférentation.
Un nerf périphérique peut repousser après
section. Des terminaisons nerveuses hors gaine peuvent naître (névromes) et
provoquer des douleurs considérables lors de pressions locales même très
légères. A priori, c'est essentiellement le système sympathique qui peut gérer
cette douleur. Une diminution des décharges a été mise en évidence après
diminution du débit sanguin.
L'image d'un réseau de communication en
toile d'araignée est à même de mieux faire comprendre le mécanisme de ces
douleurs.
Il s'agit d'une douleur dont les influx
nociceptifs prennent naissance sur le même territoire sensitif, mais sur un
autre site de ce territoire. C'est la cas de la douleur sciatique par
compression radiculaire.
Il s'agit d'une douleur dont les influx
nociceptifs prennent naissance dans un autre territoire sensitif. Ainsi la
douleur cardiaque, emprunte les voies sympathiques (ganglion stellaire) et se
manifeste sur les branches sensitives du cubital (zone de référence).
Elles se caractérisent par une sensation de
brûlure constante diffuse. Ce type de douleur se retrouve très fréquemment et
répond très bien à l'application du programme d'Inhibition Sensitive Vibratoire
décrit plus loin.
Les fibres nerveuses afférentes (sens
périphérique-moelle) ont leur corps cellulaire dans le ganglion rachidien.
Elles gagnent la moelle par les racines dorsales. pour chaque racine, on
distingue:
- un territoire cutané (dermatome)
- un territoire tendino-ligamentaire (sclérotome)
- un territoire musculaire (myotome)
- un territoire viscéral (viscérotome)
Les dermatomes se chevauchent, puisque tout
point de la peau est innervé par des fibres sensitives qui gagnent la moelle
par deux ou trois racines adjacentes. De ce fait, il faut stimuler sur 5
racines en dessus et 5 racines en dessous de la racine principale pour isoler
complètement le dermatome.
Leur délimitation est plus délicate. Dans la
majorité des cas la douleur est ressentie dans un territoire appartenant aux
dermatomes des racines assurant l'innervation motrice du muscle; cependant il
peut exister quelques divergences, les dermatomes et myotomes ne se recouvrant
pas complètement.
Par exemple, le rhomboïde situé dans la
région inter-scapulaire évoque une douleur référée au niveau du moignon de
l'épaule (C5).
Les douleurs référées des muscles
appartenant à un même myotome sont ressenties dans la même zone
anatomique.
Les fibres afférentes viscérales empruntent
les voies du système sympathique et rejoignent les racines dorsales de la
moelle par les rameaux communiquants.
On doit les distinguer des fibres efférentes
(sens moelle-périphérie) motrices pré et post-ganglionnaires auxquelles on
réserve le terme système nerveux autonome.
Il existe un recouvrement de plusieurs
racines pour les viscérotomes.
On retiendra dans la lutte contre la douleur
par les viscérotomes, les stimulations électriques des voies sympathiques, le
blocage anesthésique ou électrique des ganglions sympathiques.
La construction du programme de rééducation
nécessite une exploration complète des plans cutanés et sous-cutanés par
palper-rouler ou palper-pincer.
Le palper-rouler détectera l'hyperalgésie de
type primaire. Cette technique déclenchera chez le patient une sensation
douloureuse à type de piqûre.
Le palper-pincer détectera l'hyperalgésie de
type secondaire. Cette technique déclenchera chez le patient une réaction
douloureuse particulièrement intense et prolongée.
Le plan musculaire sera examiné par une
palpation plus profonde des tissus. On pourra trouver des points douloureux
déclenchant une douleur à type de crampe. Cette douleur sera majorée par des
mouvements spontanés ou contrariés.
Cet examen peut aussi déclencher des
douleurs référées éloignées du point de pression. Ces points gâchettes ou
trigger points (voir planches) sont utilisés dans le traitement antalgique par
électrothérapie du muscle concerné.
Le trajet nerveux sera suivi par une
pression du doigt et mettra en évidence des points douloureux (points de
Valleix près de l'émergence ou en regard d'un relief osseux).
Actions
possibles de l’électrothérapie
Les actions antalgiques
exécutables par l'électrothérapie sont représentées en rouge dans le dessin.
Les principales actions obtenues contre la
douleur par l'électrothérapie consistent en l'établissement de 3 filtres:
- Inhibition locales des fibres nociceptives
grâce à l'anode du courant polarisé
- Stimulation locale des fibres ab augmentant
le degré de filtration des influx nociceptifs au niveau de la corne postérieure
de la moelle épinière.
- Stimulation enképhalinergique (souvent en
position cervicale) permettant la libération de neuro-médiateurs antalgiques
spécifiques qui diminueront la perception de la douleur au niveau central.
L'utilisation des effets moteurs en renforcement
musculaire ou en myo-relaxation permettront en outre d'agir assez souvent sur
la cause de la douleur.
Programme
nom habituel du programme
action principale de ce programme
exprimée en minutes
sans courant galvanique (0 mA)
……….ou
a défaut d'une indication
précise, l'intensité du galvanique s'entend en moyenne de 0.1 mA par cm2
d'électrode active (la plus petite); l'électrode la plus couramment employée
est l'anode de 4x5 cm pour une valeur galvanique de 2 mA
……….ou
fréquence constante (fixe)
………ou
modulation
de f'réquence: balayage aller et retour entre une fréquence minimum (20 Hz) et
une fréquence maximum (150 Hz)
durée de balayage aller et reour entre la fréquence mini et la fréquence maxi exprimée en secondes
la largeur d'impulsion
est exprimée la plupart du temps en fonction de l'effet recherché: vibration,
secousses musculaires, tétanisation, contraction… car ce paramètre est
strictement individuel et doit être quasi-systématiquement adapté au patient à
partir de la valeur minima.
mise en forme des trains d'impulsions par réglage des temporisations
détermination du nombre de séances par jour ou semaine
l'intensité est le plus souvent exprimée en fonction du type de traitement et de l'effet recherché: pour un programme moteur: maximum (haut voltage) ou à secousses musculaires, ou à contraction et pour un programme sensitif: à vibration, piqûres…
les flèches indiquent que la valeur
du paramètre peut être augmentée ou diminuée
Autres physiothérapies
associées
Effet d'apesanteur
Effet émolient de l'eau chaude
Effet antalgique et facilitateur de la
chaleur
balnéothérapie
Effet anti-inflammatoire et cicatriciel
Effet fibrolytique
Effet antalgique vibratoire (moins précis et
puissant que celui obtenu par l'électrothérapie)
Effet anti-inflammatoire et cicatriciel très puissant, mais sur une
faible profondeur (2.5 mm pour l'IR, superficiel pour l'HeNe)
Programme
Inhibition Sensitive Vibratoire (I.S.V.)
Penser à utiliser des éponges avec les
électrodes pour neutraliser les résidus chimiques de la ionisation.
anode(+) de petites dimensions (4 x 5 cm) + un produit antalgique sur le
point douloureux, en situation proximale.
cathode(-) de la plus grande dimension possible + un produit anti-inflammatoire
en situation distale (sous les pieds ou en position lombo-sacrée.
Faire attention à l'effet contracturant de
la cathode et éviter de la positionner sur des muscles contracturés ou
contracturables (ex: jumeaux).
Le programme d'Inhibition Sensitive
Vibratoire est le programme de base du traitement contre la douleur. Son action
antalgique et anti-œdémateuse est spectaculaire. L'efficacité de ce programme
est renforcée par l'association d'une ionisation antalgique à l'anode et
anti-inflammatoire à la cathode et celle d'un second programme simultanément,
soit une stimulation enképhalinergique, soit une action motrice (renforcement,
stretching, myo-relaxation).
L'action antalgique doit permettre
d'apporter une solution mécanique à la cause de la douleur; à défaut, après
quelques séances l'effet antalgique disparaîtra.
Monter l'intensité moyennement et monter
ensuite progressivement la largeur d'impulsion en demandant au patient de
décrire ses sensations. La difficulté de ce programme réside dans la recherche
de la balance Largeur d'impulsion / Intensité correcte. On recherche la
stimulation des fibres sensitives ab qui se reconnaissent par une sensation de vibration.
Le patient doit donc rapporter une sensation de "picotements",
"fourmis", "vrombissement", "vibration"… Si il
décrit une sensation de piqûres, il s'agit en fait de la stimulation des fibres
nociceptives ad due soit à une largeur d'impulsion trop importante,
ou à une altération de la peau (excoriation, bouton) sous l'électrode. La
sensation de brûlure indique plutôt une résistivité trop importante de la peau,
qui va céder au bout de quelques minutes. Dans ce cas, il est nécessaire
d'attendre pour régler efficacement la largeur d'impulsion.
En cas de pluralité de points douloureux, il
faut utiliser une anode sur chaque point douloureux.
Il est intéressant de monter progressivement
l'intensité pendant la séance pour compenser la baisse de la sensation due à
l'inhibition et à l'accoutumance.
Il faut faire attention de ne pas influencer le patient quand on
recherche la sensation vibratoire en lui soufflant la réponse attendue.
Il est également important de faire
attention à ne pas induire petit à petit un effet moteur contracturant, car
avec une énergie suffisante pour permettre une action motrice, les fréquences
de 25 à 150 Hz sont des fréquences tétanisantes. Par exemple, sur une
lombalgie, il est quasiment impossible de déterminer quand s'installe l'effet
moteur.
Traitement d'une lombalgie par un
programme ISV avec deux anodes antalgiques et décontracturantes sur les masses
lombaires
Traitement d'une cervicalgie avec un
progamme ISV et anode cervicale associé à une stimulation enképhalinergique
paravertébrale
Programme de stimulation enképhalinergique
Utiliser des électrodes longues et étroites en position paravertébrale.
Il est également possible de positionner les électrodes l'une au-dessus de
l'autre sur les épineuses avec comme différence avec le premier montage un
effet moteur moindre et une couverture d'un nombre plus grand de racines.
Monter l'intensité au maximum et augmenter
progressivement la largeur d'impulsion à partir de sa valeur la plus faible (si
possible 1 µs) jusqu'à obtenir des secousses musculaires
Ce programme s'utilise souvent associé
simultanément à un programme I.S.V. sur l'autre générateur quand il s'agit d'un
appareil à haut voltage à deux générateurs à programmation indépendante.
La stimulation enképhalinergique s'obtient entre 1 et 10 Hz à sensation;
cependant il est souvent conseillé d'appliquer un courant de 2 à 5 Hz avec une
largeur d'impulsion plus importante afin d'obtenir en sus un effet moteur
myo-relaxant sur le myotome. L'emplacement des électrodes est conseillé en
position cervicale pour une meilleure action déstressante; malgré que soit
retrouvé un effet myo-relaxant sur toutes les chaînes musculaires en aval du
point de stimulation, il est préférable de positionner les électrodes de
manière à couvrir les racines du myotome sur lequel on recherche un effet
myo-relaxant, si cet effet est un élément important de la stratégie
thérapeutique. L'action contre le stress obtenue par la stimulation
enképhalinergique cervicale est un élément très important du traitement d'un
grand nombre de pathologies, comme toutes les rachialgies ou toutes les
pathologies d'incidence sympathique. Il est à relever que la stimulation
enképhalinergique cervicale permet une stimulation des ganglions sympathiques
cervicaux.
Photo ci-dessus:
stimulation enképhalinergique myo-relaxante lombaire et dorsale
Stimulation
enképhalinergique avec un montage d'électrodes sur les apophyses épineuses
Ce programme s'adresse à des muscles très
faibles. On a vu des réveils de muscles sidérés (abdominaux 5 ans après
accouchement) après un mois de stimulations quotidiennes de 1 heure, la largeur
d'impulsion et la fréquence étant montées progressivement.
Placer les deux électrodes sur la masse
musculaire, en évitant les tendons du fait de la présence de nombreux
récepteurs sensitifs.
Durant la programmation, mettre l'intensité
au maximum, choisir une fréquence de 1 Hz et monter la largeur d'impulsion
jusqu'à obtenir des secousses musculaires.
Ensuite retourner à la fréquence et la
monter jusqu'à ce que la contraction s'affaiblisse.
Programmer un balayage de 1 Hz jusqu'à la
fréquence à laquelle l'effet moteur s'affaiblit.
Utiliser ce programme quand il n'est pas
possible d'obtenir une réponse à une fréquence de 60 Hz. Au fur et à mesure des
séances monter la fréquence maximum. Utiliser la fréquence 60 Hz dès que la
tétanisation du muscle devient possible (vers 15 – 20 Hz) et passer sur un
programme de renforcement musculaire.
Ce programme s'adresse à des muscles capables de réagir faiblement à la
stimulation, ou à des muscles qui doivent être tonifiées sans être tétanisés
pour éviter tout déplacement (stimulation sous contention).
Le stade ultime d'évolution de ce programme
est un choix de fréquence 10 à 20 Hz, en faisant néanmoins attention que 20 Hz
permet déjà la tétanisation d'un certain nombre de fibres lentes.
Réveil moteur sur des grands droits de l'abdomen sidérés
Programme
de stimulation motrice toutes fibres
Les deux électrodes doivent être sur la
masse musculaire et éviter les tendons. Il faut utiliser les électrodes les
plus grandes possibles en fonction de la puissance de l'appareil pour obtenir
un recrutement spatial plus important et donc plus confortable.
L'électro-stimulation est dite
"synchrone" parce qu'elle recrute toutes les unités motrices dans le
même temps; elle permet donc de développer une force qui peut atteindre le
double de la force volontaire maxima du patient. Ce gain est moins important
sur les sportifs de haut niveau qui possèdent un potentiel de recrutement des
unités motrices supérieur.
Pour arriver à recruter un maximum d'unités motrices, il est nécessaire
de stimuler la fibre Ia du fuseau neuro-musculaire. Cette fibre est une fibre
sensitive qui décharge vers la corne postérieure de la moelle épinière
(sensation désagréable) lorsque le fuseau neuro-musculaire est sollicité par un
étirement exagéré. L'influx se connecte ensuite par un inter-neurone excitateur
avec le moto-neurone alpha (corne antérieure) qu'il excite. En renouvelant
cette opération à plusieurs reprises, on pourra ainsi solliciter un maximum
d'unités motrices. Il est cependant indispensable de mettre en place une
résistance correspondante à la force développée par le muscle pour éviter de
solliciter les fibres nociceptives qui sont proches de la fibre Ia sur le
schéma des courbes de Howson (voir ci-dessous). Le patient doit associer une
contraction volontaire la plus puissante possible pour décharger la fibre Ia;
aussitôt qu'il a accoutumé la stimulation et n'éprouve plus la sensation
désagréable provoquée par la fibre Ia, il est nécessaire de stopper la
stimulation pour remonter la largeur d'impulsion. On procédera ainsi jusqu'au
moment où le patient travaillera en parfait synchronisme avec la stimulation. A
ce moment là, on est sur un travail réflexe induit par la stimulation de la fibre
Ia et le patient ne peut arrêter l'exercice.
Avec ce type de travail, on note une
augmentation de 5 à 10% de force en 3 à 5 séances par la simple amélioration du
recrutement moteur.
Ce type de travail est réservé aux appareils
à haut voltage qui permettent de discriminer les fibres sensitives nociceptives
des fibres motrices (courbes de Howson).
Ce type de travail peut s'effectuer en statique mais c'est en mode
dynamique qu'il est le plus efficace. Au début de la séance, le patient doit
laisser le courant agir et associer une contraction volontaire dès qu'il
ressent la sensation désagréable (grimace) de la fibre Ia. Le praticien doit
lui expliquer les modalités du travail et lui faire comprendre que plus il
force, moins la sensation est désagréable.
Fermer le programme, le lancer, attendre
plusieurs contractions, arrêter et monter la largeur d'impulsion, relancer le
programme. Recommencer la manipulation jusqu'à ce que le patient soit obligé de
travailler en respirant de manière synchronisée avec la stimulation. Le patient
doit souffler impérativement à l'effort, et il faut toujours essayer de
privilégier un travail dynamique afin de ne pas augmenter la tension artérielle
démesurément.
Il peut arriver d'utiliser toute la
puissance de l'appareil, intensité et largeur d'impulsion au maximum; dans ce
cas, il faudra diminuer la taille des électrodes.
Electro-stimulation
dynamique des abdominaux
Programme
de renforcement musculaire
Le temps de repos permet un travail de
résistance ou de force, aérobie de toutes les fibres (avec oxygène) ou un
anaérobie des fibres rapides (sans oxygène).
Monter la largeur d'impulsion jusqu'au
maximum supportable pour recruter le maximum de fibres. Plus le patient
contracte; moins il sent. Opposer une résistance de plus en plus importante,
car le nombre d'unités motrices recrutées dépend de la résistance à vaincre.
Electro-musculation des
ischios-jambiers sur une machine à charge automatique
Electro-musculation
- muscle en position raccourcie
- contraction
isométrique ou concentrique ou excentrique assistée
- contraction
volontaire associée du patient
Il a été prouvé que l'électro-stimulation
pouvait transformer les fibres intermédiaires en fibres lentes ou rapides, les
fibres rapides en fibres intermédiaires, ce qui reste possible par un
entraînement spécifique; par contre des biopsies ont prouvé que des fibres
lentes pouvaient être transformées en fibres rapides par l'électro-stimulation,
ce qui n'a jamais pu être mis en évidence avec l'entraînement. Ces effets sont
difficilement exploitables car ils nécessitent des stimulations continues de
plusieurs heures par jour. D'autre part, les fibres lentes sont continuellement
sous la stimulation d'influx à 10 Hz; en conséquence, dès que cesse la
stimulation externe 100 Hz de type fibres rapides, les fibres lentes sont à
nouveau sous la dépendance des influx à 10 Hz qui vont nuire à l'effet de
l'entraînement spécifique type fibres rapides. De ce fait la transformation de
fibres lentes en fibres rapides est très aléatoire.
On conseille de ne pas dépasser cinq séances
d'électro-musculation afin d'éviter les risques de blessure dus à l'action
anabolisante. En effet le système locomoteur passif (os, ligaments, tendons)
nécessitera environ un mois d'entraînement pour s'adapter au développement de
la force musculaire.
Il est conseillé d'appliquer cinq minutes
d'un programme myo-relaxant 3 Hz après un programme de renforcement musculaire
afin de permettre une meilleure élimination des déchets de l'exercice (acide
lactique, toxines).
Photo ci-contre:
électro-musculation des pectoraux sur une machine de musculation à charges
automatiques
Photo ci-contre:
renforcement musculaire des quadriceps
Photo ci-contre: récupération de la flexion du coude par un
programme de renforcement musculaire du biceps. Le patient associe une
contraction volontaire.
Principe physiologique
de l'électro-musculation
Le mécanisme de l'électro-musculation est
basé sur le recrutement de la fibre Ia du fuseau neuro-musculaire.
Lors d'un étirement exagéré, le fuseau
neuro-musculaire est sollicité et la fibre Ia est dépolarisée. Cette fibre
rejoint la corne postérieure de la moelle épinière (action sensitive), où
l'influx se connecte par un inter-neurone excitateur avec le moto-neurone
alpha. La stimulation de la fibre Ia permet donc d'obtenir une augmentation du
nombre d'unités motrices recrutées lors de la contraction.
Modalités
d'application de l'électro-musculation
Le schéma des courbes de Howson démontre la
proximité des fibres sensitivo-proprioceptives Ia (fuseau neuro-musculaire) et
Ib (tendons) et des fibres nociceptives ad et C. De ce fait, le recrutement de la fibre Ia est
délicat et doit être effectué avec progressivité et en haut voltage pour éviter
la stimulation simultanée de la fibre nociceptive.
En pratique, le sujet doit associer une
contraction volontaire à la stimulation électrique et le moniteur doit mettre
en place une résistance légèrement inférieure à la force qui va être développée
de manière à conserver le caractère dynamique du travail.
Le moniteur doit monter progresivement la
largeur d'impulsion jusqu'à obtenir la grimace du patient, témoin du
recrutement de la fibre Ia (sensation désagréable mais non douloureuse). Il
faudra au sujet de une à quatre stimulations électriques associées à une
contraction volontaire maximum pour que cède la sensation désagréable. Ce fait
témoigne que le recrutement réflexe des unités alpha a inhibé celui de la fibre
Ia.
Le moniteur renouvelle ensuite cette
opération jusqu'au moment où il jugera qu'il ne peut plus faire progresser la
largeur d'impulsion sans risquer de solliciter les fibres nociceptives. En
général à ce stade, l'augmentation de la largeur d'impulsion ne produit plus
d'augmentation de la réponse motrice, mais augmente la réponse nociceptive.
Le réglage des temps de repos, permettra
ensuite d'isoler les fibres rapides et le travail en endurance aérobie ou
anaérobie.
Il faut bien être persuadé que
l'augmentation de la force obtenue immédiatement est due exclusivement à
l'amélioration du recrutement des unités motrices. L'hypertrophie musculaire
est mise en jeu plus tard par l'augmentation de la production hormonale. Le
rôle de l'électro-musculation est donc d'augmenter le pool d'unités motrices
recrutées par la contraction musculaire volontaire. Cette acquisition est
obtenue beaucoup plus facilement en électrothérapie (mode de travail réflexe)
que par l'entraînement. Par contre, le plus grand nombre d'unités motrices
acquis dans le pool de stimulation du sujet permettra un entraînement plus
lourd et une hypertrophie musculaire plus rapide.
Programme de stimulation anaérobie
Ce programme est source de courbatures musculaires et peut faciliter des
inflammations, car l'anaérobie génère de l'acide lactique et des déchets. Il
est conseillé de pratiquer 5 à 10 minutes de retour au calme actif à un rythme
lent en fin de séance et de boire beaucoup d'eau.
Les métabolismes des fibres lentes et rapides sont différents. Les
fibres lentes travaillent en aérobie avec oxygène alors que les fibres rapides
travaillent en anaérobie (sans oxygène). En conséquence de quoi, en
électro-stimulation, on isolera les fibres lentes par un travail entre 20 et 40
Hz avec un temps de repos notable, alors qu'on isolera les fibres rapides par
un travail entre 50 et 100 Hz avec un temps de repos inférieur à 1 s.
Ce type de travail permet notamment de
recruter des petites unités motrices habituellement inactives et de faciliter
l'hypertrophie. Le mécanisme d'hypertrophie se déclenche après quelques séances
d'un travail complet de la force en aérobie et en anaérobie.
Programme
de relaxation musculaire
Les deux électrodes doivent être situées sur
le corps musculaire. Les électrodes auto-adhésives sont très pratiques dans ce
cas.
Modalités
d'application
Ce programme n'engendre pas de fatigue, le temps de repos n'est donc pas
très important.
Dans le traitement d'une contracture,
l'association simultanée avec un programme ISV + ionisation est conseillé (percutalgine
antalgique ou coltramyl décontracturant). En sus, la prescription médicale de
coltramyl et doliprane par voie orale est souvent intéressante sur des
contractures importantes. L'anode du programme ISV (action antalgique) doit
être placée sur la contracture et les deux électrodes du programme myo-relaxant
de part et d'autre.
Photo ci-dessus:
électro-stimulation myo-relaxante
1er
programme: ISV anode sur la contracture, cathode en position lombo-sacrée
2ème
programme: stimulation myo-relaxante sur le corps musculaire
Les deux électrodes (auto-adhésives si
possible) doivent être placées sur le corps musculaire.
- Mettre le muscle en position d'étirement
pendant la stimulation,
- Relâcher pendant le temps de repos,
- Contracter durant 6 secondes et relâcher 6
secondes minimum avant le départ de la nouvelle séquence de stimulation, si
possible pour augmenter l'efficacité du programme de stretching.
Photo ci-contre: électro-étirement
des jumeaux (tendinite d'Achille)
Un muscle en position étirée qu'on stimule électriquement
alors que ses insertions sont fixées et ne peuvent se rapprocher raccourcit
néanmoins ses fibres, les allongeant ainsi lors du relâchement. La force
stretchante est celle produite par le raccourcissement du muscle induit par la
stimulation et non la force de la pesanteur ou la contraction des antagonistes.
On utilise une fréquence de 3 Hz pour obtenir des secousses musculaires
non tétanisantes. Le patient en position d'étirement doit ressentir la tension
musculaire au moment où est appliqué le courant. Ce courant doit utiliser
impérativement la largeur d'impulsion adéquate (suffisante pour obtenir une
secousse musculaire très nette). Dans ces conditions, le traitement sera perçu
par le patient d'une manière confortable. L'électro-étirement évite le risque
de contracture réflexe ou d'élongation d'un étirement manuel mal dosé.
Il est intéressant d'associer à ce travail
les techniques respiratoires utilisées en stretching.
Photos ci-dessus et
dessous: traitement d'une contracture par électro-stretching du muscle
contracturé
Programme de stimulation excentrique et utilisation du
réflexe myotatique inversé
Les électrodes auto-adhésives et sanglées
pour ne pas glisser lors du mouvement sont placées sur le corps musculaire en
dehors des tendons.
Régler la largeur d'impulsion comme pour un
renforcement musculaire.
On utilise une fréquence de 60 Hz pour obtenir la tétanisation du
muscle. Le programme doit être appliqué comme un programme de renforcement
musculaire. Le but est en effet de solliciter un maximum d'unités motrices pour
développer la plus grande force possible. Le patient doit contracter son muscle
le plus fortement possible pendant la pente de début, contre une résistance
progressive du praticien. Le muscle étant raccourci, le praticien étire alors
progressivement le muscle pendant le temps de plateau et le patient résiste au
maximum.
Utilisation du réflexe
myotatique inversé sur une contracture du moyen fessier
Le réflexe myotatique
inversé
Un muscle qui ne peut résister à un étirement progressif et constant,
malgré le recrutement d'un maximum de ses unités motrice, se relâche
complètement (abolition du tonus) pour se protéger de la rupture. Ce mécanisme
appelé réflexe myotatique inversé (RMI) est mis en œuvre à partir des organes
tendineux de Golgi. Lorsqu'ils sont soumis à une tension trop importante
générée simultanément par la contraction du muscle et l'étirement imposé à
l'insertion, ils génèrent un influx qui par la fibre sensitive Ib rejoint la
corne postérieure de la moelle épinière et connecte par un inter-neurone
inhibiteur avec le moto-neurone gamma qu'il inhibe. En conséquence le tonus des
unités motrices gamma et alpha est inhibé immédiatement.
Ce mécanisme est utilisé en électrothérapie pour générer un effet
myo-relaxant immédiat et spectaculaire. La praticien doit donc pratiquer un
renforcement moteur avec l'assistance de la contraction volontaire du patient
et étirer pendant ce temps (entre 6 et 10 s) le muscle. Bien évidemment ce
procédé sera principalement utilisé sur des segments fournissant un bras de
levier important comme les jambes pour les contractures du quadriceps ou des
ischios, ou les bras pour les contractures du biceps ou du triceps. Ce procédé
pour relaxer un triceps sural ou un deltoïde est plus aléatoire, car la
manœuvre est moins pratique et le praticien risque de ne pas disposer de
suffisamment de force. En cas d'échec de ce programme, on assiste souvent à la
manifestation inverse à savoir un renforcement de la contracture. Ce programme
est donc à employer prudemment. Il est principalement utilisé en sport de
compétition où le temps imparti au soin impose la prise de risque.
Electro-stimulation
excentrique sur une tendinite bicipitale
Programme
de facilitation neuro-musculaire
Les électrodes peuvent être placées sur le
corps musculaire ou sur les insertions tendineuses, anode en amont dans le schéma
nerveux métamérique périphérique. Si le programme est utilisé dans un concept
d'inhibition d'une chaîne musculaire (ex: technique de Mézières), on peut
placer l'anode sur un muscle amont et la cathode sur un muscle en aval, ou
positionner l'anode en cervical et la cathode en lombo-sacré. D'autres montages
sont possibles en fonction du travail effectué et du but recherché.
Régler largeur d'impulsion et intensité pour obtenir une sensation de
vibration, et enchaîner le travail de mobilisation ou d'étirement.
Photo ci-dessus:
Récupération de l'extension du coude, les fléchisseurs étant inhibés par un
programme de neuro-facilitation musculaire
Photo ci-contre:
Utilisation du programme dans une posture d'étirement
Utilisation d'une pompe à vide avec ventouses
L'utilisation de la pompe à vide ou vacuum
avec des ventouses électrodes a d'abord été adoptée pour une raison pratique,
visant à supprimer la corvée du sanglage en particulier sur les crêtes osseuses
comme l'olécrâne ou l'acromion.
Il a été ensuite mis en évidence, un confort
accru d'utilisation de l'électrothérapie, entre autre une diminution de la
largeur d'impulsion et de l'intensité utiles. Ces effets étaient provoqués par
la vascularisation sous la ventouse, qui diminuait la résistivité.
Des expériences sans électrothérapie ont mis ensuite en évidence des
effets sédatifs propres au système à ventouses.
L'utilisation de la ventouse entraîne en
effet une vascularisation propre accélérant le métabolisme local, et évacuant
les déchets du catabolisme et des inflammations. Cette vascularisation aide
aussi notablement à la résorption des œdèmes et hématomes.
D'autre part, il a été mis en évidence une
action réflexe du système à ventouses sur les zones réflexogènes par
palper-soulevé comme le shiatsu le pratique.
Il est conseillé de se servir des ventouses
pour décoller les adhérences. On peut par exemple réaliser un massage du rachis
en se servant d'un corps gras pour faire glisser la ventouse sur les apophyses
épineuses.
Elles sont de moins en moins employées du
fait de leur fragilité (coupures, trous, etc...).
Elles ont néanmoins l'avantage de visualiser
facilement leur usure par rapport aux électrodes en élastomère.
Elles nécessitent l'utilisation d'éponges
pour assurer une parfaite adhérence.
Ce sont actuellement les électrodes les plus
employées.
Elles sont faciles à employer, faciles à
appliquer, faciles à découper, économiques, durables.
Elles sont très pratiques pour rechercher
les points moteurs, puisqu'elles permettent d'être déplacées sur la peau par
glissement sans rupture de contact.
Elles doivent être utilisées avec un gel de
contact. ce gel peut être neutre, phytothérapique (huiles essentielles) ou
pharmaceutique (percutalgine, srilane, carudol, profénid etc...).
Elles ont l'inconvénient d'être difficiles à
mettre ou à enlever des gants éponges.
D'autre part, les charges de la matière
conductrice qui les recouvre ou les imprègne peuvent être éventuellement
déplacées sous l'action des courants polarisés.
L'utilisation de plus en plus fréquente des
courants alternatifs, et des techniques de stimulation grâce aux courants à
faible largeur d'impulsion, rend leur usage extrêmement pratique.
Elles sont faciles à appliquer, ne
nécessitent pas de sanglage et sont relativement durables.
Elles ont un inconvénient d'hygiène, et de
ne pas être utilisables avec des courants polarisés sans éponge et sans
sanglage. Idéalement les électrodes autocollantes devraient être mono-patient
dans un souci d'hygiène, et chaque patient devrait acheter les électrodes
nécessaires à son traitement...Assez souvent, l'éther ou l'alcool ne sont pas
supportés par le gel de l'électrode. Ce gel peut-être réhumidifié avec de
l'eau, si possible salée ou du chlorure de sodium pour améliorer la
conductivité dans une stimulation électrique, de l'alcool pour désinfection ou
toute autre liquide.
Il existe actuellement des plaques de gel
que l'on peut découper à la taille de l'électrode. Ce gel bénéficie d'une
excellente conduction et est très économique. Pour faire durer les électrodes
adhésives, il est conseillé de ne pas les utiliser sur deux traitements
consécutifs et de les conserver au réfrigérateur.
- doigtiers
- punctiformes (stimulation des points moteurs)
- punctiformes courbées
(antalgie des épisiotomies)
- trans-cérébrales
(ionisation)
- nasales
- vaginales
- anales
etc...
Nota: les électrodes vaginales, nasales et
anales doivent être employées avec un gel neutre sans résidu benzénique. Les
résidus benzéniques ne passent pas la barrière cutanée mais sont absorbées par
les muqueuses. Ils attaquent la moelle osseuse.
L'utilisation de courants polarisés
nécessite l'usage d'éponge pour protéger la peau des résidus chimiques
résultant du courant:
-
acide chlorhydrique à l'anode
-
soude caustique à la cathode
Il est conseillé d'employer de l'éponge
naturelle de 20 ou 26 mm d'épaisseur type SPONTEX. La texture et la faible
épaisseur des produits type "chamex" déconseillent leur usage;
Les éponges sont souvent utilisées sous
forme de gants. Ces gants rendent souvent les manipulations de l'électrode
difficiles pour l'introduire ou l'ôter du gant.
Les praticiens laissent donc souvent les
électrodes dans les gants après usage; les résidus chimiques envahiront donc
lentement mais sûrement l'éponge et l'électrode, risquant d'entraîner des
brûlures du patient.
Nous conseillons d'utiliser des plaques
d'éponge naturelle et de découper des éponges d'une taille supérieure à celle
de l'électrode utilisé. Il suffira ensuite de bien positionner l'électrode sur
le morceau d'éponge et de bien le sangler.
On ne notera avec cette méthode aucun
inconvénient par rapport à l'utilisation des gants, mais l'avantage de séparer
immédiatement électrode et éponge (à mettre dans le lavabo) dès le désanglage.
Protection de l'éponge par du papier absorbant
Les produits type "Sopalin"
peuvent être utilisés avantageusement en cas de ionisation pour protéger l'éponge,
notamment quand les cathodes sont positionnées sous les pieds.
Le sopalin sera imbibé du produit à ioniser
(meilleure répartition) et positionné entre l'éponge et la peau.
Les différents montages d'électrodes
Les électrodes sont placées de part et
d'autre du segment, ou de l'articulation. Ce type de montage est le plus
pratiqué habituellement, alors même qu'il est formellement déconseillé dans
l'application de courants polarisés, où on doit positionner la cathode en aval
de l'anode (dans le schéma nerveux métamérique périphérique).
Montage longitudinal:
Les deux électrodes sont sur le même plan du
segment.
Ci-dessus
électro-stimulation myo-relaxante
.
Les différents types de stimulation
Stimulation isométrique ou statique:
sans déplacement du segment
Ce type de stimulation peut engendrer une
augmentation de la tension et développe la force exclusivement sur le degré
articulaire où est effectué le travail. En conséquence, il est préférable de
stimuler les muscles travaillant habituellement dans un schéma dynamique par
une stimulation dynamique.
Stimulation
isométrique des fessiers
Stimulation isotonique ou dynamique:
avec déplacement du segment
La contraction fait se rapprocher les
insertions du muscle l'une de l'autre.
Stimulation dynamique des abdominaux
La contraction a pour but de résister à
l'éloignement des insertions musculaires. Il s'agit d'une résistance à
l'étirement.
Stimulation excentrique
du moyen fessier
Traitements des pathologies
consulter le site ou demander le CD de formation par e-mail