Anatomo-physiologie

Thierry VERSON

t.verson@free.fr

http://t.verson@free.fr

TABLE DES MATIERES

Anatomo-physiologie      *

TABLE DES MATIERES   *

Description   *

Fonction cardiaque            *

Le cycle cardiaque  *

Dépolarisation électrique du cœur          *

Le myocarde et sa circulation sanguine           *

Métabolisme du myocarde           *

Force de contraction myocardique          *

Définitions    *

Le volume télésystolique VTS *

Le volume télédiastolique VTD               *

Le volume d'éjection systolique VES      *

La fraction d'éjection systolique FES      *

La fréquence cardiaque Fc     *

La fréquence cardiaque maximum Fc Max             *

La réserve de fréquence cardiaque RFc *

La fréquence cardiaque cible FCC         *

Le débit cardiaque Q              *

La différence artério-veineuse (DAV)      *

La consommation maximale d'oxygène VO2 Max    *

Rapports entre % de Fc Max et % de VO2 Max      *

Relativité de la VO2 Max         *

La capacité aérobie                *

La puissance maximale aérobie PMA     *

Durée possible d'un exercice en fonction de la puissance maximale aérobie        *

Le seuil anaérobique              *

Différences entre VO2 Max et seuil anaérobique    *

Le système circulatoire      *

Les artères    *

La tension artérielle                *

Le mécanisme régulateur       *

Le contrôle de la tension artérielle          *

La MAPA                *

Les veines    *

Les capillaires sanguins         *

Les plaquettes ou thrombocytes            *

Le retour veineux   *

Le système lymphatique   *

Caractéristiques du mécanisme lymphatique          *

Les systèmes ortho et parasympathiques         *

Le système parasympathique      *

Le système orthosympathique ou sympathique           *

Le système ventilatoire      *

Le système tampon            *

Système tampon et exercice physique   *

 

 

Description

Le cœur est un organe musculeux d'environ 250 grammes, ayant la forme d'une pyramide triangulaire. Sa pointe est orientée vers le bas, vers la gauche et vers l'arrière. Il est situé entre les deux poumons à l'abri du grill costal antérieur et du sternum.

Le cœur est un organe creux composé de deux entités distinctes séparées: le cœur droit et le cœur gauche. Chaque cœur est composé d'un ventricule et d'une oreillette séparés par la valve tricuspide pour le cœur droit et la valve mitrale pour le cœur gauche. Le septum interauriculaire est la cloison séparant les oreillettes, le septum ventriculaire la cloison séparant les ventricules. Il n'y a pas de connexion du tissu myocardique (musculaire) entre oreillettes et ventricules.

Le cœur est formé de trois parois qui sont de l'extérieur vers l'intérieur: l'endocarde, le myocarde (muscle), le péricarde composé lui-même de deux feuillets, le péricarde viscéral et le péricarde pariétal entre lesquels se trouvent quelques centimètres cubes de liquide péricardique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Fonction cardiaque

F L'oreillette droite reçoit le sang veineux par les veines cave supérieures et inférieures.

F Le sang est ensuite propulsé dans le ventricule droit à travers la valve tricuspide.

F Le sang rejoint ensuite le poumon en franchissant la valve pulmonaire qui le sépare de l'artère pulmonaire. F Après oxygénation dans le poumon, le sang rejoint l'oreillette gauche par les veines pulmonaires.

F Il est ensuite propulsé dans le ventricule gauche à travers la valve mitrale.

F La contraction du myocarde (muscle cardiaque) éjecte ensuite le sang dans l'aorte à travers la valve aortique. Le sang reviendra ensuite à l'oreillette droite par les veines caves.

 

 

 

 

 

Le cycle cardiaque

Le cycle cardiaque est formé d'une contraction et d'un remplissage ventriculaire.

Lors de la contraction ventriculaire ou systole,

] les valves auriculo-ventri-culaires tricuspide (cœur droit) et mitrale (cœur gauche) se ferment,

] les valves sigmoïdes artérielles pulmonaire (cœur droit) et aortique (cœur gauche) s'ouvrent,

] le myocarde se contracte et le sang est éjecté dans le poumon (cœur droit) et dans le circuit périphérique (cœur gauche).

Lors du remplissage ventri-culaire ou diastole,

] les valves auriculo-ventriculaires s'ouvrent,

] les valves sigmoïdes artérielles se ferment,

] le sang en provenance du retour veineux par l'oreillette droite et en provenance du poumon par l'oreillette gauche peut remplir les ventricules.

Le temps de diastole est en général 2.5 fois plus grand que celui de la systole.

L'énergie de la diastole est assurée :

] par l'énergie du ventricule gauche non dissipée (éjection du sang),

] par l'aspiration du sang par le ventricule droit grâce à une différence de pression (15 mmHg) et non par un effet de pompe aspirante,

] par l'abaissement de la pression intra-thoracique (inférieure à la pression atmosphérique) lors de l'inspiration,

] par la pression des muscles, notamment ceux de la marche,

] par la compression, lors de la marche, de la plante du pied très richement vascularisée qui se comporte comme un réservoir spongieux.

Dépolarisation électrique du cœur

Le cœur possède son propre tissu interne de conduction électrique, le tissu nodal qui est situé à l'intérieur du péricarde pariétal.

F La dépolarisation prend naissance au nœud sinusal (1) dans la paroi de l'oreillette droite, près de l'arrivée de la veine cave supérieure.

F De là l'onde électrique rejoint à grande vitesse le nœud auriculo-ventriculaire (3) situé à la jonction de l'oreillette et du ventricule droits.

F L'onde suit ensuite le faisceau de His qui se divise (5) en deux branches droite et gauche à la pointe du cœur puis par le réseau de Purkinje contracte les cellules myocardiques.

La majorité des cellules du tissu nodal peuvent générer l'automatisme cardiaque, les plus rapides imposant leur rythme aux autres. Ce sont les cellules du nœud sinusal qui, normalement commandent l'automatisme, (rythme sinusal), régulées par des mécanismes neuro-hormonaux.

En cas de déficience du nœud sinusal, un autre groupe de cellules du tissu normal prend le relais, en fonction de sa fréquence propre.

Plus on s'éloigne du nœud sinusal, plus la fréquence est basse (bradycardie).

En cas de déficience et d'accélération de la fréquence d'un groupe autre que le nœud sinusal, ce groupe prend la commande du rythme cardiaque (tachycardie).

Toutes les cellules du myocarde se contractent de manière synchrone, réalisant ainsi l'éjection sanguine.

Le nœud sinusal est une masse de tissu musculaire spécialisé située à l’intérieur de la paroi postérieure de l’oreillette droite; il constitue le stimulus intrinsèque du cœur. Les oreillettes sont innervées par beaucoup de fibres nerveuses sympathiques et parasympathiques; les ventricules ne reçoivent, à toutes fins pratiques, que des fibres sympathiques.

La stimulation de nerfs sympathiques cardio-accélérateurs entraîne la libération d’épinéphrine et de norépinéphrine: ce sont les catécholamines. Les catécholamines augmentent la contractilité du myocarde. On admet qu’une stimulation sympathique maximale double la force de la contraction ventriculaire. L’épinéphrine libérée par la médullo surrénale, sujette à l’influence sympathique, entraîne les mêmes réponses cardiaques, mais plus lentement.

L'acétylcholine hormone du système nerveux parasympathique, ralentit le rythme de la dépolarisation sinusale et, par le fait même, la fréquence cardiaque. Cette influence est transmise par l’intermédiaire du nerf vague dont les corps cellulaires sont situés dans le centre cardio-inhibiteur du tronc cérébral. Une stimulation du nerf vague n’a à peu près pas d’effet sur la contractilité du myocarde. L'entraînement physique installerait un déséquilibre entre l’activité tonique des neurones sympathiques (accélérateurs) et celle des neurones parasympathiques (ralentisseurs) en faveur de ces derniers. Cet effet est probablement le résultat conjoint d’une augmentation de l’activité parasympathique et d’une diminution de l’activité sympathique.

Le myocarde et sa circulation sanguine

Le tissu musculaire du cœur possède sa propre circulation artérielle et veineuse systémique. Les artères coronaires droites et gauches prennent naissance sur l'aorte thoracique ascendante. L'artère gauche est plus importante que l'artère droite; elle comporte deux rameaux l'artère interventriculaire antérieure et l'artère circonflexe. Chaque branche artérielle vascularise son propre territoire. Il peut se développer une circulation collatérale composée de petites ramifications pour contourner un étranglement artériel du fait d'un dépôt (athérome).

La plus grosse partie du sang veineux rejoint un gros tronc, le sinus coronaire qui se jette dans l'oreillette droite.

Métabolisme du myocarde

Le myocarde fonctionne uniquement en aérobiose en utilisant 5 sources d’énergie:

² les acides gras représentant 60% à 65% de l’énergie

² le glucose représentant 15 % à 20%

² le lactate représentant l0% à 15%: le cœur en est le seul organe utilisateur; après transformation en pyruvate, il entre dans le cycle de Krebs:

² les corps cétoniques

² les acides aminés

La consommation propre d'oxygène du myocarde (MVO2) correspond au double produit : Fréquence cardiaque (Fc) x Tension artérielle systolique (TAS).

Le myocarde extrait en moyenne 60% à 70% de l'oxygène (O2) du sang artériel coronarien (pour 10 à 20% au niveau des autres organes). Cette capacité permet au myocarde de consommer 10% des besoins en O2 de l'organisme alors que son débit sanguin à l'effort n'est multiplié que par 3 à 5. 85% du volume sanguin coronaire passe par le VG

Le myocarde extrait plus d'O2 que le muscle squelettique, et ne peut au mieux que quadrupler le débit coronaire (1000 ml), alors que le muscle squelettique extrait moins d'oxygène au repos, qu'il peut doubler à l'effort et multiplier son débit par 30. Cette limitation du cœur à augmenter son approvisionnement en O2 explique son extrême sensibilité aux perturbations coronaires.

Si l'augmentation du débit sanguin ne suffit pas à couvrir les besoins en O2 du myocarde, le myocarde est en ischémie. L'hypoxie myocardique entraîne rapidement un infarctus. 8 contractions ou 8 secondes sans O2 détériorent les performances du cœur.

Les contractions du myocarde bloquent complètement sa circulation. La diastole est donc le temps essentiel à la circulation coronaire.

Les actions sympathiques et parasympathiques sont inversées au niveau des vaisseaux du myocarde.

Force de contraction myocardique

La force de contraction du muscle cardiaque augmente à l'effort du fait de:

² la loi de Franck Starling: l’étirement des fibres musculaires préalablement à la contraction augmente la force de la contraction, parce que la puissance optimale d'un muscle se situe entre 90 et 110% de sa longueur initiale; donc l'augmentation du remplissage diastolique du VG liée à l'accroissement du retour veineux étire les fibres myocardiques et majore la force de contraction;

² la libération des catécholamines qui augmentent l'ATP et donc la force de contraction;

² la baisse des résistances périphériques à l'effort;

Définitions

Le volume télésystolique VTS

En fin de systole, les ventricules contiennent une quantité de sang appelée volume télésystolique (VTS ventricule gauche = 25 ml).

Le volume résiduel ou volume télésystolique représente 2/3 du VES d'un sujet entraîné et 1/3 de celui d'un sujet non entraîné. Un grand volume résiduel est favorable, car le ventricule nécessite moins de pression pour pulser le même débit sanguin, et ce volume sert de réserve systolique immédiatement disponible pour satisfaire l'adaptation nécessaire à l'effort.

Le volume télédiastolique VTD

En fin de diastole, les ventricules contiennent une quantité de sang appelée volume télédiastolique (VTD ventricule gauche = 70 ml).

Au repos, seulement 30 à 50% du volume télédiastolique total est éjecté à chaque contraction ventriculaire. Ainsi, une contraction plus puissante peut augmenter le débit cardiaque en vidant plus complètement les ventricules sans augmentation préalable du volume télédiastolique.

Le volume d'éjection systolique VES

VES est la différence entre VTD et VTS. Il représente la quantité de sang éjectée à chaque contraction par le ventricule (VES du ventricule gauche = 70 ml - 25 ml = 45 ml).

Ø Le volume sanguin central a une influence déterminante sur le volume systolique.

Ø Au repos, en position assise ou couchée le VES est moins important qu'en position debout du fait du volume sanguin stagnant aux extrémités des membres.

Ø Le VES augmente en position debout linéairement à l'effort jusqu'à 50% des capacités. Au-delà, il n'augmente plus, voire diminuerait légèrement en raison du raccourcissement de la diastole.

Ø VES peut doubler à l'effort en position debout.

Ø L'augmentation du VES à l'effort est étroitement dépendante de l'accroissement du retour veineux.

Ø Le VES n'augmente pratiquement pas à l'effort en position couchée.

La fraction d'éjection systolique FES

Le rapport entre VES et VTD est la fraction d'éjection systolique (FES). FES du VG est normalement de 65%. Un chiffre plus bas indique un mauvais fonctionnement du myocarde.

 

La fréquence cardiaque Fc

Fc est le nombre de contractions ventriculaires par seconde. Elle est exprimée en battements par minute bats/min (moyenne = 60 bats/min).

On estime qu'une fréquence cardiaque de repos supérieure à 80 bats/min est pathologique.

La fréquence cardiaque maximum Fc Max

Fc Max est variable suivant les individus, elle diminue progressivement avec l'âge et avec l'entraînement. Elle peut être appréciée à partir de deux formules:

u la formule d'Astrand: Fc Max = 220 - âge. Cette Fc Max peut évoluer entre +10 et -10, notamment en fonction du degré de sédentarité qui augmente ou diminue FC Max;

u la formule de Spiro:

Fc Max = 210 - (0.65 x âge)

u la formule de Sheffield:

Fc Max = 198 - (0.41 x âge) pour les hommes en bonne condition physique

FC Max = 205 - (0.41 x âge) pour les autres.

Ces formules sont théoriques et leurs valeurs peuvent très bien être        dépassées par un sportif entraîné ou totalement illusoires pour un décompensé à l'effort.

Le raccourcissement de l'intervalle diastolique est le facteur le plus limitant de la FC. La diminution de la compliance diastolique avec l'âge peut expliquer le ralentissement du cycle cardiaque et la baisse de FC Max.

Pour une Fc de 75, la durée de la diastole est d'environ 0.48 s (40%) et celle de la systole de 0.32 s, pour une Fc de 150 diastole = 0.19 s et systole 0.21 s (52%). L'augmentation de Fc se fait principalement aux dépens de la diastole.

La diminution de la Fc augmente le temps de diastole donc le VES.

Une diminution de Fc de 10 bats/min économise 15% d'énergie cardiaque.

 

La réserve de fréquence cardiaque RFc

RFc permet de travailler sur un autre objectif que FC Max. Elle prend en compte la Fc cardiaque de repos (FcR) et est comparable à VO2 Max.

RFc = Fréquence cardiaque maximum – fréquence cardiaque de repos

RFc = Fc Max – FcR

On peut facilement situer l'intérêt d'un travail basé sur RFc en programmant l'entraînement d'un tachycardiaque. Les valeurs habituelles basées sur Fc Max ayant été construites sur une population sportive (FcR aux alentours de 60 bats/min), la Fréquence Cardiaque Cible (FCC) de travail basée sur FC Max serait bien trop faible, puisque la FcR d'un tachycardiaque est déjà très haute et dépasse souvent la FCC indiquée à un individu sain.

La fréquence cardiaque cible FCC

FCC = Fréquence de repos + x%[ Fréquence cardiaque maximale - Fréquence cardiaque de repos]

Fréquence cardiaque cible = FR + x% [FC Max - FCR]

Travailler par rapport à RFc équivaut à travailler par rapport à VO2 Max.

Le débit cardiaque Q

C'est la quantité de sang éjecté par chaque ventricule en une minute. Il est égal à VES x Fc. Il est exprimé en ml par minute.

La différence artério-veineuse (DAV)

C'est la capacité d'extraction d'oxygène du sang.

a - v O2           = 5%   = 25% d'utilisation de O2

                        = 10-12%       = 50% d'utilisation de O2

                        = 16-18%       = 75% d'utilisation de O2

La consommation maximale d'oxygène VO2 Max

VO2 Max représente la consommation maximum d'oxygène. A ce stade si l'effort augmente, la consommation d'oxygène n'augmente plus. Au-delà de VO2 Max, le sujet est en anaérobiose.

 

La consommation d'oxygène V02 = Fc effort - Fc repos

                         Fc Max - Fc repos

                        si Fc repos = 80, Fc d'effort = 110, Fc Max = 170

                        110 - 80 = 0,33 V02 Max = 33% VO2 Max

                        170 - 80

 

 

La consommation maximale d'oxygène peut varier avec

] le type d'exercice:

- 17% de + sur un tapis roulant que sur une bicyclette,

- 30% de + un exercice avec les jambes par rapport à un exercice avec les bras.

] l'âge:

- au maximum vers 15 - 20 ans,

- à partir de 22 ans VO2 Max décline de 0.9 ml O2/kg/mn par an chez les sujets sédentaires jusqu'au 2/3 à 60 ans. Les sujets sportifs ont un déclin plus faible

] le sexe: plus faible chez la femme de

- 50% en valeur absolue

- 20% en rapport du poids corporel

- 10% en rapport de la masse maigre

] l'activité physique: elle chute de 20 à 25% après 3 semaines d'alitement.

 

La consommation d'oxygène V02 = Fc effort - Fc repos

                         Fc Max - Fc repos

                        si Fc repos = 80, Fc d'effort = 110, Fc Max = 170

                        110 - 80 = 0,33 V02 Max = 33% VO2 Max

                        170 - 80

 

VO2 Max dépend à 80-90% du capital génétique et à 10-20% de l'entraînement. Ceci explique la nécessité du dépistage précoce des champions potentiels dans une politique nationale de sport d'élite. Il faut néanmoins rappeler que VO2 Max n'est heureusement pas le seul facteur de réussite en sport de compétition, l'intelligence, la tactique, la capacité à se dépasser, la force psychologique, l'habileté…étant d'autres facteurs d'importance.

Rapports entre % de Fc Max et % de VO2 Max

% Fc Max

% VO2 Max

50

28

60

42

70

56

80

70

90

83

100

100

Ces deux données sont mathématiquement liées quels que soient le sexe ou l’âge. L’erreur d’estimation est de ± 8%.

 

 

 

 

 

 

 

Relativité de la VO2 Max

Les extrapolations de la VO2 Max à partir d'abaques ou de formules sont toujours sujettes à caution, surtout dans l'effort maximal et dans les cas pathologiques.

D'autre part, la VO2 doit être rapportée au poids et au kg de masse maigre, pour permettre une réelle comparaison entre les possibilités et les performances des individus.

La capacité aérobie

ou endurance est la capacité à maintenir en aérobie un exercice à une intensité donnée. Le mode d'entraînement préférentiel de la capacité aérobie est l'exercice à charge constante (continu).

La puissance maximale aérobie PMA

C'est la consommation maximale d'oxygène VO2 Max pendant, théoriquement 7 minutes. Elle représente le plafond au-delà duquel la consommation d'O2 n'augmente plus même si l'intensité de l'effort augmente. Elle s'établit en Kcal/kg/min ou en W. Le mode d'entraînement préférentiel de la puissance maximale aérobie est l'exercice à charges alternées ou Interval Training (fractionné).

Il faut 5 à 10 minutes d'exercice pour établir la PMA s'il y a eu un bon échauffement.

 

 

 

 

 

 

 

 

Durée possible d'un exercice en fonction de la puissance maximale aérobie

La PMA est en moyenne de:

150 à 200 W chez un adulte non sportif

250 W chez un sportif amateur en bonne forme

300 à 350 W chez un sportif bien entraîné

350 à 400 W chez un sportif de classe nationale

P.M.A.

Entraîné

Non entraîné

100%

10 mn

5 mn

95%

30 mn

15 mn

85%

60 mn

30 mn

80%

120 mn

60 mn

70%

180 à 240 mn

 

 

 

 

 

 

 

 

Le seuil anaérobique

La VO2 et la Fc augmentent proportionnellement à l'intensité de l'exercice jusqu'à 90% de la VO2 Max.

Au moment où la courbe de la ventilation s'infléchit nettement en faisant un angle obtus, c'est-à-dire en augmentant plus vite que l'intensité de l'effort on peut dire qu'on a déterminé le seuil anaérobique. Ce seuil est celui où l'organisme produit plus d'acide lactique qu'il ne peut en éliminer. L'organisme manque d'oxygène et va s'asphyxier en quelques minutes (de 3 à 15 mn), entraînant l'impossibilité de continuer l'exercice. Ce seuil représente une limite à ne pas franchir chez les sujets à risque. Par contre, l'entraînement sportif peut conduire à travailler au-dessus de ce seuil pour augmenter l'endurance anaérobique ou reculer le seuil anaérobique.

L'atteinte de ce seuil est corroborée par:

Ë la détermination de l'augmentation des lactates dans le sang,

Ë l'apparition du degré 4 d'essoufflement signant l'hyperventilation du sujet qui ne peut plus parler,

Ë l'impossibilité de Fc à monter d'avantage; la Fc augmente de manière linéaire à l'effort et à la VO2 jusqu'à 90% de la VO2 Max où son augmentation devient plus lente, déterminant le seuil anaérobique,

Ë l'analyse des échanges gazeux, mettant en évidence le changement de pente de l'équivalent respiratoire

Ë l'analyse EMG de l'anoxie des fibres lentes, entraînant le recrutement des fibres rapides et une augmentation du voltage de l'EMG. Il se situe dans les cas typiques entre 60 et 70% de PMA.

Différences entre VO2 Max et seuil anaérobique

VO2 Max correspond à la consommation maximum d'oxygène, mais le seuil anaérobique ou seuil d'accumulation sanguin d'acide lactique, situé en dessous de VO2 Max, ne va pas permettre au sujet de continuer longtemps son exercice. L'intensité de l'effort pourra dépasser VO2 Max sous l'influence des mécanismes purement anaérobiques. En conséquence plus le seuil anaérobique est près de VO2 Max, meilleures sont les capacités de performance du sujet.

Le système circulatoire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sur un débit de 8000 litres de sang par jour, 24 sont filtrés dans les capillaires, 20 à 22 litres de fluide sont réabsorbés, 2 à 4 litres retournent au sang par le circuit lymphatique.

Au repos, 5 litres de sang circulent chaque minute chez les individus sédentaires ou entraînés; il y a donc 1 000 ml d’O2 disponibles dans l’organisme (5 l. de sang x 200 ml d’O2).

Il y a 325 capillaires par mm² en moyenne chez un individu non entraîné et 460 chez un individu entraîné.

La vasodilatation s'obtient par l'hypoxie, l'abaissement du pH, l'augmentation de la pression du CO2 et de l'acide lactique, les métabolites qui relâchent les muscles lisses des vaisseaux précapillaires.

Par contre, la vasoconstriction veineuse peut-être maintenue malgré la présence des métabolites.

Les artères

La paroi des artères est constituée de trois couches:

F la couche interne (tunica intima), constituée de l'endothélium est lisse pour réduire le coefficient de friction sanguine;

F la couche intermédiaire (tunica media) est composée de cellules musculaires lisses et de fibres élastiques qui se transforment en collagène avec l'âge;

F la couche externe (tunica externa) est constituée d'un tissu conjonctif lâche de protection;

 

 

 

 

 

On distingue deux types d'artères:

F les artères élastiques, plus proches du cœur qui absorbent l'énergie cardiaque de la systole avant de la restituer pendant la diastole (énergie cinétique);

F les artères musculaires, dont la part de fibres motrices s'élève au fur et à mesure qu'on s'éloigne du cœur.

Les artérioles ont la capacité de se dilater ou de se constricter, ce sont des vaisseaux résistifs. La résistance à l'écoulement dépend essentiellement du calibre des vaisseaux. Une augmentation du diamètre d'un vaisseau de 16% double son débit sanguin, une augmentation du diamètre d'un vaisseau de 100% diminue de 6% sa résistance à l'écoulement. A leur extrémité les artérioles se ramifient en capillaires dont la paroi très mince permet les échanges par diffusion à travers les petits pores de l'endothélium.

La filtration entre le sang et les tissus dépend de la pression de chaque côté de la paroi des capillaires.

La pression hydrostatique (sanguine) de 40 mmHg en début de vaisseau pousse le liquide hors du capillaire,

la pression osmotique de 25 mmHg en fin de vaisseau, due aux protéines qui ne peuvent quitter le vaisseau du fait de leur grosseur, attire le liquide à l'intérieur du vaisseau.

Les échanges liquidiens atteignent 60 litres à la minute.

De 95 à 97% des capillaires sont fermés au repos et s'ouvrent alternativement.

Les anastomoses artério-veineuses, qui sont des shunts éliminant la diffusion capillaire, sont fermées à l'effort.

Les vaisseaux cardiaques dont le diamètre est inférieur à 40 µm ne contractent pas d'anastomose.

La tension artérielle

Le sang pulsé par le cœur distend l'artère qui le chasse ensuite par sa propre contraction.

Les artères possèdent un système musculaire lisse dont la tonicité est régulée de manière neuro-humorale et qui oppose une résistance au volume sanguin pulsé par le cœur. La tonicité des muscles lisses est le premier facteur de résistance vasculaire systémique. Les artères possèdent une élasticité (compliance) qui oppose aussi une résistance au volume sanguin éjecté et permet d'amortir le flux sanguin pulsé par le cœur . Toute augmentation de la résistance périphérique diminue le volume systolique donc entraîne une augmentation de FC.

Le deuxième système intéressant la tension artérielle est celui des artérioles, qui peuvent être assimilées à de longs tubes rigides où le sang s'écoule en continu. La pression artérielle est inversement proportionnelle au rayon artériolaire et à leur degré de vasomotricité.

Entre la pression du cœur et la résistance des artères naît une tension qui évolue entre 130 mmHg à la contraction (pression artérielle systolique PAS) et 70 mmHg au repos (pression artérielle diastolique PAD).

 La pression systolique représente la pression engendrée par la contraction du myocarde, alors que la pression diastolique reflète la compliance artérielle et les résistances périphériques.

 

Pression artérielle moyenne PAM = PAS - PAD + PAD

                                                3

Si la pression augmente anormalement dans les capillaires (insuffisance cardiaque), l'eau est poussée hors des vaisseaux vers les tissus interstitiels (œdèmes).

La pression pulmonaire est beaucoup plus faible que la pression systémique. La pression pulmonaire capillaire nécessite une pression de 10 à 20 mmHg pour que le remplissage du ventricule gauche soit satisfaisant (précharge). Au-delà de ce niveau apparaît l'œdème pulmonaire.

L'élévation de TAS dépend

^ du sexe: pente d'accroissement plus importante chez l'homme

^ de l'âge: pente d'accroissement s'élevant avec l'âge

^ de la position: elle est moindre en position assise qu'en position couchée

^ des membres utilisés: elle est moindre pour un travail des jambes que pour un travail des bras.

La capsule surrénale est régulatrice de la pression sanguine en déterminant la libération d'adrénaline (80%) et noradrénaline (20%) qui affectent le tonus des vaisseaux sanguins et la contractilité du myocarde.

La tension, pendant le sommeil baisse en moyenne de 13% pour la systolique et 17% pour la diastolique. En conséquence un mauvais sommeil ne permet pas de récupération et fatigue excessivement le système cardio-vasculaire défaillant.

 La pression systolique évolue avec l'âge vers la formule PAS = 100 + âge

PAS lors d'un effort modéré atteint 160 mmHg (jogging)

PAS lors d'un effort maximum atteint 200 mmHg

 

Le mécanisme régulateur

Il est assuré essentiellement par le système sympathique et un certain nombre de substances et métabolites:

^ les substances circulantes ou libérées localement comme l'angiotensine, la bradykinine, les prostaglandines, la sérotonine, l'histamine... sont vasoactives et hypotensives.

^ les métabolites locaux comme l'adénosine ont une action vasodilatatrice hypotensives.

Le contrôle de la tension artérielle

Il se pratique à l'aide d'un sphygmomanomètre (brassard à tension) et d'un sthétoscope. Aujourd'hui, les dispositifs électroniques remplacent le sthétoscope par des capteurs de pression. Le brassard pneumatique placé au-dessus du coude doit être gonflé à 30 mmHg au-dessus de la valeur à laquelle le pouls disparaît, soit en général 200 mmHg pour la mesure au repos et 270 mmHg à l'effort; le brassard doit initialement comprimer l'artère radiale jusqu'à ce que le sang ne circule plus en aval du manchon (disparition du pouls radial). En dégonflant légèrement et progressivement le brassard, le pouls radial va réapparaître dès que la pression artérielle va être supérieure à la pression pneumatique. Cette mesure donne la tension systolique. En continuant à dégonfler, les bruits (bruits de Korotkoff) provoqués par le sang dans l'artère comprimée par le brassard, vont cesser quand la pression pneumatique va devenir égale à la pression diastolique et ne plus gêner l'écoulement du sang.

 

La MAPA

Le but de la MAPA est d'évaluer le niveau moyen de la PA sur 24 heures d'activité quotidienne habituelle. L'appareil doit être évalué par rapport à un sphygmomanomètre à mercure avant la première mesure. La différence ne doit pas excéder 5 mmHg.

La MAPA est considérée comme anormale si 50% des mesures dépassent 140/90 pour les périodes de repos et 120/80 pour les périodes de repos.

Les mesures de la MAPA sont en moyenne plus basses que les mesures occasionnelles jusqu'à 25/15 mmHg. Cette différence augmente avec l'âge chez les hypertendus, et augmente aussi chez les patients de type psychologique A. Ces différences permettent de mesurer l'effet "blouse blanche" de la mesure occasionnelle.

La MAPA est surtout employée dans les HTA limites ou il est important de gommer l'effet "blouse blanche", et dans les cas ou sont suspectés des poussées hypertensives.

 

Les veines

La densité capillaire d’un muscle squelettique humain est de 2 000 à 3000 vaisseaux par millimètre carré. Dans le muscle cardiaque, la densité est plus grande; aucune cellule n’est donc à plus de 0,008 mm du capillaire le plus proche. Le diamètre d’un capillaire est ajusté par un anneau de tissu musculaire lisse, le sphincter précapillaire qui encercle le vaisseau sur son segment initial. L’action de ce sphincter est très importante au cours d’un exercice physique: il ajuste le débit capillaire aux besoins métaboliques du tissu. La moindre contraction des cellules musculaires lisses du système veineux entraîne une vasodilatation.

Du fait que le sang veineux n’exerce que peu de pression, les veines se compriment facilement sous l’action de faibles contractions musculaires. L’alternance entre la compression et la relaxation des veines et l’action à sens unique des valves confèrent aux veines un rôle analogue à celui du cœur. Les veines ne sont pas de simples conduits passifs. Les parois renferment une mince couche de tissu musculaire lisse sous le contrôle de nerfs et d’hormones. La contraction et la relaxation de ces muscles lisses affectent le diamètre de l’arbre veineux et, par conséquent, le contenu sanguin de ce compartiment vasculaire. Au repos, on retrouve environ 65% du volume sanguin dans le système veineux; on considère donc les veines comme des vaisseaux réservoirs de sang.

Il est possible que les hormones femelles affaiblissent les parois veineuses.

Les capillaires sanguins

Description anatomique

¦ une anastomose artério-veineuse: lorsque ce petit vaisseau est ouvert, le sang passe directement de l’artériole dans la veinule en court-circuitant le dispositif

¦ un canal préférentiel ou métartériole reliant par une longue boucle l’artériole et la veinule et sur lequel sont branchés les capillaires

¦ des capillaires naissant sur le canal préférentiel avec à l’origine un sphincter précapillaire réglant le débit sanguin dans chacun d’eux. Les capillaires s’anastomosent entre eux constituant un réseau plus ou moins dense suivant l’organe et suivant l’ouverture - fermeture des sphincters précapillaires.

La circulation se fait grâce à la différence de pression qui est de 15 mm de mercure à l’orifice capillaire et de 2 mm de mercure dans l’oreillette droite. Dans les capillaires, le sang progresse avec une vitesse extrêmement lente de l’ordre du mm par seconde grâce à la différence de pression entre l’artériole (30 mmHg) et la veinule (10 mmHg). Le temps de séjour dans le réseau capillaire est compris entre 0,5 et 3 secondes. Le sang met 25 secondes pour aller d’un bras à l’autre.

Les plaquettes ou thrombocytes

Le sang contient par mm3 200 000 à 300 000 plaquettes (soit 200 à 300 Giga par litre) nées dans la moelle osseuse et qui vivent 8 à 10 jours dans le sang. Leur destruction se fait surtout dans la rate et accessoirement dans le foie, le poumon, le système réticulo-endothélial. Depuis longtemps on connaît leur intervention dans le phénomène de la coagulation qui est un processus normal de défense pour arrêter l’hémorragie à la suite de la blessure d’un vaisseau sanguin. Récemment on a mis en évidence leur rôle capital dans le phénomène de la thrombose.

Le retour veineux

Deux réseaux veineux coexistent au niveau des membres inférieurs pour assurer le retour veineux.

- le réseau veineux superficiel correspond aux veines saphène interne et externe issues du réseau veineux plantaire et reliées par des anastomoses. Il n'assure que 10% du retour veineux, en provenance de la peau et des tissus sous-cutanés.

- le réseau veineux profond assure 90% du retour veineux en provenance des veines musculaires. Ce réseau veineux est fortement assisté par les contractions musculaires.

Les deux réseaux sont reliés par un système d'anastomoses, les perforantes qui traversent l'aponévrose. Les perforantes sont équipées de valvules et drainent le sang superficiel vers le réseau profond.

Les contractions musculaires du mollet sont capitales pour la circulation veineuse des membres inférieurs qui sont les plus pénalisés dans le retour veineux. La contraction du mollet constitue la véritable pompe en comprimant périodiquement les veines d’où progression centripète du sang grâce au dispositif des valvules.

Au cours de la marche, l’écrasement de la semelle veineuse de Lejars entre le sol et la voûte osseuse du pied refoule le sang de l’extrémité du membre vers le haut. Lorsqu'un sujet debout immobile commence à marcher la pression au niveau des veines du pied passe de 100 mmHg à 20 mmHg.

Les valvules ont un rôle minime qui ne devient important que grâce aux contractions musculaires.

 

Les individus qui présentent des varices devraient probablement s’abstenir des exercices de force abondamment pratiqués en musculation; en effet, au cours de contractions musculaires soutenues et non rythmiques, les "pompes" musculaires et respiratoires sont incapables de faciliter substantiellement le retour veineux. L’augmentation de la pression intra-abdominale caractéristique des exercices de force nuit aussi au retour veineux. Tous ces facteurs contribuent à l’accumulation du sang dans les régions basses de l’organisme, et donc à l'aggravation d'un état variqueux. Bien que l'exercice ne puisse prévenir l'apparition de varices, des exercices rythmiques et réguliers peuvent minimiser les complications par l’action musculaire sur le retour veineux.

D'autres mécanismes interviennent pour assurer le retour veineux:

- la force aspiratrice induite par la diastole via la veine cave. Elle est provoquée par les mouvements respiratoires qui vident les gros troncs veineux de l'abdomen et liée à la pression négative dans l'oreillette lors de la systole ventriculaire.

- le tonus veineux assuré par les muscles lisses de la paroi veineuse

Le système lymphatique

Le derme est parcouru par un réseau maillé de collecteurs lymphatiques initiés anastomosés étendus parallèlement à la surface cutanée. Ils se réunissent en veines lymphatiques qui se jettent dans 2 troncs collecteurs qui rejoignent les veines sous-clavières.

Le système superficiel est relié au système profond formé de collecteurs satellites des troncs vasculaires, par de rares anastomoses qui assurent le drainage du circuit profond vers le circuit superficiel. Des valvules assurent le sens du flux. Les deux circuits se rejoignent dans les lymphocentres à la racine des membres. La face externe des cuisse, des bras, les fesses possèdent peu de lymphatiques.

Ce système lymphatique assure le drainage du liquide interstitiel et des protéines extra vasculaires.

Caractéristiques du mécanisme lymphatique

- les contractions lymphatiques sont rythmés par la systole et la diastole

            - 6 à 10 contractions par minute pour le sujet allongé

            - 20 à 30 contractions par minute pour le sujet assis

- la circulation lymphatique s'élève avec l'activité musculaire

 

 

Les systèmes ortho et parasympathiques

Le système parasympathique

Il comprend les neurones dont les fibres efférentes passent dans. les nerfs: facial (VII) glosso-pharyngien (IX] pneumo-gastrique (X) et sacrés (2e, 3e, 4e).

L’essentiel du parasympathique appartient au domaine du pneumo-gastrique (X):

n du noyau cardio-pneumo-gastrique situé dans le bulbe sont issues les fibres préganglionnaires qui font synapse dans les plexus pré-viscéraux, d’où partent les fibres postganglionnaires qui vont innerver les viscères;

n dans les plexus pré-viscéraux il y a intrication avec des fibres sympathiques;

n le principal élément du système parasympathique est la 12ème paire de nerfs crâniens = nerf vague;

n le neuro-transmetteur du système parasympathique est l'acétyl-choline dont l'action est vasodilatatrice;

Le système parasympathique s'oppose au système nerveux sympathique et est essentiellement à orientation anabolique; c’est le système de nutrition car il favorise:

¦ la digestion avec un bon péristaltisme et l’ouverture des sphincters

¦ l’assimilation cellulaire avec synthèse protidique et stockage énergétique

sous forme glucidique et surtout lipidique

¦ le repos

¦ le sommeil.

En ce qui concerne l’action vasculaire, elle est localisée et liée à l’activité fonctionnelle de l’organe innervé: vasodilatation des glandes dont le travail s’accroît, vasoconstriction du cœur dont le travail diminue.

Le système orthosympathique ou sympathique

La médullo-surrénale est un gros ganglion sympathique commandé par le nerf grand splanchnique et qui libère dans le sang les catécholamines, essentiellement de l‘adrénaline et accessoirement de la noradrénaline, considérées comme des hormones et qui vont agir sur l’ensemble de l’organisme. Ces deux substances sont sécrétées et transportées par le sang. Leurs effets sur le cœur et sur les vaisseaux sanguins sont identiques ou presque identiques à ceux des nerfs sympathiques: elles ont une action sympathique a -vasoconstrictrice et b 2-vasodilatatrice. De plus, l’adrénaline augmente le métabolisme ainsi que la fréquence et l’amplitude de la ventilation.

Les nerfs moteurs qui innervent les muscles lisses des vaisseaux sanguins appartiennent aussi au système nerveux autonome. Ils comprennent:

1) les nerfs sympathiques qui innervent presque toutes les artérioles et les veines et qui provoquent la vasoconstriction et la veinoconstriction (nerfs vasoconstricteurs sympathiques);

2) les nerfs sympathiques qui innervent uniquement les artérioles des muscles squelettiques et cardiaques et qui provoquent leur vasodilatation (nerfs vasodilatateurs sympathiques).

Le système sympathique est essentiellement à orientation catabolique: c’est le système du comportement " combat - fuite " car il entraîne:

¦ pour la digestion le ralentissement du péristaltisme avec fermeture des sphincters;

¦ pour l’appareil cardio-vasculaire l’augmentation de fréquence cardiaque, la contractilité du myocarde, la pression et les résistances artérielles.

¦ pour l’organisme la libération des substrats énergétiques permettant à certaines cellules de travailler au maximum.

Les pathologies résultant d’un dérèglement du système sympathique bénéficient d’un entraînement physique, qui relance le mécanisme d'équilibre de la balance orthosympathique – parasympathique.

Le système ventilatoire

n Le volume d’air inspiré ou expiré à chaque cycle est le volume courant (VC). Au repos, le volume courant varie habituellement entre 0,4 et 1 litre d’air par cycle respiratoire. L’augmentation considérable du volume courant à l’exercice est le résultat de l'empiétement sur le volume de réserve et particulièrement sur le volume complémentaire.

n Quand on demande au sujet d’inspirer le plus d’air possible à la suite d’une expiration normale, ce surplus d’air d’environ 2,5 à 3,5 litres indique la capacité inspiratoire: c’est le volume complémentaire (VCe) ou réserve de volume inspiratoire. Après la mesure de ce volume, le sujet reprend son rythme normal de respiration.

n Après une inspiration normale, on demande au sujet d’expirer le plus d’air possible des poumons. C’est le volume de réserve expiratoire (Vre) qui varie de 1 à 1,2 litres chez la femme et de 1,2 à 1,5 litres chez l’homme de taille moyenne, bien qu’on ait déjà relevé des capacités résiduelles variant de 0,96 à 2,46 litres chez des joueurs de football américain. Le volume résiduel tend à augmenter avec l’âge alors que les volumes complémentaires et de réserve diminuent proportionnellement.

n La plus grande quantité d’air qu’on puisse expirer volontairement après une inspiration maximale ou vice versa est la capacité vitale (CV). Elle est la somme des volumes courant, complémentaire et de réserve. Les valeurs moyennes sont de 4 à 5 litres chez de jeunes hommes sains et de 3 à 4 litres chez de jeunes femmes. Des capacités vitales de 6 à 7 litres sont fréquentes chez les individus de grande taille et on a déjà évalué des capacités totales à 7,6 et 8,1 litres. On a déjà observé qu’un exercice d’endurance comme le marathon réduisait significativement cette capacité. Cette modification (d’une durée de 24 heures) est probablement due à la fermeture de petits conduits pulmonaires empêchant ainsi le sujet d’expirer complètement. La capacité vitale tend à s'abaisser avec l'âge.

n Capacité pulmonaire totale, 5200 ml, c'est le plus grand volume d'air pulmonaire après une inspiration maximale, elle est égale à VC + VCe + Vre + VR (volume résiduel)

n Au repos, la fréquence ventilatoire est de 15 pour un débit de 6 litres/mn

Le système tampon

Il existe trois mécanismes contre l'augmentation d'acidité:

ù les tampons chimiques dans les cellules et les liquides qui, réagissant avec les acides et les bases, contribuent à en atténuer les effets:

ù bicarbonates à 64%; le rapport bicarbonates/ CO2 dissous = 20/1

ù phosphates à 1%; l’acide phosphorique et le phosphate de sodium agissent de façon analogue au système bicarbonate. Le tampon phosphate est particulièrement utile au contrôle de l’équilibre acido-basique dans les tubules rénaux et les liquides intracellulaires, où la concentration de phosphates est relativement élevée.

ù Hb-HbO2 à 29%; l'hémoglobine est de loin le meilleur capteur d’ions H+ car elle contrôle environ 6 fois mieux l’acidité sanguine que n’importe quelle autre protéine plasmatique;

ù protéines plasmatiques à 6%; les protéines (plasmatiques et tissulaires) ont un pouvoir tampon des acides, mais 6 fois inférieur à celui de Hb. Elles tamponnent néanmoins 50% des acides. Un régime riche en protéines favoriserait donc le système tampon;

Les tampons chimiques : bicarbonates, phosphates et protéines sont constitués d’un acide faible et du sel de cet acide. En situation de déséquilibre, les tampons chimiques transforment les acides forts en acides faibles et en sels neutres;

ù la respiration pour ajuster l’excrétion du CO2 qui diminue l’acidité;

ù l'excrétion rénale d'acides et de bases; les reins mettent entre 10 et 20 heures à régulariser la concentration des ions bicarbonate

 

Ø Le pH intracellulaire retourne à la normale après 20 mn de récupération, alors que la concentration en bicarbonate est encore en excès;

Ø en cas d'abaissement du pH les reins augmentent la production de H2CO3;

Ø l'exercice physique intense est la seule manière physiologique et non pathologique de faire chuter le pH sanguin;

Ø pour refaire la réserve de bicarbonate utilisé pour tamponner l’acide lactique, l’organisme, en récupération d’un exercice très vigoureux tend à retenir le gaz carbonique dans les cellules et les liquides de l’organisme. Cette action réduit la quantité de gaz carbonique expiré et peut faire chuter le ratio d’échanges gazeux sous 0,70;

Ø une acidose marquée (pH < 7,0) n’est pas sans conséquence: plusieurs sujets se sont plaint de nausée, de maux de tête, d’étourdissement et de douleur dans les muscles sollicités. Le pH du corps à 7.4 au repos, ne doit pas excéder 7.0 et 7.7, la neutralité est à 7;

ù Les acides produisent des ions H+

ù Les bases produisent des ions OH- hydroxyle

Système tampon et exercice physique

ù Après un exercice anaérobique le pH musculaire est plus bas que le pH sanguin. Le taux d’ammoniac sanguin s’élève pendant l’exercice et est excrété sous forme d’urée par le foie.

ù Du bicarbonate de sodium fut administré par voie buccale sur une période de trois heures à raison de 0,3 g par kg de masse corporelle. Au cours de l’exercice maximal, la performance d’endurance est passée de 4 minutes 30 secondes dans des conditions normales à 7 minutes 18 secondes après avoir consommé le bicarbonate.

ù La même expérience fut renouvelée avec davantage de succès en utilisant du phosphate de sodium.

 

 

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