Les nutriments et la diététique
par
TABLE DES MATIERES *
Les nutriments et la diététique *
Les glucides *
Les lipides *
Le cholestérol *
Catabolisme des lipides *
Les différents types d'acides gras *
Les acides gras saturés *
Les acides gras insaturés *
Rôle athérogène des lipides *
Les protéines *
Les vitamines *
Minéraux *
L'eau *
L'alcool *
Les fibres alimentaires *
Valeurs énergétiques des aliments *
Les voies d'information des besoins énergétiques *
La voie métabolique *
La voie nerveuse *
La voie sympathique *
La diététique *
F Comportement alimentaire normal *
C Les aliments autorisés à volonté *
G Les aliments autorisés en quantité limitée *
G Les aliments obligatoires autorisés en quantité limitée *
D Les aliments fortement déconseillés *
G Précautions diététiques *
F La diététique normolipidique *
F La diététique hypoglucidique *
F Médicaments complémentaires prescrits dans les régimes des obésités communes *
F Médicaments complémentaires prescrits dans le traitement de dyslipoprotéinémies primaires *
D Critique des différents régimes *
Causes de l'échec d'un régime *
TABLE DE CALCUL DE
Dépenses énergétiques moyennes *
Les nutriments et la
diététique
Les glucides présents dans beaucoup d'aliments (sucre de table, amidon de la pomme de terre, riz) doivent être décomposés par la digestion avant de pouvoir être absorbés par le sang au niveau des intestins. Ils sont ensuite conduit aux cellules afin d'y être transformés en énergie utilisée pour le fonctionnement de la cellule.
L'ingestion de glucides provoque d'abord un pic hyperglycémique, puis une sécrétion accrue d'insuline et une hypoglycémie réactionnelle. De ce fait, l'ingestion de sucres rapides avant l'effort est déconseillée.
55% de l'énergie utilisée devrait être fourni par les glucides dans une alimentation équilibrée. Si la quantité de glucose (glucides transformés) est insuffisante au fonctionnement de la cellule, celle-ci fait appel aux réserves de glucose du glycogène. Le glycogène est la première réserve de glucose réalisée par l'organisme dans le foie et les muscles avec l'excès de glucides non utilisé par les cellules. L'organisme ne peut stocker que peu de glycogène; l'excès restant est transformé en graisse.
Le système nerveux et le cerveau n'utilisent que des glucides pour assurer leur fonctionnement. A défaut, l'organisme dégradera les protéines musculaires pour en faire des glucides. Cette raison explique l'inanité des jeûnes ou des régimes hypo-glucidiques qui aboutissent à une perte de la masse maigre.
Un excès de sucre attire les liquides de l'organisme vers la lumière
intestinale, freinant de ce fait le mécanisme de réhydratation. Un gramme de
glycogène retient
Les hydrates de carbone améliorent le taux d'absorption du fer.
Les molécules de gras constituent essentiellement des triglycérides composés de glycérol et d'acides gras. Parmi les autres molécules de gras, citons la lipoprotéine, synthétisée surtout dans le foie par l'union de triglycérides, phospholipides, et cholestérol avec une protéine. La lipoprotéine est la principale forme de transport des lipides dans le sang. Les lipoprotéines sont à densité plus ou moins forte en protéine. La lipoprotéine à forte densité protéinique (HDL) transporte le cholestérol des parois veineuses au foie où il est dégradé, tandis que la lipoprotéine à faible densité protéinique (LDL ou VLDL) permet le stockage du cholestérol par les cellules de la paroi artérielle, créant ainsi un risque de cardiopathie. Il existe deux types d'acides gras, les acides gras saturés et les acides gras insaturés (mono-insaturés ou poly-insaturés). Les LDL sont influencées par les acides gras saturés, les HDL sont influencés par les acides gras polyinsaturés et l'exercice aérobique régulier.
Les graisses non saturées (HDL) sont liquides à la température ambiante, et doivent être amenées par l'alimentation (huile), car le corps est incapable de les créer.
Les graisses saturées (LDL / VLDL) sont surtout d'origine animale (gras des viandes, produits laitiers, jaune d'œuf, homard, crevettes, crabe..). Notons que les alimentations riches en graisses animales favoriseraient certains cancers.
Le
cholestérol est indispensable à plusieurs fonctions organiques complexes dont
la synthèse de la bile (digestion et absorption des graisses) et des hormones
responsables du développement des caractères sexuels secondaires. Le foie
produit lui-même 1 à
Les réserves de lipides seront utilisées progressivement pour économiser le glycogène après une minute d'exercice. Au fur et à mesure que la resynthèse du glycogène deviendra plus difficile, l'utilisation des lipides augmentera pour fournir jusqu'à 90 ou 95% de l'énergie nécessaire dans des exercices d'une certaine intensité de plus d'une heure. La reconstitution des réserves de glycogène prendra au minimum 48 heures et jusqu'à cinq jours chez certains sujets. On voit qu'il est donc intéressant en sport d'endurance de surcharger les réserves de glycogène par un régime hyperglucidique associé au repos deux jours avant la compétition.
La graisse possède la meilleure aptitude à emmagasiner l'énergie, puisqu'un kilo de graisse renferme deux fois plus d'énergie qu'un kilo de glucides et nécessite moins d'eau.
4% de l'ensemble des graisses sert à protéger les organes vitaux contre les traumatismes extérieurs. La graisse de protection des organes vitaux est la dernière a être déstockée pour assurer les besoins de l'organisme. Les graisses sont un isolant et gênent la thermorégulation des personnes grasses. Ces dernières sont obligées de transpirer et donc de perdre eaux et sels minéraux pour diminuer la température du corps.
Les graisses apportent les vitamines A, D, E, K, l'acide linoléique, l'acide linolénique.
Par leur présence dans l'intestin grêle ou elles peuvent mettre quatre heures à être absorbées, elles diminuent la sensation de fringale entre les repas.
Les
différents types d'acides gras
Ils ne sont pas tous hypercholestérolémiants.
L'acide stéarique est rapidement converti dans le foie en acide oléique.
L'acide palmitique est faiblement hypercholestérolémiant et seulement en cas de carence en acide linoléique.
L'acide myristique et à un moindre degré l'acide laurique sont hypercholestérolémiants lorsqu'ils sont prépondérants et lorsque les apports de l'acide linoléique sont inférieurs à 3% de l'apport calorique global (soit moins d'une cuillerée d'huile de tournesol par jour). L'excès de ces deux acides gras diminue l'activité des récepteurs LDL.
L'acide oléique: baisse du cholestérol total et LDL, augmentation de
Les acides gras poly-insaturés comme l'acide linoléique et alphalinolénique
régulent l'effet hypercholestérolémiant des acides palmitique, myristique
et laurique; leur excès diminue
Si les HDL ont un rôle protecteur, les LDL et VLDL augmentent le risque de constitution de plaques d'athérome. L'ingestion de cholestérol alimentaire joue un rôle modeste dans l'augmentation du CT. En fait, la part lipidique dans l'alimentation des pays industrialisés est trop importante (40 à 45% au lieu de 30%) et surtout, la part de graisses saturées (charcuterie, fritures…) est trop importante.
Leur rôle est d'apporter au corps les 20 acides aminés différents dont 8 ou
9 ne sont pas synthétisés par l'organisme en quantité suffisante et d'assurer
la réparation des tissus, la croissance,
Les protéines se rencontrent dans toutes les cellules animales ou végétales en proportion variable. Les cellules musculaires ont une forte densité en protéines, sans que leur accroissement soit fonction d'une alimentation protéinique. Manger du muscle, ne fabrique pas du muscle.
Les protéines sont indispensables au fonctionnement des enzymes, de certains anti-corps, à la constitution du tissu contractile musculaire etc...
Notons parmi les nombreuses protéines l'actine et la myosine pour le fonctionnement musculaire, l'hémoglobine pour le transport de l'oxygène et du gaz carbonique, les hormones sécrétées par les glandes endocrines, etc..
Les protéines n'interviennent pas dans la consommation énergétique nécessitée par le travail musculaire (5 à 15%) si les réserves glucidiques et lipidiques sont suffisantes. L'excès de protéines non excrété par les urines est alors stocké en graisse sous-cutanée, mais pratiquement jamais en graisse de réserve. L'abus de protéines surcharge le foie et les reins, car les protéines contiennent de l'azote inutilisable par l'organisme et qui se combine avec l'hydrogène pour former de l'urée excrétée par les reins. Cette fonction explique pourquoi les protéines sont le nutriment dont l'excès se transforme le plus difficilement en gras et pourquoi les régimes amaigrissants hyperprotéinés ne sont pas sans danger et entraînent souvent la constipation du sujet.
L'absorption quotidienne recommandée de protéines est de
La transformation des protéines en énergie entraîne une production intense de chaleur et requiert de grandes quantités d'eau favorisant ainsi la déshydratation.
La qualité des acides aminés est la même quelque soit son origine protidique; néanmoins les protéines d'origine animale seront plus complètes en acides aminés que celles d'origine végétales. Le meilleur mélange d'acides aminés est celui contenu dans l'œuf, parce que complet. La diversité des sources végétales permet toutefois de combler intégralement les différents besoins, sans se soucier des acides gras saturés que véhiculent les sources animales.
Ce sont des composés organiques, non synthétisés par l'organisme et utilisés en petite quantité par certaines fonctions du métabolisme cellulaire. Les vitamines sont solubles dans les graisses (ADEK) ou dans l'eau. L'excès de vitamines liposolubles est toxique, l'excès de vitamine hydrosolubles est éliminé par l'urine.
Les vitamines ne contiennent aucune énergie utilisable, mais leur action se combine avec diverses enzymes dans des réactions productrices d'énergie au cours du métabolisme des lipides et des glucides.
A vision, croissance
D calcification des os
E antianémique,
anti-oxydante, réduit le risque cardio-vasculaire (34 à 42%) du coronarien en
réduisant les dépôts artériels, source d'athérome; l'association quotidienne de
vitamine E (400 à 800 iu), vitamine C (250 à 1000 mg, sélénium et bêtacarotène
est le meilleur agent anti-oxydant. 20 à 40% seulement de
K coagulation du sang et métabolisme énergétique cellulaire
B1 métabolisme cellulaire
B2 réactions cellulaires libérant de l'énergie
B2 production d'énergie à partir du catabolisme et de la synthèse des glucides, protéines et lipides
B6 synthèse et catabolisme des acides aminés
Acide pantothénique métabolismes des glucides, lipides et protéines pour la formation du cholestérol
Acide folique formation des globules rouges, de l'ADN et de l'ARN, recommandé aux femmes enceintes, il est réducteur du risque cardio-vasculaire
B12 croissance normale, intégrité du tissu nerveux et formation du sang
Biotine addition ou retrait du gaz carbonique lors des réactions chimiques et du métabolisme des glucides et des protéines
C formation du collagène et des dents
L'organisme est constitué d'éléments chimiques dont 24 sont essentiels à la vie sur les 31 connus. Ils se combinent pour former les différentes structures organiques: oxygène, carbone, hydrogène, azote; 22 des éléments métalliques restant forment le groupe des minéraux. Ils sont constituants des enzymes, des vitamines, des hormones, des muscles, du tissu conjonctif, des liquides organiques etc... Ce sont les calcium, phosphore, sodium, potassium, chlore, soufre, magnésium fer, zinc, sélénium, manganèse, iode, cuivre, fluor, chrome, aluminium, argent, étain, plomb, baryum, or. Les minéraux sont apportés par l'eau et l'alimentation. Une alimentation équilibrée doit satisfaire le besoin en minéraux.
La déficience la plus courante est celle du fer. La femme perdant entre 15 et 45 mg de fer pendant son cycle menstruel, ses besoins sont doubles de ceux de l'homme (18 mg au lieu de 10). La correction alimentaire se trouve dans les abats, les noix, les légumineuses, les huîtres et les crustacés, les légumes verts, les œufs.
L'iode est indispensable à la synthèse de la thyroxine, hormone accélérant le métabolisme cellulaire. Sa déficience provoque l'obésité.
Le calcium se combine avec le phosphore dans la constitution de l'os.
Le phosphore intervient aussi dans la production des sources d'énergie ATP et CP et dans la régulation des acides du sang.
Le magnésium facilite la synthèse du glycogène à partir du glucose dans le foie et les muscles, et facilite la dégradation du glucose, des acides gras, et des acides aminés en énergie. Il intervient dans la formation de l'os, la fonction musculaire, la conduction nerveuse et la synthèse des graisses et des protéines.
Le sodium, le chlore et le potassium ont des fonctions semblables à celles du magnésium. Ces trois minéraux se retrouvent sous forme de particules électriquement chargées (ions) ou électrolytes, dans les liquides intra et extra cellulaires. Ils contrôlent le rythme des échanges des liquides de l'organisme afin d'attirer les nutriments vers l'intérieur de la cellule et les déchets vers l'extérieur. Ces minéraux sont excrétés avec la sueur, et leur déficience provoque crampes, malaises et même décès. Il est donc indispensable de remplacer l'eau et les sels perdus par la sueur, quoiqu'il existe un phénomène autonome de régulation visant à freiner et empêcher l'excrétion indésirable de sels minéraux. Un verre de jus d'orange ou de tomate apporte les minéraux éliminés par trois litres de sueur.
Elle
constitue 40 à 60% de la masse corporelle, 72% des muscles, 20 à 25% des
graisses. L'eau a une fonction de thermorégulation et de transport des
nutriments et déchets. 62% de l'eau est intracellulaire, 38% est
extracellulaire. L'absorption moyenne d'eau pour un adulte varie entre 800 et
1600 ml sous forme liquide pour une consommation totale de 2500 ml et une
élimination de 1500 ml par jour. L'obèse en traitement devra augmenter sa
ration hydrique afin d'accélérer l'élimination des déchets de l'amaigrissement.
L'effort et la chaleur modifient considérablement ces données. L'eau est
fournie au corps par les liquides et aliments ingérés et par le propre
métabolisme de l'organisme. Le métabolisme de
En matière sportive, on conseillera une ingestion de 400 à 600 ml d'eau avant un effort prolongé, et un remplacement continuel des liquides par dose de liquide froid (ingestion plus rapide) de 250 ml par 15 mn. La présence de glucose dans les liquides de remplacement freine considérablement l'ingestion.
En amaigrissement, l'ingestion d'eau au-delà de la ration habituelle ne provoque pas une perte de masse grasse supérieure.
Il est métabolisé essentiellement dans le foie, peu dans les reins, selon deux voies:
la voie principale mitochondriale (cycle de Krebs) ou la voie principale cytoplasmique (synthèse des lipides et du cholestérol)
la voie péroxydasique d'un très faible rendement énergétique, utilisée surtout par l'alcoolique permet une utilisation très rapide de l'éthanol, mais entraîne une dénutrition protéique.
Les calories produites par l'éthanol (7 cal/g) ne sont utilisées que par le métabolisme basal en remplacement d'autres nutriments mis en réserve sous forme de graisse (tant que l'intoxication et l'utilisation de la voie péroxydasique n'entraîne pas un amaigrissement par dénutrition). L'alcool élève la glycémie, ses calories ne sont jamais utilisées par les muscles.
L'alcool en inhibant la production de l'hormone antidiurétique par les reins possède une action déshydratante.
L'alcool stimule l'appétit.
A faible dose (un verre de vin au repas) l'alcool est cardio protecteur, car il augmente la fraction de HDL (diminution du risque cardio-vasculaire de 30 à 40%. A forte dose, il est toxique et hypertensif.
On accorde quotidiennement un verre de vin à la femme pour deux à l'homme. Les études ont mis en évidence qu'un verre de bière ou 6 verres de jus de raisin pouvaient remplacer un verre de vin.
Ce sont des aliments végétaux de texture fibreuse peu attaqués par les sucs digestifs. Elles fixent de deux à huit fois leur volume d'eau, n'ont aucun rôle énergétique et en dehors de leur action sur la constipation, l'hypercholestérolémie, et la lithiase biliaire, ont essentiellement une action de ballast destinée à assurer la satiété sans calorie.
Valeurs
énergétiques des aliments
La valeur énergétique des aliments s'exprime en calories. La calorie est la
quantité de chaleur nécessaire pour élever de
G On entend souvent par
calorie, la grande calorie soit 1000 calories, ce qui est source d'erreur. On
parle aussi de Joule (1 calorie = 4.18 Joules).
Les voies
d'information des besoins énergétiques
Elle est activée par une déficience d'un nutriment (glucose, acide gras libre, acide aminé).
Elle est mise en évidence par le fait que la correction alimentaire la plus
rapide, celle de la glycémie ne se fait qu'une demi-heure après l'ingestion,
alors que la sensation de faim a déjà disparu. Les cinq sens ont une action sur
l'hypothalamus où siègent les mécanismes de
Les besoins alimentaires sont considérablement modifiés par l'environnement social et affectif de l'individu.
Elle est actionnée par l'adipocyte.
F Comportement alimentaire normal
± la prise alimentaire quotidienne se fait en plusieurs repas (si possible 5)
± la composition alimentaire est de:
G 15% de protides avec un rapport protides animaux ³ 1
protides végétaux
G 30% de lipides avec un rapport lipides végétaux et marins ³ 2/5
lipides totaux
G 55% de glucides
³ dont 4% maximum (déconseillé) de calories d'origine
alcoolique (
³ avec un rapport calories des sucres solubles ³ 1/10 (250 cal min)
calories totales
³ 1 ml d'eau par calorie (2500 ml)
± 200 à
±
± quantité à satiété
± suppression de l'alcool
± hypoglucidique (raisonnablement voir très légèrement en cas d'association avec de l'exercice physique)
± hypolipidique
± hyperprotidique (mais
raisonnablement
± modérément hyposodé (diminution de l'appétit)
± large consommation de fibres alimentaires
± beaucoup d'eau (2 à
± mastiquer lentement
± pour une alimentation équilibrée, manger à chaque repas, dans les limites autorisées un aliment de chaque groupe suivant:
- lait et produits laitiers,
- viandes, volailles ou poissons, ou œufs,
- légumes et fruits
- pain, céréales, pommes de terre, légumes secs,
- matières grasses
- sucres et produits sucrés autorisés
Nota:
Cette recommandation est un des facteurs explicatifs de
la
différence de risque cardio-vasculaire entre USA et France
1/3
seulement des américains suivent cette hygiène
alimentaire.
C Les aliments autorisés à volonté
± viandes de volailles (sauf oie et canard d'élevage) sans consommer la peau
± poissons (même gras)
± viande de cheval , veau et gibier non faisandés, (ces viandes sont plus maigres)
± abats (sauf hyperuricémie et hypercholestérolémie)
± coquillages
± crustacés
± légumes verts
± crudités et salades
± assaisonnements en sauce yaourt et citron
± herbes aromatiques
± café, thé, infusions,
± lait écrémé
± dérivés lactés écrémés
G Les aliments autorisés en quantité limitée
± viande de bœuf
± viande de porc
± certains légumes verts glucidiques (artichauts, betteraves rouges, carottes,
céleris raves, navets, tomates, oignons, petits pois extra fins, potirons, salsifis)
± fromages allégés (néanmoins riches en cholestérol et graisses saturées)
G Les aliments obligatoires autorisés en quantité
limitée
± beurre (vitamine A)
± huile (acides gras insaturés,
le rapport acide linolénique / acide linoléique £
7/1). Utiliser de préférence des huiles polyinsaturées de tournesol, maïs,
soja, noix, pépins de raisin, et des margarines à base d'huile de tournesol ou
de maïs; Ne pas dépasser
± farineux et féculents (pommes de terre, pain ordinaire, biscottes ordinaires), sucres de digestion lente entraînant une réponse insulinique moindre;
± jambon
± œufs (2 par semaine)
± fruits frais
± un à deux verres de vin ou un verre de bière par jour
D Les
aliments fortement déconseillés
notamment en période d'amaigrissement
± alcool
± potages aux pommes de terre ou aux pâtes
± graisses, margarine,
± fritures
± mayonnaise et autres sauces à base d'huile
± charcuterie,
± gibier faisandé cuisiné en sauce
± porc et mouton gras
± poissons gras
± féculents (pois, haricots secs, lentilles, fèves,)
± farineux (pâtes, riz, pommes de terre, pain (y compris le pain complet), cornflakes,
biscottes complètes)
± sucreries
± fromages et lait complet
± fromages secs souvent gras et riches en cholestérol et graisses saturées. Le % de matière grasse annoncée est le % par rapport au produit sec; de ce fait un fromage sec (gruyère) est souvent plus gras qu'un fromage qui contient de l'eau (fromage blanc)
± entremets, crèmes
± fruits secs et oléagineux
± glace et sorbets (sauf avec édulcorant)
G Précautions diététiques
± tenir compte du besoin calorique du patient en fonction de son activité
± tenir compte des besoins nécessités par une autre affection concomitante
± obtenir un amaigrissement
limité de 500 à
jours (dont
±
obtenir un amaigrissement de
±
tenir compte que la perte de masse grasse représente entre
± en cas de régime amaigrissant, associer une supplémentation en vitamine E, fer
et cuivre, ou/et un veineux tonique pour préserver des altérations de la paroi veineuse
± éviter les pâtes à tartiner et les beurres allégés, car trop souvent fabriqués à partir de corps gras saturés.
± ne pas priver le corps et donc adapter progressivement le régime pour ne pas créer un effet de manque
± se faire assister par un médecin nutritionniste à chaque fois que possible et surtout ne pas prendre de risque diététique dans les cas suspicieux
F La diététique normolipidique
L'apport calorique en graisses doit comporter:
- 30 à 35% d'apport calorique normal
- 1g/kg/poids théorique normal
- 1/3 en graisses saturées
- 1/3 en graisses mono-insaturées
- 1/3 en graisses poly-insaturées
La diète hypolipidique réduit le cholestérol total, mais aussi
En conséquence, il faut éviter les graisses interdites et équilibrer les divers acides gras.
Margarines riches en graisses mono et poly-insaturées
Fruit d'or
Reddy
Vitaquel
Primevère
Epi d'or
F La diététique hypoglucidique
Index glycémique de quelques aliments |
|||
Glucose |
100 |
Coca-cola |
68 |
Carotte |
92 |
Raisin |
64 |
Purée de pommes de Terre |
85 |
Banane |
62 |
Riz blanc |
72 |
Pâtes, pommes de terre à l'eau |
50 |
Pain blanc |
69 |
Pomme |
39 |
- pas d'hydrates de carbone à index glycémique élevé:
- sucre, confitures, miel, pâtisseries, confiseries, glace,
- boissons sucrées ou alcoolisées
- pain, purée de pommes de terre, riz, carottes…
- limiter les hydrates de carbone à index glycémique moins élevé à 200 ou 300 g/jour.
F Médicaments complémentaires prescrits dans les
régimes des obésités
communes
± corrections vitaminées et minérales: inutiles si le régime est correctement établi
± sédatifs nervins destinés à diminuer l'activité parasympathique et les besoins
alimentaires générés par l'anxiété.
± antidépresseurs: majorent la lipogenèse, mais freinent les comportements oraux
de certaines névroses.
± sérotoninergiques: intéressants, peu d'effets secondaires
± a -bloquants destinés à bloquer l’action des a -récepteurs (lipogénétiques) des
adipocytes, favorisant ainsi le rôle des b -récepteurs lipolytiques. Néanmoins, il faut
rester prudent, compte tenu du peu d'expérience de ce traitement
± extraits thyroïdiens et protéines iodées: inutiles et dangereux chez les obèses à
thyroïdie normale
± anorexigènes: intéressants mais à n'utiliser que pour aider au démarrage du
traitement. Le risque est grand d'une accoutumance et de masquer la
rééducation du comportement alimentaire. En cas de maladie cardio-vasculaire ils
peuvent entraîner une hypertension artérielle pulmonaire.
± diurétiques: inutiles et dangereux sauf les antialdostérone utilisés par cure de 3
à 4 jours pour résorber les œdèmes
± laxatifs doux pour traiter la stase colique provoquée éventuellement par le régime
± biguanides: utilisés pour augmenter l'utilisation du glucose par le muscle et pour
freiner la néoglucogenèse hépatique. Leurs effets secondaires sont encore mal
répertoriés
± dérivés cortisoliniques: à dose élevée la cortisone augmente la prise de poids; les
doses faibles ont un effet anorexigène et diurétique, néanmoins temporaire mais
toujours hyperglycémiant
± inhibiteurs glucidiques: trop aléatoires voire dangereux pour certains
± citons aussi les poudres hyperprotéinées du commerce traditionnel , qui sont
intéressantes dans le cadre d’un régime amaigrissant, mais qui présentent le
défaut de surcharger le foie et les reins chargés d’en excréter le surplus
Cependant le plus grand reproche qu’on puisse
faire à ces substituts est de ne pas participer à la rééducation du
comportement alimentaire du patient. Néanmoins, il existe des produits de très
bonne qualité qui vont permettre un démarrage rapide de la perte pondérale et
entraîneront ainsi une motivation plus importante du patient.
± supplémentation en acide gras oméga 3 (Maxepa), hypolipidémiant, anti-agrégant
F Médicaments complémentaires prescrits dans le
traitement de dyslipoprotéinémies primaires
- les fibrates de première génération: aux doses actives de 1.5 à 2 g/j ils abaissent la triglycéridémie et les valeurs de VLDL. Leur activité est faible sur les taux de CT, C-LDL et C-HDL.
- les fibrates de deuxième générations sont efficaces sur toutes les fractions de cholestérol. On note comme effets secondaires des fibrates: troubles digestifs ou cutanés, asthénie physique ou sexuelle.
- les résines: efficaces sur les taux de CT et de C-LDL, peu sur TG et VLDL; les troubles digestifs qu'elle induit causent souvent l'arrêt de cette médicamentation
- les statines ou inhibiteurs de l'HMG-CoA réductase sont essentiellement efficaces sur CT et C-LDL; leurs effets secondaires sont: insomnies, céphalées, vertiges, troubles digestifs et cutanés, syndromes pseudo-gripaux.
- l'acide nicotinique pur qui inhibe la synthèse des TG et des VLDL.
D Critique
des différents régimes
B Les régimes végétariens sont riches en vitamines, minéraux et fibres, sans
cholestérol, mais entraînent souvent des déficiences en calcium, phosphore,
vitamine B12. Ces déficiences sont éliminées par le régime lacto-végétarien
(+ produits laitiers) et ovolacto-végétarien (+ produits laitiers, + 1 ouf);
B hypocalorique: abaisse le métabolisme de base obligeant à de plus en plus de
restrictions, procède essentiellement par perte d'eau; altère la structure pariétale
veineuse
B jeûne: abaisse le métabolisme de base, attaque les réserves d'eau et la masse
musculaire (protides);
B régime hydroprotidique relatif (1,5 g/kg d'apport protidique avec 0.5 l. d'eau à l'heure de chaque repas): ne doit intervenir sous couverture vitaminique et minérale que sur les sportifs pour diminuer rapidement la masse grasse en quelques jours afin de respecter les catégories de poids imposées par le sport en question;
B régime hypoprotidique: entraîne une rétention hydrique importante;
B la cure d'eau: apport supplémentaire d'eau à la ration hydrique habituelle
destinée à freiner la sécrétion d'ADH. Tous les matins ou tous les deux jours
pendant un mois, le patient absorbe à jeun, deux heures avant le lever, 600 g
d'eau froide très peu minéralisée. Cette méthode est contraignante, mais
intéressante;
B régime de Bouchard: 5 repas par jour pendant 20 jours (1 ouf +1/4 de l de lait):
déséquilibré, carencé, mal supporté;
B régime de Debove: en 2 périodes: 15 premiers jours régime lacté intégral,
15 jours suivants lait et produits laitiers à volonté, 70 g de pain, un kilo de fruits et
salades; peu de résultats;
B régime d'Ebstein: hyperlipidique (100 g par jour d'huile et de beurre)
hypohydrique (250 g d'eau), cétogène, déshydratant, mal supporté;
B régime de Guelpa: hypocalorique (jeûne total), assorti de purgation à l'eau de vie
allemande. Fatigant, mal toléré, déséquilibré, carencé;
B régime de Harvey-Banting: hyperprotidique exclusif (450 g de viande + 2 l. d'eau),
déséquilibré, perturbant l'équilibre azoté, risque de constipation;
B régime de Maurel: 5 jours de diète lactée + 5 jours de régime végétarien:
déséquilibré, mal supporté;
B régime de Moritz: 1,5 l de lait par jour exclusivement, très déséquilibré et carencé;
B régime de Oertel: hyperprotidique, hypohydrique: perturbation du catabolisme
azoté avec élévation importante de l'uricémie, de l'azotémie et de l'ammoniémie;
B régime de Pennington-Taller ou Atkins: hyperlipidique, hyperprotidique,
aglucidique: déséquilibré, attaque la masse musculaire, cétogène, déshydratant,
uricémiant, carence en vitamine C, mauvaise tolérance hépato-vésiculaire;
B régime de Schweniger: 6 petits repas, sans boisson. Bien supporté si il est
équilibré;
B régime de See: légumes verts et boissons hydriques exclusivement, très
asthéniant, carencé;
B les régimes à base d'un seul aliment: ananas, concombre, pamplemousse,
banane etc... efficaces momentanément, carencés, déséquilibrés;
B le régime dissocié: un seul aliment à volonté 6 jours par semaine, tout permis le
dimanche: déséquilibré et carencé;
B régime de la Mayo clinique: cure de 14 jours à base d'œufs, sans laitage,
hypocalorique ( 800 à 1000 calories), carence calcique, abaissement du
métabolisme de base;
B régime Zen: céréales cuites à la vapeur + huiles végétales, fatigue, carences,
constipation;
B régime hyperprotidique Linn: 200 à 300 calories protidiques lactées + eau
parfumée aux fruits + 200 g de légumes verts + correction vitaminique et
minérale: très dur, dénutrition, sous contrôle médical;
Imaginons une patiente X que nous appellerons Mme Dupont, qui décide de s'astreindre à un régime Y, par exemple un régime classique hypocalorique et aglucidique.
Mme X va perdre très rapidement du poids puisque son organisme va utiliser en priorité les réserves de glycogène existantes et ne pourra pas les renouveler. Le glycogène tenant 2.7 fois son poids d'eau, elle obtient immédiatement une perte de poids de 2 à 3 kg. Ajoutons à cela les résidus intestinaux des précédents repas qui vont aussi s'éliminer et on peut obtenir très rapidement 5 kg de perte de poids voire plus en fonction du cycle hormonal de la patiente. Spectaculaire.
Par contre, au bout de quelques jours, l'organisme de Mme Dupont va réclamer son glucose. Le glucose étant indispensable au système nerveux, l'organisme de Mme Dupont va commencer à détruire la masse musculaire pour la transformer en glucose, et à créer chez Mme Dupont un besoin impérieux de sucre. Du fait du manque de glycogène, les muscles de Mme Dupont vont être plus durs, plus fragiles, Mme Dupont va se sentir fatiguée; les calories nécessaires au métabolisme de base n'étant pas assurées, le métabolisme de base va s'adapter en quelques semaines à cette nouvelle situation et obliger Mme Dupont à économiser ses gestes pour réduire sa dépense énergétique.
Du fait de sa fatigue et de sa frustration Mme Dupont va devenir irritable; les repas entre amis vont devenir une corvée, parce que Mme Dupont va être pénible du fait des interdits et des choix imposés par son régime et parce qu'elle va souffrir des tentations imposées par la vue des aliments proscrits. Sa vie sociale va s'effriter.
Mme Dupont va connaître des moments d'abattement et de découragement terribles, notamment quand son cycle hormonal va lui faire reprendre deux ou trois kilos sans explication.
Inévitablement Mme Dupont va craquer, et se ruer sur une tablette de chocolat ou toute autre source de sucre appétissante. Le choc psychologique par le dégoût de soi, de son manque de volonté, va être stressant. Mme Dupont va compenser en mangeant. La récupération de son glycogène va se faire suivant le principe de la surcompensation, entraînant de ce fait une prise de poids importante en deux jours.
Sur le plan physiologique, cette expérience aura été une catastrophe, parce que Mme Dupont aura perdu de la masse musculaire, aura diminué les dépenses énergétiques de son métabolisme de base, aura repris de la masse grasse en excès, et hypersensibilisé le métabolisme de stockage des adipocytes. En tentant de nouveau cette expérience, avec le même résultat, quelques mois plus tard, Mme Dupont va s'inscrire dans un cycle pondéral type "yo-yo" inévitablement et continuellement déficitaire
On peut affirmer en conclusion que le terme de "régime" induit systématiquement une notion de sélection des aliments et donc de carence. Il est en fait préférable de parler d'hygiène alimentaire ou de comportement alimentaire, visant à apprendre au patient à manger sainement en gérant le choix de ses aliments. La bonne diététique bien comprise permet au patient de gérer jusqu'à ses excès ou "dérapages". Il ne faut jamais oublier la composante sociale du repas. De ce fait astreindre une personne à un régime contraignant est un des meilleurs moyens de lui faire perdre ses relations sociales. Qui en effet peut supporter de partager son repas, notamment au restaurant avec une personne pesant, mesurant, s'inquiétant du mode de cuisson et de la contenance des différents plats etc...?
TABLE DE CALCUL DE LA RATION ALIMENTAIRE QUOTIDIENNE
(AF
Creef et L Berard, manuel pratique de l'alimentation du sportif)
Dépenses énergétiques moyennes
(Food & Nutrition Board)
|
Age (ans) |
Masse (Kg) |
Taille (cm) |
Kj |
Kcal |
Hommes |
15-18 |
61 |
175 |
12 558 |
3 000 |
|
19-22 |
69 |
175 |
12 558 |
3 000 |
|
23-50 |
70 |
175 |
11 302 |
2 700 |
|
51 + |
70 |
175 |
10 046 |
2 400 |
Femmes |
15-18 |
54 |
165 |
8 790 |
2 100 |
|
19-22 |
58 |
165 |
8 790 |
2 100 |
|
23-50 |
58 |
165 |
8 372 |
2 000 |
|
51 + |
58 |
165 |
7 505 |
1 800 |
F Les dépenses de base assurent le fonctionnement des viscères et le maintien des équilibres ioniques, elles coûtent une moyenne de 1400 calories.
F Les dépenses de semi-repos assurent une activité musculaire modérée, la thermorégulation, la digestion, elles coûtent une moyenne de 500 calories.
F Les dépenses de travail léger coûtent 50 à 100 cal/heure
moyen coûtent 100 à 300 cal/h
lourd coûtent 300 à 450 cal/h
intense coûtent 500 à 600 cal/h
Nota: Se reporter à la table de la page 77 pour calculer le besoin
quotidien en calories en fonction de la surface corporelle.